jeudi 31 décembre 2009

Les derniers mots

Après être passé entre les mains
des tsukebito...
Avant d'aller remplir une autre partie de son devoir de personnage public à la NHK, Hakuhô a donc clôturé hier la saison 2009 de la Miyagino beya. Sa femme et ses enfants étaient présents et il semble bien que la vie privée aussi est belle pour lui : "C'est mon année la plus réussie depuis que j'ai commencé le sumô. J'aimerais qu'elle ne soit pas déjà terminée.".
Il ne se laisse pas impressionner par les déclarations d'Asashôryû : "Il veut remporter 4 yûshô ? C'est peut-être moi au contraire qui vais le faire. Et peut-être battre mon record et en remporter 5.".
En effet, en 2007 et 2008, Hakuhô a remporté 4 yûshô. Avec 86 victoires, 2009 est la troisième année consécutive où il a amélioré son record personnel et il voudrait bien continuer : "C'est le devoir d'un yokozuna. C'est mon travail, c'est pour ça que j'ai cet objectif.".
Asashôryû, dont le nombre maximal de victoires en une année est de 84, a amélioré ce nombre 5 années consécutives, entre 2002 et 2006. Outre son sens du devoir, Hakuhô y trouve sûrement une motivation supplémentaire...

mercredi 30 décembre 2009

La mélodie du bonheur japonais de Hakuhô

Trois ans après la déclaration de leur union en mairie, et deux enfants plus tard, la cérémonie de mariage de Hakuhô et de son épouse Sayako aura lieu le 21 février 2010 dans un hôtel de Tôkyô. L'entrée du couple sera accompagnée au piano par Yoshiki, leader du célèbre groupe japonais X-Japan. Sayako est une grande fan, ceci expliquant cela. Ce sont les notes de "Forever love", un des classiques du groupe et que la jeune femme adore, qui envelopperont les jeunes gens d'un nuage de félicité matrimoniale.
Le président mongol, TSAKHIAGIIN Elbegdorj, élu en mai dernier, et quelques personnages importants du monde politico-financier mongol ont aussi reçu des cartons d'invitation.

Hakuhô au pilon

Contrairement à Asashôryû, Hakuhô passe les fêtes de fin d'année au Japon.
Aujourd'hui, après le dernier entraînement de sa heya (la Miyaginobeya), il a lui aussi sacrifié au traditionnel mochitsuki. Lui-même ne s'est pas réellement entraîné mais s'est prêté à une simulation avec des journalistes et a supervisé un cours de dohyô-iri. Pour finir, ses tsukebito lui ont recouvert le visage de fécule de pomme de terre. En japonais dans le texte, la presse s'amuse du lien entre le visage ainsi totalement blanc de Hakuhô et la façon dont son shikona s'écrit "白鵬", le caractère "白" signifiant "blanc". D'ailleurs, face au sombre Asashôryû, Hakuhô fait souvent figure de chevalier blanc.
Avec 3 yûshô, dont deux zenshô yûshô, un record de 86 victoires sur 90 combats et une domination solidement établie, Hakuhô n'a pas de difficulté à qualifier son année : "Tout s'est bien engrené et j'ai pu établir ces records. Ca a été une année exceptionnelle et je veux réussir aussi l'an prochain.".
Demain, le yokozuna sera sur les plateaux de la NHK pour participer à l'annuel concours de chansons "Rouge et blanc". Il reprendra l'entraînement le 3 janvier.

Dohyô-iri (entrée sur le dohyô) : séquence codifiée de mouvements que pratique les lutteurs et en particulier les yokozuna. Le dohyô-iri s'exécute avant les combats mais aussi lors de cérémonies particulières, notamment liées au shintô.
Tsukebito : lutteur de division non salariée affecté au service d'un lutteur gradé.
Shikona : nom de lutteur. Bien que constitué aussi d'un prénom (par exemple pour notre jeune yokozuna Hakuhô Shô), il est en général omis.
Yûshô : victoire. Un zenshô yûshô est une victoire sans défaites (en l'occurrence 15 combats remportés sur 15).

lundi 28 décembre 2009

「よいお年を」: le dernier entraînement d'Asashôryû

Tochinoshin (de dos) aux
prises avec Asashôryû
Finalement, Asashôryû est retourné aujourd'hui à la Kasugano-beya pour un dernier entraînement à l'extérieur. Cette fois, il était venu se frotter à Tochinoshin, le jeune Géorgien de 22 ans qui sera un des points de mire du prochain basho. Le yokozuna a remporté 15 des 17 combats qui les ont opposés.
Tochinoshin (192 kg/1,60 m) est plus grand de 8 cm et plus lourd de 6 kg qu'Asashôryû. Partant d'une position basse, celui-ci a attaqué en saisissant le mawashi par la gauche et en plaquant sa tête contre son adversaire. "Il n'y a rien à dire, le yokozuna est fort. Je n'ai pas gagné mais c'était un bon entraînement." a déclaré Tochinoshin, un peu amer et qui a aussi fait part de son ambition pour 2010 : "Je veux absolument devenir san'yaku l'année prochaine.".

Avant de partir en Mongolie, Asashôryû s'est retourné une dernière fois sur son année, avec un peu plus d'indulgence : "C'est complètement différent de l'année dernière. L'année dernière je n'avais aucune marge de manœuvre. Cette année, je suis plus à l'aise.".
Il est vrai que l'an dernier à la même époque, sa situation était des plus critiques : forfait 3 basho de suite, la fin de sa carrière se profilait de plus en plus nettement et sa participation au Hatsu basho 2009 ne s'était décidée qu'au dernier moment. Finalement, il l'avait emporté et avait écarté le danger immédiat. Alors, il peut en effet se dire que malgré tout, ça va mieux cette année.
Ah oui, Asashôryû entrera dans la trentaine en septembre prochain : "Kaiô a 37 ans et continue à donner le meilleur de lui-même. C'est un exemple à suivre.".
「よいお年を」 (Bonne année) de la part de l'enfant terrible du sumô.

Le cœur d'Asashôryû

Le week-end terminé, la presse japonaise se fait largement l'écho des projets matrimoniaux d'Asashôryû.
Petite rétrospective. En décembre 2002, Asashôryû a épousé Tamil, qu'il avait rencontrée au collège. Le couple a eu deux enfants, une fille et un garçon. Contrairement à son compatriote et collègue Hakuhô (qui a convolé avec une Japonaise), Asashôryû n'a jamais totalement installé son foyer au Japon. Cette vie partagée entre les deux pays a probablement causé la fin du mariage. Les époux se sont séparés de fait au printemps 2007 et le divorce a été prononcé en avril 2009. C'est Tamil qui a obtenu la garde des enfants.
Avec seulement 2 yûshô sur 6 basho, l'évidence de la domination de Hakuhô et un sentiment de fin d'époque, on ne peut que reprendre les paroles d'Asashôryû lui-même : "Cette année, il n'y a eu que du mauvais.".
L'avenir maintenant, avec à nouveau les mots du yokozuna : "Je veux faire de l'année prochaine une bonne année.". En espérant qu'un retour en force professionnel suscitera l'intérêt de la gente féminine. Ceci dit, Asashôryû ne semble pas démuni dans le domaine. "Ma partenaire ? J'ai une centaine de femmes autour de moi alors c'est dur de choisir. Parmi elles il y en a 7 ou 8..." a-t-il éclaté de rire lors du mochitsuki d'hier (en photo avec de jeunes fans).
D'autant que l'homme semble avoir des goûts assez larges en la matière. Dernièrement, il a avoué son coup de coeur pour YOSHIDA Saori, la lutteuse au palmarès exceptionnel. Il a été fan de MATSU Takako, chanteuse et actrice, qui a connu un gros succès en Mongolie avec un de ses titres. Il s'intéresse également à HIROSUE Ryôko, autre actrice et chanteuse (qui a notamment joué la fille de Jean Réno dans le film Wasabi).
Allez, on peut parier que le célibat d'Asashôryû ne durera pas trop.

dimanche 27 décembre 2009

Les yokozuna en roue libre

L'entraînement a officiellement repris dans l'ensemble des heya le 22 décembre. Mais, depuis la publication du banzuke le 21 décembre, Hakuhô et Asashôryû ne se sont pas tués à la tâche.
Hakuhô n'a repris l'entraînement qu'aujourd'hui. Ce report est dû notamment à la confection de sa tsuna (à gauche, corde tressée dont sont ceints les yokozuna en certaines occasions) le 25 et au grand ménage du 26 qui ont occupé l'ensemble de la heya. Le plus jeune des yokozuna se sent bien : "La fin d'année est chargée mais c'est important d'entretenir son corps. Je vais m'entraîner à la heya jusqu'au 30."
Le 25, il a également participé à la remise des prix de la Fédération japonaise des sports professionnels. Il a reçu pour la 2ème année consécutive le prix du mérite (à droite, facilement reconnaissable, avec à sa droite le prodige du golf ISHIKAWA Ryû, 18 ans). "Je veux continuer à faire de mon mieux en tant que yokozuna pour le développement du sport national." a-t-il commenté.


Son aîné se réserve un programme encore plus léger.
Le 23, Asashôryû avait commencé la journée par une émission télévisée pour ensuite se rendre, sur invitation de la Fédération japonaise de lutte, aux Championnats nationaux. Il a pu y féliciter YOSHIDA Saori. La jeune femme, pour laquelle il a avoué avoir un faible il y a peu, a brillamment ajouté un 8ème titre national consécutif à son palmarès déjà impressionnant. "Même blessée elle est formidable. C'est une grande leçon de courage !" s'est enthousiasmé le yokozuna.
Le 26, il est allé en degeiko (entraînement dans une autre heya) à la Kasuganobeya (à gauche, Asashôryû et Aran en arrière-plan après l'entraînement). Il a livré 15 combats (dont 13 remportés) mais a rapidement eu du mal à respirer. Après coup il s'est montré serein mais a tout de même perdu 2 fois face à Aran, chose inédite jusque-là, même en entraînement.
Aujourd'hui, 27 décembre, c'était le jour du mochi à la heya d'Asashôryû. Le mochi est une pâte de riz gluante obtenue à partir du pilonnage de riz cuit. Il est utilisé pour diverses préparations culinaires et est particulièrement lié aux traditions du Nouvel An. Voir les lutteurs pratiquer le mochitsuki (pilonnage du riz) lors de journées ouvertes au public est donc une des images traditionnelles du monde du sumô.
Asashôryû a donc pilonné du riz devant fans et enfants (photo). Activité physique certes mais pas exactement de l'entraînement non plus. Etant donné que demain la heya ferme pour les congés de fin d'année et qu'Asashôryû projette de passer la période en Mongolie, son premier entraînement post-banzuke risque fort d'être aussi le dernier de l'année.
Apparemment en pleine forme, le yokozuna a fait rire l'assistance en annonçant ses objectifs de 2010 : "Mes objectifs pour l'année prochaine sont 4 yûshô et le mariage". C'est probablement l'objectif matrimonial qui a amusé : au printemps, Asashôryû, père d'une fille et d'un garçon, a divorcé de son épouse mongole. Le souvenir de ses paroles à propos de YOSHIDA Saori aurait-il aussi joué un rôle ?

jeudi 24 décembre 2009

Un retour particulier

Au printemps prochain, Naranbata GANKHYAG va intégrer l'université Kyûshû Jôhô et son club de sumô. Ce fait mérite d'être souligné car le jeune Mongol de 25 ans a été en activité dans l'ôzumô (sumô professionnel) de janvier 2004 à mars 2007. Il portait le shikona de Maenoyû/前乃雄 et appartenait à la Takadagawa beya. Il est exceptionnel qu'un ancien rikishi d'ôzumô rejoigne ainsi le sumô amateur et universitaire. "Après mon départ des dohyô, j'ai vraiment regretté de ne plus pratiquer le sumô. Je veux chasser ce regret." a-t-il déclaré.
Né à Ulan Baatar, Naranbata est venu étudier au lycée Meitoku Gijiku (situé à Kochi, sur l'ïle de Shikoku et grand pourvoyeur de sportifs de haut niveau. Le yokozuna Asashôryû en est issu). Aux championnats lycéens de 2003, il a obtenu le titre par équipe et été demi-finaliste en individuel. En janvier 2004, il a fait ses débuts sous les couleurs de la Takadagawa beya et, en mai 2005, il a atteint son rang maximal (makushita 25 ouest). Grand gabarit (1,86m/120kg), il pratiquait un sumô de poussée. Son dos a commencé à lui poser des problèmes et il a finalement officiellement quitté les dohyô en mars 2007. Il est alors retourné en Mongolie.
Malgré tout, son amour du sumô n'avait pas disparu : "En voyant l'ascencion rapide de mon cadet (d'un an) Hakuhô que je connaissais déjà en Mongolie, et tant d'autres lutteurs mongols en activité, j'éprouvais à la fois de la joie et de la peine. Je me disais que ce serait bien de pouvoir refaire du sumô et j'ai préservé mon poids.". L'état de son dos s'étant amélioré après des traitements thermaux dans son pays, il a participé aux Championnats du monde de sumô de 2008 et décroché le titre en toutes catégories.
Recommandé pour une bourse d'étude à l'université Kyûshû Jôhô, il a été accepté cet été et fera sa rentrée universitaire en avril prochain. Une recrue de choix pour MURATA Yôsuke, le manager de l'équipe de sumô de l'université : "Ca doit être le premier cas de lutteur étranger venant de l'ôzumô qui revient en amateur. Il va accroître notre force de combat.".
Le club de sumô de l'université Kyûshû Jôhô est le seul club de sumô universitaire de l'île. Il a été fondé en 2003 et a remporté en 2008 le titre aux Championnats universitaires du Japon occidental. Trois Mongols en font partie, prêts à accueillir leur compatriote, qui est bien décidé à profiter pleinement de sa seconde vie japonaise : "La première chose que je vais faire au Japon c'est manger du riz au nattô. Je veux aussi profiter de la possibilité d'étudier tant que je suis jeune, alors je vais m'appliquer. La dernière fois, je suis rentré en Mongolie avec un sentiment d'amertume. Je veux faire en sorte de rentrer avec le sourire la prochaine fois.".

Mainichi

mardi 22 décembre 2009

Poids et mesures

Yamamotoyama, Tosayutaka
L'Association des lutteurs professionnels (divisions makuuchi et jûryô) a tenu une séance de pesée et mesure au Kokugikan.
Yamamotoyama, qui redescend en jûryô, le plus lourd rikishi japonais de l'histoire, a pris 6 kilos. Il pèse dorénavant 264 kilos (pour 1,90m) et bat son propre record. "Pour moi, 6 kilos c'est un changement qui peut arriver en 2 jours, alors jusqu'à 10 kilos, ça ne représente rien. J'ai dû manger trop de nabemono pendant le Kyûshû basho !" a-t-il commenté en riant.
Avec 120 kilos, Kaihô, également en division jûryô, est le plus léger.
Le yokozuna Hakuhô a perdu 1 kilo et pèse 152 kilos. Asashôryû a lui grossi de 4 kilos et pèse 154 kilos.
Chiyotaikai ne baisse pas que dans le classement : il a perdu 7 kilos et est à 145 kilos.
Le plus grand reste l'ôzeki bulgare Kotoôshû avec ses 2,03 m.

Nabemono : type de plats entre le pot-au-feu et la fondue. Il en existe énormément de variantes où on peut trouver à peu près tous les ingrédients. On peut citer le shabu-shabu, le sukiyaki.

Hatsu 2010 : les perspectives de Chiyotaikai

L'ôzeki Chiyotaikai n'est donc plus et le désormais sekiwake a repris l'entraînement aujourd'hui. A 42 reprises il a prêté sa poitrine aux lutteurs des divisions non salariées de sa heya. Le corps est usé et douloureux, notamment le coude gauche, et le discours n'a pas changé : "Je reste sur ce que j'ai déjà dit. Avec 6 défaites je me retire, avec 10 victoires je continue.". En d'autres termes, Chiyotaikai ne continuera que s'il retrouve le rang d'ôzeki. Il lui faut pour cela au moins 10 victoires au prochain basho et peu parieraient sur une telle issue.
Le ciel est donc bien couvert et le héros fatigué mais encore combatif : "Même si tout a l'air mal parti, si je n'ouvre pas le couvercle, je ne saurai pas ce qu'il y a à l'intérieur. Tant que j'ai un objectif je tiendrai bon, sans baisser les bras.".
Que peut dire Kokonoe oyakata (58ème yokozuna Chiyonofuji) à un disciple ayant une telle carrière, à ce moment-là de cette carrière : "Il a l'air un peu mou comme ça mais ce serait bien qu'il fasse en sorte de n'avoir aucun regret.".
Il y a bientôt onze ans, en janvier 1999, le sekiwake Chiyotaikai avait pris le meilleur sur le yokozuna Wakanohana III lors d'un combat subsidiaire, emportant ainsi son premier basho en division makuuchi. Et était devenu ôzeki. Depuis, il a remporté 2 autres basho et s'est aussi retrouvé 14 fois en position de kadoban, record dont il se passerait probablement. A 33 ans et dans une situation tellement différente, il espère bien n'avoir aucun regret : "Pour mes fans, pour mon maître qui m'a donné cette dernière chance je vais pratiquer un sumo dont je n'aurai pas à avoir honte.".

lundi 21 décembre 2009

Naturalisations

L'Association japonaise de sumô (NSK) a également annoncé aujourd'hui la naturalisation de deux rikishi mongols de la Tatsunami beya. Le 18 novembre, Môkonami et Daiônami sont donc devenus japonais et ont par la même occasion changé de nom : Môkonami, dont le vrai nom était BAZARSAD Ganbold sera désormais pour l'état civil japonais ICHIKAWA Sakae (il a pris le nom de famille de son oyakata) et Daiônami, anciennement BATBAATAR Uuganbayar, devient NAKATA Bayaru (il a conservé une partie de son prénom mongol).
Môkonami est le second sekitori mongol à obtenir la nationalité japonaise après Kyokutenhô en juin 2006. De son propre aveu, il prépare son avenir post-compétition.
Il y a dix jours, la NSK avait annoncé la naturalisation d'un autre rikishi mongol, Daitenshô (Takashima beya, dont il est l'unique rikishi), obtenue le 9 novembre. Son nom japonais est TAKAYAMA Ken. 

Hatsu basho 2010 : promotion makushita vers jûryô (v1)

L'annonce en avait été faite dès le 2 décembre : il y aura deux nouveaux promus en division jûryô pour ce Hatsu basho : le Chinois Sôkokurai et Miyamoto, recrue universitaire du mois de mai, qui prend comme nouveau shikona Myôgiryû.


Hatsu 2010 : promotion makushita vers jûryô
Shikona Heya Nom Né le A Débuts Kyûshû 2009
Sôkokurai 蒼国来 Arashio Enkhtuvshin 09/01/1984 Mongolie 09/2003 E-Ms1 5-2
Myôgiryû 妙義龍 Sakaigawa MIYAMOTO Yasunari 22/10/1986 Hyôgo 05/2009 O-Ms1 5-2

NSK

Hatsu basho 2010 : mouvements dans le banzuke


Le banzuke du Hatsu basho 2010 (10-24 janvier 2010, Ryôgoku Kokugikan, Tôkyô) a été publié ce matin.
Le mouvement le plus notable était connu avant la fin du tournoi précédent (Kyûshû basho, 15-29 novembre 2009, Fukuoka) : après deux makekoshi successifs, Chiyotaikai (33 ans, Kokonoe beya) a perdu son rang d’ôzeki, qu’il occupait sans discontinuer depuis le Haru basho de 1999 (14-28 mars 1999). Pratiquement 11 ans et 65 basho! L’homme n’a pas caché qu’un mauvais Hatsu basho pourrait sonner le glas de sa carrière. De 5 depuis la promotion de Harumafuji au début de cette année, les ôzeki repassent donc à 4. Situation peut-être provisoire : un bon résultat de l’Estonien Baruto (sekiwake 1 est) pourrait lui valoir une promotion…
Après son brillant Kyûshû basho, le Géorgien Tochinoshin revient en tête des maegashira et pourrait rejoindre les san’yaku en mars.
L’Estonien et le Géorgien font partie des 17 étrangers figurant en makuuchi, et c’est un record.
Ce premier basho de l’année 2010 sera le troisième consécutif sans nouvelles promotions en makuuchi ni nouveaux san’yaku : c’est aussi un record. On y accueillera néanmoins 4 revenants : Hakuba, Kitataiki, Kôryû et Tochinonada. Kotoshôgiku redevient komusubi (est) et Kakuryû occupe l’ouest après son makekoshi en tant que sekiwake. Quant à Kisenosato et Gôeidô, ils quittent les san'yaku après respectivement 3 et 1 basho passés en leur sein.
Le yokozuna Hakuhô, qui a fini l’année par un zenshô yûshô et un score de 86-4 (nouveau record), revient à l’est. Asashôryû retrouve donc l’ouest pour son 42ème basho en tant que yokozuna.
La division jûryô, mais on le savait depuis la fin du Kyûshû basho, fait elle une place au Chinois Sôkokurai et à Myôgiryû.

Hatsu basho 2010 : banzuke

Makuuchi :
Est Rang Ouest
Hakuhô
Miyagino beya
yokozuna Asahôryu
Takasago beya
Kotoôshû
Sadogatake beya
ôzeki Harumafuji
Isegahama beya
Kotomitsuki
Sadogatake beya
ôzeki Kaiô
Tomozuna beya
Baruto
Onoe beya
sekiwake Chiyotaikai
Kokonoe beya
Kotoshôgiku
Sadogatake beya
komusubi Kakuryû
Izutsu beya
Toyonoshima
Tokitsukaze beya
maegashira 1 Tochinoshin
Kasugano beya
Gôeidô
Sakaigawa beya
maegashira 2 Miyabiyama
Musashigawa beya
Hokutôriki
Hakkaku beya
maegashira 3 Kisenosato
Naruto beya
Kakizoe
Musashigawa beya
maegashira 4 Takekaze
Oguruma beya
Yoshikaze
Oguruma beya
maegashira 5 Kyokutenhô
Ôshima beya
Bushûyama
Musashigawa beya
maegashira 6 Aminishiki
Isegahama beya
Tamawashi
Kataonami beya
maegashira 7 Wakanosato
Naruto beya
Tokitenkû
Tokitsukaze beya
maegashira 8 Asasekiryû
Takasago beya
Kokkai
Oitekaze beya
maegashira 9 Shôtenrô
Musashigawa beya
Tochiôzan
Kasugano beya
maegashira 10 Aran
Mihogaseki beya
Takamisakari
Azumazeki beya
maegashira 11 Môkonami
Tatsunami beya
Hômashô
Shikoroyama beya
maegashira 12 Tosayutaka
Tokitsukaze beya
Tamanoshima
Kataonami beya
maegashira 13 Shimotori
Tokitsukaze beya
Iwakiyama
Sakaigawa beya
maegashira 14 Hakuba
Michinoku beya
Kitataiki
Kitanoumi beya
maegashira 15 Tochinonada
Kasugano beya
Kôryû
Hanakago beya
maegashira 16 Toyohibiki
Sakaigawa beya

Jûryô :
Est Rang Ouest
Tokusegawa
Kiriyama beya
1 Sagatsukasa
Irumagawa beya
Okinoumi
Hakkaku beya
2 Kotokasuga
Sadogatake beya
Futenô
Dewanoumi beya
3 Kimurayama
Kasugano beya
Wakakôyû
Ônomatsu beya
4 Kasugaô
Kasugayama beya
Tosanoumi
Isegahama beya
5 Wakatenrô
Magaki beya
Asôfuji
Isegahama beya
6 Masatsukasa
Irumagawa beya
Tamaasuka
Kataonami beya
7 Chiyohakuhö
Kokonoe beya
Toyozakura
Michinoku beya
8 Kirinowaka
Michinoku beya
Shirononami
Onoe beya
9 Yamamotoyama
Onoe beya
Kasuganishiki
Kasugano beya
10 Kiyoseumi
Kise beya
Hoshikaze
Oguruma beya
11 Kaihô
Hakkaku beya
Kyokunankai
Ôshima beya
12 Sakaizawa
Onoe beya
Gagamaru
Kise beya
13 Sôkokurai
Arashio beya
Myôgiryû
Sakaigawa beya
14 Jûmonji
Michinoku beya

dimanche 20 décembre 2009

Hatsu basho 2010 : programme

Programme relatif au Hatsu basho 2010 publié par la NSK :
  • 21 décembre 2009 : publication du banzuke
  • 22 décembre 2009 : assemblée des rikishi
  • 5 janvier 2010 : keiko sôken, shindeshi kensa 1
  • 6 janvier 2010 : Dohyô-iri votif au Meiji jingû
  • 8 janvier 2010 : comité d'organisation des combats
  • 9 janvier 2010 : dohyô matsuri
  • 10 janvier 2010 : premier jour (shonichi)
  • 24 janvier 2010 : dernier jour (senshûraku)
  • 25 janvier 2010 : réunion du yokoban
  • 27 janvier 2010 : comité d'organisation du banzuke du Haru basho 2010
  • 30 janvier 2010 : danspatsushiki d’Ôtsukasa/Wakafuji oyakata
  • 31 janvier 2010 : danspatsushiki d’Ushiomaru/Azumazeki oyakata
NSK

Natsu jungyô 2010 : avant-goût estival

Le samedi 19 décembre, Takekaze (豪風, 30 ans, Oguruma) a rendu visite à M. TSUYA Eikô, le maire de sa ville natale de Kitaakita, afin de parler de l'organisation d'un basho lors du prochain Natsu jungyô. L’évènement est prévu pour le 11 août 2010 et selon l'Association de supporters de Takekaze, les accords définitifs devraient être signés à la fin du mois de janvier prochain.
C'est M. Sakamoto, chef d'entreprise local et qui accompagnait Takekaze, qui s'est associé au rikishi pour mener à bien le projet et s'occuper de l'organisation sur place. L'idée d'un basho est née à la suite de la rencontre entre les deux hommes en avril dernier. Takekaze s'était rendu à la maison d'accueil pour personnes âgées de M. Sakamoto pour y distraire les pensionnaires (activité assez commune pour un rikishi). Takekaze avait alors évoqué son rêve de voir un basho organisé dans sa ville natale.
A l'issue de la réunion, il a déclaré : "Il y a déjà eu des tournois dans la préfecture d'Akita mais cette fois ce sera à Kitaakita, ma ville natale, et c'est très émouvant. Maintenant, on avance un pas après l'autre vers la réalisation de ce rêve et ça va sûrement être une motivation pour mon sumo. Je veux profiter de l'occasion pour faire de l'année prochaine une année de grand progrès. J'aurai 31 ans et je pourrai encore produire un sumô vigoureux.".
Rappelons que lors du dernier basho, Takekaze avait fini makekoshi 6-9 mais avait battu trois ôzeki : Kaio, Chiyotaikai et Harumafuji.

Sakigake

samedi 19 décembre 2009

Les projets de Kaiô

Hier, vendredi 18 décembre, l'ôzeki Kaiô (37 ans) a participé à l'enregistrement d'une émission de radio qui sera diffusée le samedi 2 janvier à 14h. Il y a rencontré un autre vétéran du sport japonais, KUDOH Kimiyasu, lanceur des Saitama Seibu Lions et toujours en activité à 46 ans. "C'est à partir de 40 ans que j'ai vraiment pris plaisir à jouer au baseball." a déclaré ce dernier. De quoi peut-être faire réfléchir Kaiô qui a lui déclaré son intention de continuer jusqu'à 40 ans.
C'était la première rencontre entre les deux hommes et KUDOH Kimiyasu n'a pas caché son admiration : "Nous n'avons pas la même ossature. Il doit toujours être au maximum de sa puissance. Et ça fait plus de 20 ans que ça dure, c'est formidable !".
Le cadet a lui interrogé son aîné de 9 ans sur ses trucs pour rester en forme hors saison. "De légers exercices pour l'élasticité des muscles et le jeûne pour les organes internes.". L'ôzeki a pris note mais le jeûne est forcément exclu pour lui!
Avec 806 combats remportés en division makuuchi, Kaiô est à une victoire du record détenu par le yokozuna Chiyonofuji. Il s'est maintenu à 8-7 tout au long de cette année alors rien ne permet de penser qu'il ne s'appropriera pas ce record dès janvier.