mercredi 6 janvier 2010

Hakuhô finalement à la Kasugano

"Fuyant" devant la perspective d'une confrontation avec Asashôryû, lundi Hakuhô avait renoncé à aller s'entraîner à la Kasuganobeya. Ce n'était que partie remise et il s'y est rendu ce matin (en photo aux prises avec Tochiôzan). Il a livré 20 combats, et remportés 18, s'intéressant particulièrement à Tochinoshin qu'il affrontera probablement pendant le Hatsu basho. Il s'est délibérément plaqué au Géorgien en position de migiyotsu, mettant à l'épreuve la puissance de son adversaire. "Je voulais savoir jusqu'à quel point mon migiyotsu était efficace." a-t-il plaisanté, l'air d'avoir encore de la marge. Il sait prendre soin de lui-même : "Ces derniers temps, je fais la sieste et je dors bien la nuit alors je suis en bonne condition physique.". Au total, l'actuel homme fort du sumô dort une dizaine d'heures.
Venu assister à l'entraînement, Kitanofuji Katsuaki (ancien yokozuna) ne tarissait pas d'éloges : "Il est en excellente forme, non ?". A la question de l'accroissement de la différence de force entre Hakuhô et Asashôryû, il a exprimé le contraste entre les deux yokozuna : "C'est une impression qui n'est pas d'aujourd'hui. Il y en a un qui monte la pente et l'autre qui la descend.".

Migiyotsu : position de corps à corps où chacun saisit le mawashi de l'autre, main droite à l'intérieur (bras droit placé sous le bras droit de l'adversaire).

Dohyô-iri des yokozuna au Meiji jingû

En cet après-midi du 6 janvier, les yokozuna étaient au Meiji jingû pour le traditionnel dohyô-iri votif de début d'année. Dans le froid mais encouragés par une foule de 3500 personnes, dont certaines vêtues de kimono pour leur première visite au temple de l'année, les yokozuna se sont succédés dans l'enceinte sacrée du plus important sanctuaire shintô du pays.
C'est d'abord Hakuhô (en photo avec son porteur de sabre Kyokutenhô) qui a fait une démonstration de son dohyô-iri dans le style Shiranui : "Je suis revigoré, prêt à donner le meilleur à nouveau. Je vais faire attention au froid et être prêt pour le premier jour du tournoi. Je suis content qu'il y ait eu autant de spectateurs. Je veux faire de cette année une année aussi bonne que l'année dernière.".
Puis Asashôryû (en photo avec son porteur de sabre Hokutôriki) s'est à son tour présenté devant le public pour une démonstration, empreinte d'une grande émotion, dans le style Unryû. Le yokozuna devait en effet se sentir très ému d'être à nouveau dans ce temple alors qu'il y a un an l'arrêt de sa carrière n'était pas exclu : "Quand on se retrouve devant les divinités, on se sent empli de force. Il y avait beaucoup de monde. Je veux que cette année soit aussi une bonne année.".


Meiji jingû : temple shintô situé à Tôkyô, consacré à l'empereur Meiji et à son épouse l'impératrice Shôken. C'est le plus grand sanctuaire shintô du Japon. Il se trouve non loin du grouillant Harajuku.

Le dohyô-iri d'Asashôryû, à gauche le tachimochi (porteur de sabre) Hokutôriki et à droite le tsuyuharai (qui précède le yokozuna à son entrée) Asasekiryû.