vendredi 5 mars 2010

Haru basho 2010 : shindeshi à la Kokonoe - MOTOI Miyohito

Debout : MM. Ôshiro et Kizaki
Assis : MOTOI Miyohito
et Kokonoe oyakata
La presse régionale l'annonçait dès le mois de décembre et le confirme cette semaine, alors que le shindeshi kensa du Haru basho n'a pas encore eu lieu : MOTOI Miyohito (基 王代仁, 18 ans, 1,77m/140kg), issu du lycée agricole Chûbu d'Okinawa, va rejoindre la Kokonoe-beya et faire ses débuts au Natsu Haru basho* en mai.
Lundi matin, MOTOI Miyohito a reçu son diplôme et a tenu une conférence de presse après la cérémonie de remise : "Le milieu professionnel est différent du lycée. Ma spécialité c'est le sumô de corps à coprs mais je veux étudier aussi tout le reste. L'oyakata m'offre une très grande chance.". Kokonoe oyakata, qui lui a proposé d'intégrer sa heya au mois d'août, avait fait le déplacement et a fait part de ses attentes : "Grâce à son physique, il a un sumô attrayant qui va vers l'avant. A partir de maintenant, je veux qu'il prenne de la puissance. J'aimerais qu'il corrige ses points faibles et perfectionne ses points forts." A propos de son oyakata, MOTOI Miyohito, qui a vu ses combats en vidéo, est forcément élogieux : "L'oyakata était un petit gabarit (1,83m/126kg, quasiment comme Harumafuji) mais même face à des adversaires au grand gabarit, il était formidable. Je voudrais avoir le même genre de sumô que lui.".
Décembre 2009 : facile vainqueur du
tournoi rituel annuel du temple
Kotohira de Yoron
MOTOI Miyohito est né à Yoron, dans la préfecture de Kagoshima. Il est parti pour Okinawa à son entrée au lycée. L'un des entraîneurs du club de sumô, M. KIZAKI Tomohisa, l'avait en effet repéré au collège et recruté : "Depuis qu'il est arrivé de Yoron il y a trois ans, il a pris 40 kg. Ce n'est pas un milieu où on monte facilement mais j'aimerais qu'il devienne un rikishi qui passe à la télévision."**. MOTOI Miyohito est capitaine de son club depuis deux ans et le directeur du lycée, M. ÔSHIRO Masaya, le décrit comme sachant prendre le temps de soutenir ses cadets : "C'est un garçon gentil, très populaire, très bien comme étudiant aussi. J'ai hâte de lui offrir son keshomawashi.". Quant à sa mère, Hitomi (50 ans), elle est sereine : "En trois ans il s'est endurci physiquement et psychologiquement. Je ne m'inquiète pas."
MOTOI Miyohito est le quatrième natif de Yoron à devenir professionnel. Le dernier est Yoronmaru, de la Shibatayama-beya, qui a débuté en juillet 1999 et s'est retiré en mai 2000, après son maezumô et deux tournois.
L'oyakata et le shindeshi ont rejoint Ôsaka le 3.

Ryûkyû shimpô

* Contrairement à ce qu'annonçait la presse régionale à ce moment-là, Motoi a débuté en mars.
** Un rikishi qui passe à la télévision : autrement dit qui a réussi puisque la NHK ne diffuse que la division makuuchi. De même, souhaiter offrir son keshômawashi (mawashi de cérémonie) à un rikishi c'est lui souhaiter d'atteindre au moins la division jûryô. C'est en y entrant que les rikishi reçoivent leur premier keshômawashi.

Hakuhô à la préfecture

Le yokozuna Hakuhô a été reçu à la préfecture d'Ôsaka par le maître des lieux M. HASHIMOTO Tôru : "Sans Asashôryû vous allez vous sentir seul mais nous éspérons que vous saurez nous enthousiasmer pendant ce tournoi.".
Hakuhô est le tenant du titre à Ôsaka : "Le Haru basho est positif pour moi. C'est ici que je suis devenu ôzeki (Haru basho 2006, 12-3, jun'yûshô, prix de la technique et du mérite et promotion).".
Le jeune préfet a détendu l'atmosphère en parlant de père de famile à père de famille : "Moi, j'ai sept enfants. Encore cinq et vous y serez.". Il a aussi évoqué la rudesse des entraînements, ce à quoi Hakuhô a répondu : "J'arrive à l'endurer en pensant à mes parents.".
M. HASHIMOTO a remis le bouclier de champion à Hakuhô pour sa victoire de l'an dernier. Celui-ci vient remplacer la coupe remise à la fin du tournoi puis restituée puisqu'en exemplaire unique.

Haru basho 2010 : Harumafuji à la Tokitsukaze

L'ôzeki Harumafuji s'est rendu à la Tokitsukaze aujourd'hui. Il y a livré 18 combats dont huit contre son compatriote Kakuryû (E-M1). Les deux hommes se sont séparés sur un score de parité, ce qui n'est pas forcément bon pour Harumafuji qu'on a vu reculer devant les poussées de son adversaire : "On n'y est pas encore. Mon tachiai est trop mou. Ca va se mettre en place au fil des entraînements.".
Concernant Asashôryû, dont Harumafuji était proche, il ne s'est pas départi de son silence. En réponse aux journalistes réclamant un commentaire, il a simplement répondu : "Je veux remporter le tournoi.".