mardi 27 avril 2010

Natsu basho 2010 : shindeshi à la Mihogaseki - NAKASHIMA Yukinori

Juin 2009 : battu par Sakai
NAKASHIMA Yukinori a passé le shindeshi kensa n°2. Il mesure en effet 1,68m. Originaire de la préfecture de Saga (Kyûshû) il a commencé le sumô en troisième année à l'école primaire Kurokawa d'Imari et a participé plus tard aux championnats nationaux collégiens. En 2009, en première année au lycée Keitoku, il se classe deuxième aux compétitions départementales lycéennes de juin, battu en combat subsidiaire par SAKAI, élève de troisième année. Il quitte néanmoins le lycée avant les compétitions nationales, désireux de travailler. Ouvrier dans le bâtiment, il n'oublie pas le dohyô et décide de devenir professionnel en mars dernier.
Novembre 2005, avec sa classe
NAKASHIMA a intégré la Mihogaseki beya, qui n'a pas recruté depuis l'arrivée d'Aran en janvier 2007. Il rêve de devenir sekitori et a pour modèle Chiyotaikai, lui aussi originaire de Kyûshû. Une aspiration déjà ancienne puisqu'en novembre 2005, en dernière année d'école primaire, interrogé avec ses camarades sur ses projets d'avenir, il déclarait à un journal local : "Je veux entrer dans le sumô professionnel et devenir un très bon rikishi. Mon but c'est de devenir yokozuna.".

DailySports, SagaShimbun

Natsu basho 2010 : shindeshi à l'Ôtake - MORI Masataka

Présenté comme le Chiyotaikai II, MORI Masataka (17 ans,1,75m/153kg) qui rejoint l'Ôtake beya, fait partie de ceux qui ont passé le shindeshi kensa.
A l'époque du collège, où il pratiquait le karate et le jûdô, MORI passait le plus clair de son temps à se bagarrer et était connu comme "le plus mauvais garçon" de Kyûshû.
A l'entrée à l'école primaire, il pesait déjà 47kg et par la suite : "Comme mes parents sont petits, ça doit être une mutation. Tous les ans je prenais 10kg.". Il a été repéré par Ôtake oyakata (ancien sekiwake Takatôriki) en troisième année de collège mais il ne s'intéressait pas au sumô. Impliqué dans des bagarres, il s'est retrouvé interné dans un centre de détention pour mineurs. "Si tu entres dans le sumô, je t'aiderai à te racheter." lui propose alors Ôtake oyakata, en vain. Sorti du centre de détention et le collège terminé, plutôt que d'entrer au lycée, il passa deux ans à ne rien faire, aux frais de ses parents. Et puis, au dernier Hatsu basho, il voit Chiyotaikai, qui se retire : "J'avais entendu dire qu'il avait été ce genre de mauvais garçon à Kyûshû. J'ai réalisé qu'il y avait quelque chose qui me reliait au sumô.". Il a téléphoné à l'oyakata en personne et est entré à la heya au début de ce mois.
"J'ai causé beaucoup de problèmes mais mes parents ne m'ont jamais laissé tomber. Je veux qu'ils me voient devenu quelqu'un de bien. Je veux être comme Chiyotaikai.". Avec le sumô de poussée dont Chiyotaikai était spécialiste, le fils terrible veut exprimer toute sa reconnaissance envers ses parents. Le sumô comme voie vers la rédemption.

Sponichi

Solidarité entre gyôji...

La NSK a révélé aujourd'hui qu'une pétition, signée par l'ensemble des gyôji, avait été présentée à Musashigawa rijichô afin de demander l'indulgence envers le gyôki KIMURA Rinnosuke (ici). D'après un membre de la NSK, les deux gyôji les plus haut-gradés, les tategyôji KIMURA Shônosuke et SHIKIMORI Inosuke, sont à l'origine de cette pétition et l'ont présentée le 19 avril. La NSK réserve sa décision tant qu'un jugement n'a pas été prononcé. En attendant, le gyôji ne participe plus aux tournois officiels.
"C'est une affaire domestique alors c'est très délicat. Mais je pense que les gyôji ont voulu exprimer leur solidarité en tant que collègues." a déclaré Dewanoumi oyakata, responsable de la heya à laquelle KIMURA Rinnosuke est rattaché.

Natsu basho 2010 : histoire de shikona et de poisson

Parmi les changements de shikona annoncés avec le nouveau banzuke, celui de Notononami (27 ans, Chiganoura, E-Jd5), par ailleurs tsukebito de Baruto, et qui s'appelera dorénavant Burinosato (鰤の里), ne passe pas inaperçu.
Le père du rikishi, Fumio (58 ans), est pêcheur de sériole (鰤 buri en japonais) à Nanao, dans la préfecture d'Ishikawa (ville d'origine de Tatsu, le shindeshi géant du Haru basho). Lors de la fête de clôture du Hatsu basho, il en a apporté.  Une conversation sur le sujet s'est engagée et, l'alcool aidant, Chiganoura oyakata (ancien sekiwake Masudayama) a proposé : "On pourrait l'appeler Burinosato, non ?".
L'intéressé reconnaît : "Au début, je l'ai pris comme une plaisanterie mais maintenant que c'est décidé, je veux en profiter pour progresser dans le banzuke avec Baruto.". Ce dernier a beauoup ri en apprenant le changement. A la heya, on a déjà pris l'habitude de l'appeler Burisan et non plus Nossan.
Makekoshi au Haru basho, Burinosato est redescendu en jonidan. Il a débuté au Hatsu basho 2001 et a atteint le rang maximal de O-Sd24. Un changement de shikona peut être l'occasion d'un nouveau départ, mais pour lui il s'agit du quatrième : il fut Kinoshita (son nom de famille) puis Tochinonami, puis Ônami, puis Notononami et maintenant Burinosato.
Le buri est un poisson dont le nom change au cours de la croissance. Buri est en fait le nom ultime, celui de l'aboutissement. Et son entourage se demande s'il a fait le bon choix et n'aurait pas dû attendre d'avoir atteint un vrai objectif : "Tout le monde me dit que j'aurais dû choisir un nom intermédiaire.". Son père aussi aimerait bien qu'il évolue encore un peu.
Burinosato aime beaucoup les buri mais n'a jamais participé une seule fois à une pêche. Il est également très mauvais nageur : "Si je me baignais en mer maintenant, je me noierais. Je n'ai pas nagé depuis l'école primaire.".

Sponichi, Chunichi

Natsu basho 2010 : shindeshi à la Matsugane - IMAFUKU Jun'ya

IMAFUKU Jun'ya a 19 ans, mesure 1,75m et pèse 112kg. Il vient du club de rugby du lycée Rakuhoku de Kyôto, où il était pilier, et a participé au Kokutai d'Ôita en 2008. Après le lycée, il a tenté deux fois les examens d'entrée des prestigieuses universités Dôshisha de Kyôto et Keiô de Tôkyô mais a échoué. Il s'est donc décidé pour le sumô : "Ma mère est une grande fan de Matsugane oyakata (ancien ôzeki Wakashimatsu), c'est pour ça que je l'ai choisi. On ne peut pas toujours dépendre de ses parents. Je veux devenir un rikishi comme Toyonoshima, qui est petit mais peut battre même des grands.".

Sanspo, Mainichi

Natsu basho 2010 : shindeshi kensa

ÔHARA Yûki
Les shindeshi kensa 1 et 2 du Natsu basho ont eu lieu aujourd'hui. Neuf jeunes garçons ont passé le n°1 (1,73m/75kg) dont IMAFUKU Jun'ya qui a rejoint la Matsuganebeya. MOTOYAMA Tatsuya et ÔHARA Yûki avaient également été annoncés par la presse régionale. La présence du second est confirmée par la Takadagawa beya, avec un poids de 100kg et une taille de 1,85m.
Huit candidats ont passé le n°2 (1,67m/67kg) dont et NAKASHIMA Yukinori qui a rejoint la Mihogaseki beya.
Ceci donne un total de 17. C'est le nombre le plus élévé pour un Natsu basho depuis 2003 où 20 postulants s'étaient présentés.
La liste définitive des candidats retenus sera publiée le premier jour du Natsu basho, après obtention des résultats des examens internes.

Sanspo, Mainichi

Natsu basho 2010 : Hiyonoyama revient

La présence de Hiyonoyama, la mascotte lancée par la NSK fin 2009, avait été un succès lors du Hatsu basho (photo de gauche). A l'occasion du Natsu basho, la campagne est relancée. La NSK a présenté aujourd'hui deux éventails (photo de droite), l'un jaune à l'effigie de Hiyonoyama, l'autre rouge à l'effigie de son rival Akawashi. Chaque jour du Natsu basho, à partir de 14h (13h le dernier jour), des oyakata, dont le riji Michinoku oyakata (ancien ôzeki Kirishima) et Fujishima oyakata (ancien ôzeki Musôyama), se relaieront pour distribuer ces éventails aux 100 premiers arrivés. "Nous espérons ainsi rendre Hiyonoyama encore plus familier à tout le monde." a expliqué un membre de la NSK.

Les éventails publicitaires sont extrêment répandus au Japon où ils sont distribués littéralement à tous les coins de rues. Et fort appréciables en période estivale.

Source : Sanspo