dimanche 20 juin 2010

Paris illégaux : mise à jour du 20 juin

Le 19 juin, les riji se sont à nouveau réunis. Maître MOCHIZUKI Kôichirô, avocat qui avait déjà représenté la NSK lors de l'affaire d'usage de drogue, était également présent. Musashigawa rijichô, dont le rikishi Miyabiyama est mis en cause dans des paris privés et a reconnu les faits, est reparti sans rien dire. Maître Mochizuki a par contre révélé qu'une nouvelle réunion aurait lieu la lundi 21. Les riji y désigneront la comité d'enquête externe demandé par le Monbushô. Ce comité, composé uniquement d'experts externes à la NSK, décidera des sanctions, qui devront être approuvées par la NSK. C'est la première fois qu'un comité totalement externe à la NSK se trouve investi de ce pouvoir punitif et on s'attend à des décisions sévères. Si le lien entre le bookmaker (voir plus bas) et le crime organisé est avéré, le licenciement fera partie des sanctions fixées par la NSK elle-même. Une partie des riji est d'ailleurs favorable à la sévérité, notamment pour les oyakata : "C'est tout à fait différent de l'implication de rikishi. Une simple rétrogradation pourrait ne pas être suffisante.". Par ailleurs, une autre question est de savoir si ce comité dévoilera, comme l'a demandé avec insistance le Monbushô, l'identité des 65 personnes ayant passé des aveux écrits à la NSK.

Ce même jour, on a appris que 10 membres de l'Ônomatsu beya étaient impliqués. Parmi eux, le tokoyama Tokoike (29 ans, en photo en train de coiffer Kotomitsuki), qui a servi d'intermédiaire entre ce que la presse appelle le "groupe Kotomitsuki" (l'ôzeki, Ôtake et Tokitsukaze oyakata, Toyonoshima, Gôeidô, Toyohibiki) et un bookmaker. Autre intermédiare cité, un rikishi de 34 ans, makushita et ancien jûryô (la presse ne donne pas son identité mais la composition de la heya permet de déterminer qu'il s'agit de Furuichi. Son frère aîné, ancien makushita Wakaryûsei - 若隆盛 à ne pas confondre avec Wakaryûsei 若龍勢, rikishi de makushita de la Hanaregoma beya - serait impliqué dans le chantage exercé sur Kotomitsuki). Le tokoyama Tokoike a déjà été entendu plusieurs fois par la police.
L'Ônomatsu beya compte 17 rikishi (dont Daidô, qui fait de beaux débuts en jûryô) et 1 tokoyama. C'est donc la moitié de ses effectifs qui se retrouve sur le banc des accusés et peut-être privée de Nagoya basho. Ônomatsu oyakata (48 ans, ancien sekiwake Masurao, à gauche), apparemment très affecté, a présenté des excuses publiques. La Sadogatake beya de Kotomitsuki et l'Ônomatsu beya appartiennet à la Nishonoseki ichimon.

Les dernières heures (au Japon) de ce dimanche 20 juin ont apporté un nom de sekitori supplémentaire : Chiyohakuhô (27 ans, O-J3). C'est non seulement un sekitori de plus dans la liste mais aussi un deshi de Kokonoe oyakata, l'ancien légendaire yokozuna Chiyonofuji, qui plus est riji. Celui-ci a déclaré : "Je m'en remets à la NSK et je ne peux rien dire actuellement. En tant que maître, en tant que riji, je ne sais comment m'excuser pour les troubles causés par Chiyohakuhô.". Kokonoe oyakata est le premier riji dont un des rikishi est impliqué dans les paris illégaux sur le baseball.

L'audition par la police des 29 personnes impliquées dans des paris illégaux sur le baseball continue. Les 36 autres personnes mises en cause pour des paris privés pourraient aussi être interrogées si besoin est.

Et pendant ce temps-là, la vie continue quand même, ainsi que les préparatifs pour le Nagoya basho (photo : Musashigawa beya, ce jour).

Source : Asahi, Hochi, Sanspo