samedi 12 février 2011

Haru basho 2011 : shindeshi à la Takadagawa - KIMURA Toshifumi

KIMURA Toshifumi participe déjà
à la vie de la heya.
Depuis le 2 février, la Takadagawa beya accueille KIMURA Toshifumi/木村 俊文, 15 ans, originaire d'Ônojô dans la préfecture de Fukuoka (福岡県大野城市). Il ne sait pas quand la situation lui permettra de faire ses débuts mais passera le shindeshi kensa du 5 mars prochain. Si lui non plus ne s'est pas laissé décourager pas les scandales successifs, il reconnaît tout de même : « Franchement, c'est dommage que le tournoi d'Ôsaka ait été annulé. » mais ajoute tout sourire : « Je veux continuer à travailler dur sans trop penser à ça. ».
Toshifumi a commencé le sumô en quatrième année d'école primaire dans une salle locale et a été approché par la Takadagawa beya en sixième année. Il s'y est rendu pour des entraînements et a décidé de l'intégrer au moment du dernier Kyûshû basho. Et c'est le jour où le scandale du yaochô a éclaté, le 2 février, qu'il a rejoint Tôkyô accompagné par Takadagawa oyakata. Il a commencé les entraînements dès le lendemain et s'y consacre depuis en espérant que le Natsu basho aura lieu : « Je veux pratiquer un sumô qui va vers l'avant, comme mon oyakata (ancien sekiwake Akinoshima/安芸乃島). ». Il mesure 1,75m pour 115kg et pratique le sumô de poussée.
A la fin du mois de janvier, il a eu droit à une cérémonie de remise des diplômes juste pour lui et il avait décidé de débuter avec comme shikona le nom de sa ville. C'était avant le scandale. Lui reste sa décision de devenir professionnel et de monter très haut dans un monde du sumô régénéré.

Takadagawa oyakata va aussi accueillir le jeune SAITÔ Ryôsuke (ici) : « Je suis ravi qu'ils débutent dans ce genre de moment. J'espère qu'ils iront loin tous les deux. ».

Hochi

Haru basho 2011 : shindeshi à la Sakaigawa - AMANO Mitsuki/天野 光稀

AMANO Mitsuki et
Sakaigawa oyakata
Le 8 février, Sakaigawa oyakata était au lycée Hibiki/響高校 de Shimonoseki préfecture de Yamaguchi (山口県下関市) pour la cérémonie donnée en l'honneur d'AMANO Mitsuki/天野 光稀, élève de troisième année, qui rejoint sa heya. «Je vous prie tous de bien vouloir accepter mes excuses. J'ai les larmes au yeux en pensant à la force de caractère de Mitsuki, qui s'en est tenu à sa décision d'entrer dans le sumô professionnel malgré la situation difficile. Je vous promets d'assumer mes responsabilités et de le former avec rigueur.» a-t-il évoqué le scandale du yaochô.
Aux discours du directeur du lycée M. HARADA Hirohisa/原田博久 et de NAKATANI Kenta/中谷賢太, représentant des élèves, le jeune homme de 17 ans a répondu : «J'espère vous remercier à travers mon sumô du soutien que vous m'apporterez et de ce que vous avez fait pour moi. Je veux partir de mon tachiai pour attaquer de front sans hésiter comme Toyohibiki (lui aussi ancien du lycée Hibiki). Je vais faire confiance à mon oyakata et faire de mon mieux.».
AMANO Mitsuki sait déjà s'entourer.
AMANO Mitsuki a commencé le sumô à l'école primaire. Après avoir intégré le club de sumô du lycée Hibiki, il a été hospitalisé à plusieurs reprises en raison de problèmes thyroïdiens et de fractures. Malgré cela et grâce à son physique (1,78m/140kg), l'an dernier il a remporté un titre préfectoral et les qualifications pour les championnats lycéens nationaux. Avec son équipe, il a fini ces mêmes championnats dans les seize meilleurs.
AMANO Mitsuki a intégré la heya le jour même et commencé les entraînements le lendemain. Il est le quatrième élève du lycée Hibiki à rejoindre le sumô professionnel et la Sakaigawa beya où il va retrouver Toyohibiki (豊響, 26 ans, O-M15) et Satsumahibiki (薩摩響, 26 ans, E-Ms28).


Haru basho 2011 : shindeshi à la Takadagawa - SAITÔ Ryôsuke

La Takadagawa beya va accueillir le recordman collégien du lancer du poids SAITÔ Ryôsuke (斎藤亨将). A 15 ans, le jeune garçon mesure 1,84m pour 140kg. « Avec un physique comme ça, on dirait qu'il est né pour devenir sumôtori. » est confiant Takadagawa oyakata.
En juillet dernier, SAITÔ Ryôsuke, qui appartient aussi au club de basket de son collège, a participé aux Championnats préfectoraux dans l'équipe d'athlétisme et a lancé le poids à 13m38, établissant un nouveau record. Aux Championnats nationaux, il n'a pas réussi à tirer son épingle du jeu parmi les meilleurs. « Il y a des moyens pour améliorer mon lancer mais je veux débuter rapidement et me battre avec mon corps. » a-t-il opté pour le sumô.
C'est en deuxième année de collège que son père, Hideto 42 ans entrepreneur, a commencé à l'y encourager : « Il faisait déjà plus de 100kg et ses membres étaient très grands. ». Lui-même, lorsqu'il était collégien, a participé en tant que lanceur de poids à des championnats préfectoraux. Il y a affronté l'actuel Sadogatake oyakata et pris la première place.
Sa mère, Taeko 41 ans, a elle collecté des informations et rempli les formulaires électroniques d'inscription des Takadagawa et Sadogatake beya. En décembre, le garçon s'est rendu dans les deux heya : « C'était dur, surtout à la Takadagawa beya. Mais je me suis dit que jusqu'ici j'avais vécu dans le confort et que je voulais essayer un univers rude. ». Ainsi fut choisie la Takadagawa beya. « Il a une musculature bien proportionnée et souple. Il m'a dit qu'il voulait à tout prix entrer dans le sumô professionnel. J'espère qu'il va travailler dur et aller loin parmi tous les étrangers qui dominent le sumô. » déclare le maître des lieux.
SAITÔ Ryôsuke annoncera officiellement sa décision le 25 février lors d'une réunion publique à son collège. Il rejoindra ensuite Tôkyô avec ses parents et passera le shindeshi kensa. Le choix de son shikona est en cours et s'inspirera du nom de l'entreprise de son père « Maruhane/丸羽 ». Quant aux ambitions du jeune garçon : « Je ne devrais peut-être pas en parler maintenant. Mais si possible, yokozuna. ».

Yamagata shimbun

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Après l'annonce de l'annulation du Haru basho, et donc le report de ses premiers pas sur le dohyô, SAITÔ Ryôsuke a répondu par téléphone aux questions de Mino Monta (célèbre présentateur TV) lors d'une émission où il était question du scandale actuel.

Mino : Comment avez-vous appris l'annulation du Haru basho ?
Saitô : Par mes parents.

Mino : Et le shindeshi kensa ?
Saitô : J'ai entendu dire qu'il aura lieu. [confirmé depuis]

Mino : Vous avez confiance en vous ?
Saitô : Oui, plutôt.

Mino : Qui est votre modèle ?
Saitô : Kawashido (yokozuna originaire de la même préfecture, en activité de septembre 1954 à juillet 1969). On en parle toujours aujourd'hui. Je veux devenir un rikishi aimé par sa région. Le sumô est un sport où votre seul accessoire c'est votre corps et je veux voir jusqu'où je peux aller. Après ce que j'ai vu aux entraînements à la Takadagawa beya, même le yaochô ne m'a pas fait changer d'avis.

Hidenokuni (日出ノ国, ancien jûryô) : Je crois que des jeunes qui ont ce genre de rêves seront une aide (pour le rétablissement du sumô). J'ai vu vos shiko en vidéo, vos hanches semblent raides.
Saitô (en riant) : Oui, elles sont encore un peu raides.
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Concours de mains pour SAITÔ
Ryôsuke et Takadagawa oyakata
Le 12 février, Takadagawa oyakata a présenté officiellement SAITÔ Ryôsuke lors d'une conférence de presse à Shiratakamachi, préfecture de Yamagata (山形県白鷹町), ville d'origine du jeune garçon.
Ryôsuke : « Je ne pensais pas qu'il y avait du yaochô, j'ai été surpris. »
Hideto, son père : « Si le sumô règle ses problèmes comme il le faut, je lui vois un bel avenir. »
Takadagawa oyakata : « J'en pleurerais de bonheur qu'il ait choisi le sumô dans une telle période. Je vais tout mettre en jeu pour le former. ».

Yomiuri

Danpatsushiki de Yanagawa

et l'ôzeki Baruto
Mihogaseki oyakata
aux ciseaux
La danpatsushiki de Yanagawa (柳川, 37 ans, Mihogaseki), retiré à la fin du Hatsu basho (ici), a eu lieu au Ryôgoku kokugikan. Une centaine de personnes, dont l'ôzeki Baruto, était présente et une soixantaine a participé à la coupe du mage. « J'ai pleuré pendant la cérémonie, mais j'ai fait ce que j'avais à faire dans le sumô. Je vais continuer à faire de mon mieux. » a déclaré l'ancien yokozuna universitaire diplômé de la Nichidai. Dès le 1er mars, il va ouvrir un nouveau chapitre de sa vie en tant qu'employé.
Sanspo, Nikkan

Yaochô : fin des auditions par le comité spécial

Le comité spécial d'enquête sur le yaochô a terminé l'audition de 78 personnes ayant été au moins en division jûryô depuis le Kyûshû basho 2009 et dont 73 sont encore en activité. Il n'a pas reçu d'aveux supplémentaires. Au programme du jour, figuraient notamment Takamisakari, Sanoyama oyakata (ancien ôzeki Chiyotaikai) et Sekinoto oyakata (ancien komusubi Iwakiyama). Hakuhô a été entendu le 9 et hier 21 personnes, dont l'ôzeki Kaiô et le sekiwake Kotoshôgiku, l'ont également été.
Au total, 92 personnes ont été entendues par le comité, 87 rikishi et 5 oyakata. A ce jour, 3 personnes (Chiyohakuhô, Takenawa oyakata, Enatsukasa) ont passé des aveux et 11 autres ont été citées dans les mails. Kiyoseumi n'a pas avoué mais est considéré comme coupable par le comité.
Leurs téléphones portables sont en cours d'analyse et, à cette occasion, des arguments divers ont été fourni par les rikishi pour justifier la non remise des appareils : "J'ai changé de modèle et je n'ai plus l'ancien." ou, version technnologie numérique du devoir mangé par le chien, "Ma femme a marché dessus et l'a cassé.".

Kitanoumi oyakata
Kokonoe oyakata
Hanaregoma rijichô a déclaré son intention de créer une commission de prévention contre le yaochô : « Régler le problème actuel, prendre des sanctions et prévenir une récidive sont trois points liés. ». La création de cette commission, qui inclura des membres extérieurs, devrait précéder la prise de sanctions. Les riji vont tenir leur troisième réunion extraordinaire le  lundi 14. Lors de la deuxième, le 9 février, ils ont notamment décidé de maintenir les salaires des rikishi impliqués. Cette décision pourrait être reconsidérée lundi.
Parmi ces riji, qui devraient décider ce même jour des sanctions contre les quatre coupables reconnus, deux sont aussi les maîtres, l'un de Chiyohakuhô (Kokonoe oyakata), et l'autre de Kiyoseumi (Kitanoumi oyakata). Si l'on inclut les rikishi dont les noms apparaissent dans les mails, on peut ajouter Michinoku oyakata.

Sanspo, Mainichi, Nikkan, Sankei