dimanche 20 février 2011

Yaochô : publication suspendue

Tout comme lors du Nagoya basho de juillet dernier, la parution du magazine de la NHK (大相撲中継) qui accompagne depuis 1975 chaque tournoi est annulée. La possibilité de reprendre la publication sera examinée quand les tournois reprendront mais pour l'instant cette reprise n'est pas planifiée. Le magazine "相撲"/Sumô est désormais le seul magazine spécialisé sur le sumô.

Sanspo

Yaochô : Hakuhô touché

La Miyagino beya au centre de
l'attention
Kôbô rentre après l'entretien
avec le comité spécial
Dans son numéro mis en vente le 17 février, le magazine Shûkan shinchô (週刊新潮) publie des propos d'un proche de la NSK mettant en cause le yokozuna Hakuhô dans l'affaire du yaochô : « Des soupçons sont apparus selon lesquels dans chacun des tournois (les six tournois gagnés consécutivement par Hakuhô) un des combats était truqué. ». Hakuhô aime partir d'une position de "migiyotsu" (右四つ) pour finir en projection "hidariuwatenage" (左上手投げ) et les vidéos des six combats, tous gagnés à partir d'un migiyotsu, montreraient d'une part que les adversaires de Hakuhô lui ont facilité la tâche en le laissant prendre sa position favorite et d'autre part qu'ils ont combattu de façon peu naturelle. Un des tsukebito de Hakuhô ainsi qu'un ancien rikishi qui lui a servi un temps de chauffeur seraient également soupçonnés de jouer les intermédiaires.
Ce même jour, Kôbô (光法, 29 ans, O-Sd1, Miyagino), un des tsukebito de Hakuhô, a été entendu par le comité spécial. Même si, selon Hanaregoma rijichô lui-même, rien de particulier ne serait sorti de cet entretien, il est tentant d'établir un lien avec l'article du Shûkan shinchô. L'onde de choc provoquée par le yaochô se rapproche donc du yokozuna et la tension monte dans son entourage.

Entrée...
et sortie muettes et encadrées
Le 18 février, Hakuhô s'est entraîné à huis clos à sa heya et, chose inhabituelle, y est resté pendant plus de huit heures. Il est finalement sorti fermement entouré des jeunes rikishi de la heya et sans mot dire. Depuis les débuts de l'affaire le 2 février, le yokozuna s'entraîne à huis clos mais  rejoint en général son domicile peu après.
Miyagino oyakata, habituel porte-parole de l'état psychologique de son élève, est resté laconique, se contentant de répondre « Je ne sais pas. » quand les journalistes lui ont demandé si Kôbô avait été entendu en raison des divulgations du Shûkan shinchô.
La seule fois où Hakuhô s'est exprimé publiquement à propos de l'affaire (ici), il avait répondu de façon ambigüe à la question sur sa participation ou sa connaissance de faits de yaochô. Cette ambiguïté là où d'aucuns auraient préféré une négation catégorique reste dans les esprits.

Sanspo (18/02/2010)