dimanche 5 juin 2011

Tournée de soutien aux victimes du séisme du 11 mars - J02

Ôfunato, préfecture d'Iwate (岩手県大船渡市) et Rikuzentakata, préfecture d'Iwate (岩手県陸前高田市)

Kokonoe oyakata,
inoubliable Chiyonofuji
En ce deuxième jour de la tournée de la NSK en terres dévastées par le séisme du 11 mars, 3200 personnes, 1200 à Ôfunato et 2000 à Rikuzentakata, étaient venues à la rencontre des 20 rikishi. Kokonoe oyakata, directeur adjoint des jungyô et dont le souvenir laissé en tant que yokozuna Chiyonofuji reste très vivace, est aussi sollicité par le public que les plus populaires des rikishi. "Il est vraiment au-dessus des autres. Je suis contente qu'il soit venu." déclare Mme KUMATANI Chikako, 40 ans, qui a obtenu un autographe. "Pour les plus âgés comme pour les enfants, le sumô c'est lui.". ajoute M. KINOSHITA Kunio/木下邦男, le directeur de l'école primaire Takata. "Nous représentons la NSK. Nous serons ravis si tous ensemble nous pouvons apporter un peu de réconfort." répond la légende du sumô.


Le bus des rikishi dans les rues dévastées de Rikuzentakata
(on distingue Hakuhô à l'avant).

Face à la côte meurtrie,
dohyô-iri pour le repos de ceux qui ne sont plus
et pour l'avenir de ceux qui restent.


Hakuhô, face à la réalité
Hanamichi pour les rikishi
arrivant à Rikuzentakata,
Hakuhô, Kaiô et Harumafuji en tête
Rikuzentakata et Ôfunato sont de ces villes martyres en partie détruites par le tsunami. Une réalité qui a fortement impressionné le yokozuna Hakuhô qui, à Rikuzentakata, a fait son dohyô-iri avec les décombres sous les yeux, face à la côte dévastée : "On reste sans voix devant ce paysage. On ne doit jamais l'oublier. J'avais uniquement vu des images mais quand on y est, qu'on le voit en vrai, on ressent des choses très fortes, des sentiments nouveaux. Le plus dur c'est pour ceux qui restent et nous devons aller de l'avant pour eux. C'est une état d'esprit complexe mais j'aimerais faire revenir ne serait-ce qu'un peu de joie sur les visages. Je serais content de pouvoir redonner un peu d'espoir pour l'avenir.".
L'école primaire Takata où s'est déroulé le dohyô-iri du yokozuna à Rikuzentakata est surélevée mais sa cour a été touchée par le tsunami et l'eau est montée jusqu'au bâtiment de l'école.
Rikuzentakata est la ville dont la famille d'Owada, tsukebito de Hakuhô, est originaire. Il a perdu sa grand-mère et un cousin le 11 mars (ici). Le 24 mai, après le tournoi d'évaluation de mai qu'il a terminé à 6-1, il s'est rendu sur la tombe de sa grand-mère pour lui annoncer ce bon résultat. Devant l'état des lieux et les nombreux proches venus le voir, il s'est motivé : "Je suis né à Saitama mais Rikuzentakata est ma deuxième ville. Les gens d'ici m'encouragent et je dois continuer à faire de mon mieux.". Le yokozuna lui-même reconnaît que quelque chose a changé chez son collègue : "Depuis qu'il est venu à Rikuzentakata, son regard a changé. C'est le regard  de quelqu'un qui a envie de se battre et de gagner.".

Sanspo, Nikkan, Sankei, Hochi