Owada-Kotokonjô |
Owada est né à Kawaguchi dans la préfecture de Saitama (埼玉県川口市) mais ses parents sont originaires de Rikuzentakata dans la préfecture d'Iwate (岩手県陸前高田市) : « C'est mon pays. ». Le 11 mars, cet endroit familier a été englouti par le tsunami : « J'ai d'abord vu des images d'Ôfunato et de Kesennuma à la télé. J'ai pensé que Rikuzentakata, qui est entre les deux, avait été détruit. ». Finalement, il a vu les environs de la maison de la famille de sa mère Tomiko/富子, 55 ans. Les maisons étaient emportées par les flots.*
Il est resté sans nouvelles de membres de sa famille et d'amis. Puis les corps de sa grand-mère de 83 ans et de son cousin de 26 ans ont été retrouvés quelques jours plus tard.
Diplômé de l'université, Owada avait prévu de travailler dans l'entreprise familiale mais son père, qui avait fait la connaissance de Miyagino oyakata dans le cadre de son travail, l'a encouragé à devenir professionnel. Sa grand-mère Chiyoe n'a cessé d'encourager ce petit-fils sans expérience du sumô : « Elle me regardait à la télé. Elle m'envoyait des coquilles Saint-Jacques des huitres. C'était un plaisir pour toute la heya. ».
« Il me soutient, ça me donne de la force. » dit-il du yokozuna Hakuhô. Son malheur a braqué sur lui les caméras : « Avec toutes ces caméras, je me suis dit que je ne devais pas perdre. Si j'ai résisté au bord du dohyô, c'est à 10% grâce aux caméras. ». Les 90% restants sont venus des proches disparus et de la ville meurtrie de Rikuzentakata : « Les miens sont morts mais dans les refuges, il y a des gens qui ont survécu. Je veux leur montrer un sumô offensif. J'espère que ça leur donnera un peu de force. ».
Nikkan, Sankei
*Le 11 mars 2001, la moitié des 8068 maisons de Rikuzentakata a été détruite par le séisme et le tsunami. D'après les autorités, 1471 des 24.000 habitants sont morts.