MORIGAKI Shin et Hakkaku oyakata |
Membre du club de lutte de son lycée, MORIGAKI Shin mesure 1,76 m pour 127 kg et court le 50m en moins de huit secondes. L'an dernier aux Kokutai, il a fini cinquième en lutte gréco-romaine, catégorie 120 kg. Cet été, il a remporté les qualifications préfectorales pour les championnats lycéens nationaux (インターハイ). Jusqu'au collège, il pratiquait le base-ball et son expérience du sumô se limite au chibikko-sumô (ちびっこ相撲, démonstration où des enfants affrontent des rikishi) quand il était à l'école maternelle.
Remarqué aux Championnats lycéens nationaux (全国高校選抜大会) de mars 2010 par le recruteur de la Hakkaku-beya HASEGAWA Hidekazu/長谷川秀一, il s'est vu proposer d'intégrer la heya. En septembre 2010, Hakkaku oyakata l'a notamment invité pendant l'Aki basho afin de mieux le connaître. "L'important est de savoir jusqu'à quel point il se donnera de la peine après son intégration. Avec la lutte, il a développé sa force mentale. Le monde du sumô est dans une période troublée mais je veux le former afin qu'il soit responsable. Récemment, il n'y a pas eu de yokozuna ou d'ôzeki japonais* alors j'espère qu'il deviendra fort." a déclaré le maître lors de la conférence de presse.
Le jeune garçon s'est aussi demandé s'il n'allait pas entrer à l'université et y poursuivre la lutte. Mais, sur les conseils de sa mère, Sayuri 45 ans, et de son entraîneur ASAI Tsutomu/浅井努 41 ans, "Plutôt que de continuer la lutte où il y a des limitations de poids, tu devrais tirer profit de ton physique.", il a finalement choisi le sumô professionnel : "J'ai pensé que le sumô était la seule chose qui me permettrait d'utiliser au mieux ma taille et mon poids. J'ai eu envie d'essayer.". "La lutte et le sumô ont en commun beaucoup de techniques de combat en corps à corps. Morigaki sait se déplacer rapidement. Ça lui sera utile aussi dans le sumô." analyse ASAI Tsutomu.
Interrogé lors de la conférence de presse de présentation à propos du scandale du yaôcho, MORIGAKI Shin a répondu : "Je crois que ça n'arrivera plus. Moi aussi, je vais combattre loyalement et me consacrer très sérieusement aux entraînements. Bien sûr, jusqu'à mon diplôme je vais aussi faire de la lutte.". Outre les Kokutai, il sera en lice lors des Championnats lycéens (インターハ) d'août, avec des ambitions : "Je voudrais remporter le titre national pour pouvoir passer de la lutte au sumô l'esprit tranquille.".
Asahi, Kyoto Shimbun