lundi 4 janvier 2010

Asashôryû à la Kasugano

Asashôryû est donc allé s'entraîner ce matin à la Kasuganobeya. Il a livré 16 combats contre notamment Tochinoshin et Tochiozan. Il en a remporté 15. Avançant sans pause dès le tachiai, il a donné l'impression d'être en bonne forme ce qu'ont démenti ses propos. "Je me sens un peu léger. C'est le manque d'entraînement du début d'année." a-t-il déclaré, soulignant que sa préparation n'était pas encore optimale.
Un yûshô porterait son record personnel à 25 et le placerait en troisième position dans le classement.

Kotomitsuki : le yûshô à un Japonais ?

L'ôzeki Kotomitsuki a à son tour livré ses objectifs pour 2010 : un yûshô. Pour lui, ce serait le second, le premier remontant à l'Aki basho de septembre 2001. Cela permettrait aussi au Japon de renouer avec le succès. Le dernier Japonais à avoir levé la coupe du vainqueur est Tochiazuma (actuel Tamanoi oyakata) au Hatsu basho de janvier 2006. Depuis, Asashôryû et Hakuhô ont trusté les victoires, laissant une miette au Bulgare Kotoôshû au Natsu basho 2008 et une autre à leur compatriote Harumafuji au Natsu basho 2009. La décennie elle-même n'a guère été favorable aux lutteurs japonais.
Dans un banzuke où la présence des étrangers n'a jamais été aussi forte, Kotomitsuki est le Japonais le mieux placé pour un éventuel yûshô. Mais il aura 34 ans en avril prochain : "C'est la dernière année où je pourrai être un ôzeki fort physiquement. Alors, maintenant, remporter un yûshô en tant qu'ôzeki est mon objectif prioritaire.".
Aujourd'hui, Kotomitsuki s'est entraîné à sa heya, la Sadogatake, en compagnie notamment de Kotoôshû, l'autre ôzeki de la heya. Il a livré 13 combats et usant de son fameux uchimusô gauche, il a fait rouler à terre Kotoôshû.
"Dernièrement, le niveau pour décrocher le yûshô s'est élevé. Il faut au moins remporter tous les combats des 10 premiers jours." a-t-il déclaré, apparemment en pleine forme.

Hakuhô à la Tokitsukazebeya

Tokitenkû et Hakuhô, entre Mongols
Premier degeiko de l'année pour Hakuhô (en photo, à gauche avec son compatriote Tokitenkû). Il s'est rendu à la Tokitsukaze beya où il a livré 30 combats, et gagné 28, face à Toyonoshima entre autres. Après la tranquille mise en route d'hier, le yokozuna a passé la vitesse supérieure : "A la fin j'étais un peu à bout de souffle mais ça a été un bon entraînement.".
Sa première intention était d'aller à la Kasugano beya. Une fois arrivé devant la heya, on lui a dit qu'Asashôryû l'avait devancé. Préférant éviter la confrontation entre yokozuna, Hakuhô a pris le chemin de la Tokitsukaze beya. Quand on lui a demandé s'il allait affronter Asashôryû lors du keiko sôken (entraînement collectif et public, devant certains membres de la NSK) de demain, il a esquivé.
Hier, Hakuhô n'avait pas paru très enthousiasmé à l'idée de faire des degeiko : "Des degeiko ? Oui, j'y réfléchis...". Son maître Kumagatani oyakata avait confirmé : "Pour le moment, aucun degeiko n'est prévu.".
Les degeiko sont importants dans la mesure où ils permettent de se confronter aux autres rikishi des meilleures divisions. Dans sa heya, Hakuhô est le seul rikishi de divisions salariées (makuuchi, jûryô). A la Tokitsukaze beya, il a pu rencontrer quatre rikishi de makuuchi. Par ailleurs, les rikishi d'une même heya ne s'affrontent pas en tournoi officiel, sauf en cas de combat décisif. Un degeiko est donc auusi l'occasion de se frotter aux rikishi qu'on risque de combattre effectivement en tournoi.

Sanspo