samedi 20 février 2010

A l'épreuve du feu

Le lendemain des faits,
SUGIMOTO Naomitsu indique
l'endroit du sauvetage.
A l'heure où certains s'interrogent sur les valeurs liées au sumô, la dignité inhérente au rang de yokozuna, etc., l'actualité apporte une petite contribution involontaire.
SUGIMOTO Naomitsu/杉本 亨光 a 18 ans et est en troisième année au lycée Tôba de Kyôto (京都府京都市). Il appartient au club de sumô de son lycée et l'an dernier, il s'est classé quatrième par équipe au Tokimeki Niigata Kokutai (édition 2009 du Festival national du sport). Il a un profil très proche des shindeshi qui s'apprêtent à entrer dans le sumô professionnel.
En début d'après-midi ce samedi, il se rendait chez un ami, KINOSHITA Takanori, qui habite dans une résidence H.L.M. municipale. Dans un des bâtiments de la résidence, un incendie s'était déclaré dans un appartement du premier étage où un enfant de quatre ans se trouvait seul. Les deux  jeunes garçons l'ont aperçu, la tête dépassant d'une petite fenêtre et appelant à l'aide. Alors que KINOSHITA Takanori alertait le voisinage, SUGIMOTO Naomitsu s'est hissé vers l'enfant, l'a pris sur ses épaules et est redescendu en s'aidant de la gouttière : "De la fumée toute noire sortait par la fenêtre près de l'enfant et il était affolé [La cuisine de l'appartement a été détruite].  J'avais peur qu'il ne tombe. Il m'a dit qu'il n'y avait personne d'autre à l'intérieur. La force que m'a donnée le sumô m'a servi. Je suis content d'avoir pu le sauver.". Son ami se réjouit aussi : "Il y a longtemps, je voulais devenir pompier alors je suis content qu'on l'ait sauvé.".
L'enfant, qui a inhalé de la fumée, a été transporté à l'hôpital mais est sain et sauf. Les causes de l'incendie ne sont pas encore déterminées. Le commissaire de police compte féliciter publiquement les deux jeunes gens demain.

Asahi, Mainichi

Haru basho 2010 : shindeshi venus du nord

KUDOH Daisei
Deux lycéens à ajouter à la liste des recrues du Haru basho, tous deux originaires de provinces du nord.
KUDOH Daisei (工藤 大晟, 18 ans) va intégrer la Sakaigawa beya. Il mesure 1,82 m, pèse 140 kg et vient du lycée professionnel de Hirosaki dans la préfecture d'Aomori (青森県弘前市) au nord de l'île principale du Japon. Il a déjà l'expérience du sumô et appartenait au club de son lycée. Il devrait rejoindre les membres de la heya à Ôsaka et passer le shindeshi kensa au début du mois de mars.
SATOH Ryôji (佐藤 良次, 18 ans, 1,67 m/95 kg), originaire d'Asahikawa préfecture de Hokkaidô (北海道旭川市), l'île située au nord du Japon, est lui une des trois "petites" recrues de la Hakkaku beya qui ont passé le shindeshi kensa n°2. En septembre dernier, le jeune homme a passé quelques jours à la Hakkaku beya et y a découvert beaucoup puisqu'il vient du jûdô. C'est Hakkaku oyakata (ancien yokozuna Hokutoumi/北勝海) qui l'a remarqué en juin 2009 lors d'une compétition départementale où il s'est classé dans les seize meilleurs. SATOH Ryôji espère bien tirer profit de son expérience de jûdôka et ne s'inquiète pas particulièrement de sa petite taille avec laquelle il a appris à composer dans son ancienne discipline.

Hirosaki sumôbu blog, Hokkaidô Shimbun

Si ce n'est toi c'est donc...

L'homonymie patronymique n'est pas chose rare au Japon, quelques noms de famille se partageant une bonne partie de la population. Ces patronymes sont non seulement homophones mais également homographes. Certains prénoms sont également très courants. Mais dans ce cas, les parents peuvent faire preuve d'originalité et un prénom peut se prononcer d'une façon et s'écrire de plusieurs. Par exemple, le prénom Daisuke peut s'écrire, entre autres, 大輔 ou 大介. Le rikishi Tamaasuka (27 ans, Takaonami, jûryô, à gauche) a pour nom civil TAKAHASHI Daisuke (高橋 大輔) et est le parfait homonyme de TAKAHASHI Daisuke (高橋 大輔), le patineur qui vient d'obtenir une médaille de bronze (à droite) aux Jeux Olympiques de Vancouver, derrière l'Américain Evan LYSACEK et le Russe Evgeni PLUSHENKO. L'actualité étant plutôt calme, c'est suffisant pour faire un article dans le Mainichi (et un post ici...).
Les deux hommes ne se sont jamais rencontrés mais Tamaasuka a remarqué leur point commun (plus difficile dans l'autre sens, car même si notre patineur, en vue depuis quelques temps et dont le résultat n'est pas une surprise, est amateur de sumô il y a peu de chances qu'il connaisse le nom civil de notre rikishi). Tamaasuka a vu son homonyme monter sur la troisième marche du podium et s'en est senti inspiré : "Comme on a le même nom, j'avais envie qu'il réussisse et je l'ai regardé à la télévision. Participer aux J.O. c'est déjà formidable, mais je suis content qu'il ait obtenu une médaille. En ce moment, je ne suis qu'à 60% de mes moyens, mais ça va me stimuler pour améliorer ma forme pour le Haru basho.".