jeudi 7 janvier 2010

Hiyonoyama au Kokugikan

Quelle qu'en soit la raison, la désaffection du public japonais pour le sumô est une des préoccupations de la NSK. En fin d'année dernière, sous le nom de "Hakkiyoi ! sekitorikun", elle a lancé une série de personnages de manga destinés à susciter l'intérêt des enfants pour le sport national. Le personnage central se nomme Hiyonoyama et est un poussin (hiyoko en japonais, d'où son nom) débarquant de son Tôhoku natal et aspirant à devenir sekitori.
La NSK a annoncé aujourd'hui que Hiyonoyama (en photo avec Kokonoe oyakata) sera présent pendant tout le Hatsu basho. Tous les jours de 13h30 à 15h, un poussin géant en mawashi blanc et chon-mage circulera donc au premier étage du Kokugikan. Parallèlement, un ensemble de produits dérivés sera mis en vente.
"Ca n'a jamais été fait jusqu'à maintenant alors je pense que ça aura un effet. Nous voulons particulièrement donner aux enfants l'envie de revenir." a déclaré Kokonoe oyakata (ancien yokozuna Chiyonofuji), responsable des relations publiques.
D'aucuns disent qu'un yokozuna japonais ferait aussi son effet... Mais ceci est une autre histoire.

Chon-mage : coiffure habituelle, obligatoire et distinctive des lutteurs, héritée des samurai, dès que la longueur de leurs cheveux le permet. Les cheveux sont rassemblés en une queue de cheval puis remontés sur le sommet du crâne. Une variante plus élaborée, l'ôichô-mage, est l'apanage des sekitori, lors de cérémonies ou des basho. Les cheveux sont remontés en forme de feuille de ginkgo. Cette coiffure fut aussi qualifiée un temps en France de "chignon gominé".
L'ensemble des personnages

Hakuhô à la Dewanoumi

TOYODA Kiyoshi, Hakuhô,
IWAMASA Daiki
Hakuhô, l’autre yokozuna, est lui allé mouiller le mawashi à la Dewanoumi beya. Il s’y est entraîné sous les yeux d’IWAMASA Daiki (岩政 大樹, 27 ans, footballeur, défenseur des Kashima Antlers, club de première division japonaise-Jleague) et de TOYODA Kiyoshi (豊田 清, 38 ans, joueur de base-ball, lanceur des Yomiuri Giants). Les deux hommes assistaient pour la première fois à un entraînement matinal et ont su apprécier :
IWAMASA Daiki : "C’est au-delà de ce que j’imaginais."
TOYODA Kiyoshi : "Je suis encore sous le choc de toute cette puissance ! Hakuhô a une telle assurance, je veux m'en inspirer."
IWAMASA Daiki a déjà intégré dans son propre entraînement des éléments de celui des rikishi. Hakuhô lui a fait très forte impression : "Il est beau à voir parce qu’il sait mettre juste la force nécessaire. C’est mon idéal !".
Le yokozuna était lui aussi satisfait de ces échanges entre sports : "Nous élargissons mutuellement notre périmètre grâce au sport de l’autre. Moi aussi je veux m’en inspirer.".

Sankei

Asahôryû à la Tokitsukaze

Pour ce qui est annoncé comme son dernier réel entraînement avant le début du Hatsu basho, le yokozuna ouest est allé à la Tokitsukazebeya où il a livré 23 combats. Il a affronté 19 fois son compatriote Kakuryû (de l’Izutsubeya qui fait partie de l’ichimon Tokitsukaze). Sur ces 19 combats face au komusubi ouest, Asashôryû en a perdu 5, laissant les observateurs inquiets. Pour analyser la situation, il a repris une phrase qui lui est devenue habituelle : « Je n’arrive pas à trouvé mon équilibre. ». Il a également reconnu les mérites de Kakuryû : « Et Kakuryû est un adversaire qui se déplace bien. ».
Concernant son état physique, Asashôryû a assuré que son genou droit, fragile lors du dernier basho, allait bien. Par contre, durant l’entraînement, il avait l’air préoccupé par une ancienne blessure au coude gauche.