mercredi 6 juillet 2011

Kaisei, blessure sans conséquence

5 juillet : marche
autour de la heya
Le Brésilien Kaisei s'est blessé le genou droit lors de l'entraînement à la Miyagino-beya du 1er juillet, alors qu'il affrontait Hakuhô : « Il y a eu un craquement. ». Mais dans les environs de Nagoya, il n'y a pas d'appareils permettant l'examen de quelqu'un dépassant les 170kg et il n'a pas eu de diagnostic précis. A un moment, il ne pouvait même pas plier la jambe, « Je ne peux pas m'entraîner, je vais peut-être commencer le tournoi sans prépparation. », mais il n'a pas baissé les bras, « Je ne déclarerai pas forfait. ». Avant de pouvoir reprendre l'entraînement, il s'est imposé une rééducation. Hier, il a marché trois kilomètres autour des locaux de la heya.
6 juillet : retour
à l'entraînement
Aujourd'hui, il est revenu sur le dohyô et a livré 20 combats. Solidement campé sur ses jambes, bloquant fermement ses adversaires, il a semblé complètement rétabli : « Je suis encore un peu inquiet mais je n'ai plus mal du tout. Je veux pouvoir pratiquer mon sumô. ». Son maître Tomozuna oyakata confirme : « Il se remet de façon satisfaisante. ».
Kaisei a fait sensation au Tournoi d'évaluation de mai en alignant neuf victoires consécutives d'entrée de tournoi. Il a fini à 10-5 et remporté le prix de la combativité. Cette performance lui a valu la couverture du numéro paru le 16 juin du magazine Alternativa, destiné au Brésiliens vivant au Japon*. Dix pages y sont consacrées au premier rikishi brésilien à atteindre la division makuuchi dans un numéro qui souhaite faire mieux connaître le sumô aux Brésiliens. Y sont notamment évoqués la difficulté à apprendre l'expression de la politesse en japonais**, les 5000 calories à absorber en un repas, la différence de salaire entre les divisions.

DailySports, Mainichi, Nikkan

*Une des plus importantes communautés japonaises issues de l'immigration se trouve au Brésil. Les descendants de ces émigrés japonais du début du 20ème siècle reviennent chercher du travail au Japon. Ayant des origines japonaises, ils ont été plus volontiers accueillis au Japon et bénéficient de conditions d'obtention de visa particulières depuis les années 80. Ils ne maîtrisent souvent pas la langue japonaise à leur arrivée et travaillent généralement dans les usines des industries automobile et électronique. Sous contrats précaires, leur situation a été encore fragilisée par la crise. Ils sont néanmoins bien implantés et ont leurs écoles, magasins et magazines... Une de ces communautés de Brésiliens d'origine japonaise se trouve dans les environs de Nagoya.
**Les relations sociales sont exprimées de façon très précise par la langue japonaise grâce à un appareillage lexico-grammatical sophistiqué qui peut dérouter un locuteur étranger.