mardi 5 janvier 2010

Hatsu basho 2010 : shindeshi kensa

Le premier shindeshi kensa n°1 de l'année s'est également tenu aujourd'hui au Ryôgoku Kokugikan. Pour être candidat, les jeunes gens doivent avoir entre 15 ans (fin du collège) et 23 ans (un an après la fin du premier cycle de l'université). Ils doivent par ailleurs mesurer au moins 1,73 m et peser au moins 75 kg. Dix postulants se sont présentés et ont passé la première étape. il reste à connaître les résultats des examens internes, qui seront publiés le premier jour du Hatsu basho. Normalement, les reçus débuteront en janvier pour leur tournoi de maezumô, afin d'établir leur classement dans le banzuke.
Tel ne sera pas le cas du Mongol Bugaujargal Battugs (ici) qui, pour cause de délai d'obtention de visa, débutera en mars. Il réalise néanmoins enfin son rêve : "Je veux être professionnel depuis que je suis au Japon. Mon modèle c'est Asashôryû. Je veux devenir jûryô le plus vite possible.".
Outre le Mongol, deux autres jeunes hommes ont retenu l'attention des observateurs. L'un et l'autre viennent du lycée et ont 18 ans.
SASAKI Daisuke
SASAKI Daisuke/佐々木 大輔 a remporté le titre par équipe aux Championnats lycéens d'août 2009 avec son club du lycée Saitama Sakae (près de Tôkyô), qui a déjà produit quelques beaux lutteurs (Gôeidô, Hômashô, Yamamotoyama, ...). Il va intégrer la Kisebeya.
SAISHIN Daimei/齊心 大明 a lui décroché la 3ème place aux mêmes championnats. Il vient du lycée technique de Kanazawa (préfecture d'Ishikawa sur la côte ouest du Japon), mesure 1,79 m, pèse 143 kg et va entrer à la Chiganourabeya. Contrairement à son camarade de club NAKADE Yûma, qui a remporté le titre en août et a décidé de continuer ses études, Daimei ne veut pas perdre de temps : "Commencer après l'université me retarderait. Je veux devenir sekitori d'ici 2 à 3 ans.".

Keiko sôken du Hatsu basho 2010

Le keiko sôken a eu lieu en ce lundi matin au Kokugikan devant le comité de délibation des yokozuna. Hakuhô s'y est montré tout à son avantage, digne de son rang de yokozuna est. Il a livré au total 29 combats : 9 contre des maegashira, 18 contre les ôzeki et 2 contre Asashôryû (en photo). Il en a remporté 24 dont les 2 qui l'ont opposé à Asashôryû. Un des combats, contre Harumafuji, qui s'est terminé sur un matta de celui-ci, n'a pas été comptabilisé. Après un départ moyen, Hakuhô est monté en puissance et a notammment enchaîné 8 victoires sur les ôzeki. Il a laissé une impression de solidité. Les yokozuna ne s'étant pas affrontés lors des deux précédents sôken, leur dernière confrontation remontait à un an. Après en avoir fini avec les ôzeki, Asashôryû est resté dans l'aire de combat où Hakuhô l'a rejoint pour facilement le défaire par yorikiri. Le jeune yokozuna s'est alors mesuré aux ôzeki avant de revenir à Asashôryû. Il l'a violemment attaqué pour finalement le sortir par yoritaoshi. En contraste avec son cadet, Asashôryû et ses 12 combats n'ont pas convaincu, malgré quelques bons moments. Rapidement essoufflé, l'insuffisance de sa préparation était évidente. Outre ses deux défaites face à Hakuhô, il en a essuyé trois face à l'ôzeki Harumafuji, qu'il a quand même battu deux fois. Harumafuji, apparemment remis de ses blessures, est d'ailleurs le seul des ôzeki à avoir fait bonne figure. Kotoôshû, Kotomitsuki et Kaiô ont été peu convaincants. L'ex-ôzeki Chiyotaikai et Kotoshôgiku, qui a lui aussi rétrogradé, étaient absents. Propos rapportés: Asashôryû : "J'y vais doucement. Je ne me déplace pas mal mais je manque d'équilibre. Je n'utilise presque pas ma droite. Mes réactions ne sont pas bonnes. J'ai perdu, et alors ?" Hakuhô : "C'est pas mal, non ? Je crois que j'ai pu rester dans le rythme du basho précédent." ; "(29) Ca ne fait très achevé, on ajoute le matta et on va dire que j'ai combattu trente fois" ; "Je vais m'appliquer à pratiquer mon sumô. Je vais participer à la course au yûshô jusqu'au dernier jour et si ça porte ses fruits, tant mieux" TSURUTA Takuhiko (président du comité et ancien président du Nihon Keizai Shimbun) : "On a eu l'impression que tout le monde faisait de son mieux. Les yokozuna et les ôzeki ont bien fait également." ; "Si on limite la course au yûshô au yokozuna, Hakuhô a fait une grande impression. Mais, dans quelle mesure Asashôryû peut-il le contrer ?" UCHIDATE Makiko (seule femme membre du comité, qu'elle va quitter. Elle est scénariste et ses frictions avec Asashôryû sont innombrables) : "Le précédent sôken (en septembre) a été horrible. Aujourd'hui, les yokozuna ont été présents, c'était très bien. J'aimerais que tous les sôken soient comme ça. J'ai pu finir par un beau sôken." ; "Hakuhô a été magnifique mais Asashôryû manque un peu d'énergie. On espère que la course au yûshô opposera les yokozuna jusqu'au dernier moment." Musashigawa oyakata (directeur de la NSK) : "Hakuhô n'est pas mal, non? Asashôryû a livré peu de combats mais il ne se déplace pas si mal." Les divisions salariées (par ordre décroissant) : makuuchi, jûryô Les divisions non salariées : makushita, sandanme, jonidan, jonokuchi Les grades en division makuuchi : Yokozuna, ôzeki, sekiwake, komusubi, maegashira. Yokozuna, ôzeki, sekiwake et komusubi forment les san'yaku. Les maegashira sont aussi appelés hiramaku. Les lutteurs de divisions salariées sont aussi appelés sekitori. Matta (du verbe matsu, attendre) : interruption au moment de l'élan initial par un des combattants.