mardi 5 janvier 2010

Hatsu basho 2010 : keiko sōken

Hakuhō-Asashōryū
Le keiko sōken a eu lieu en ce lundi matin au Kokugikan devant le comité de délibation des yokozuna. Hakuhō s'y est montré tout à son avantage, digne de son rang de yokozuna est. Il a livré au total 29 combats : 9 contre des maegashira, 18 contre les ōzeki et 2 contre Asashōryū (en photo). Il en a remporté 24 dont les 2 qui l'ont opposé à Asashōryū. Un des combats, contre Harumafuji, qui s'est terminé sur un matta de celui-ci, n'a pas été comptabilisé. Après un départ moyen, Hakuhō est monté en puissance et a notammment enchaîné 8 victoires sur les ōzeki. Il a laissé une impression de solidité. Les yokozuna ne s'étant pas affrontés lors des deux précédents sōken, leur dernière confrontation remontait à un an. Après en avoir fini avec les ōzeki, Asashōryū est resté dans l'aire de combat où Hakuhō l'a rejoint pour facilement le défaire par yorikiri. Le jeune yokozuna s'est alors mesuré aux ōzeki avant de revenir à Asashōryū. Il l'a violemment attaqué pour finalement le sortir par yoritaoshi. En contraste avec son cadet, Asashōryū et ses 12 combats n'ont pas convaincu, malgré quelques bons moments. Rapidement essoufflé, l'insuffisance de sa préparation était évidente. Outre ses deux défaites face à Hakuhō, il en a essuyé trois face à l'ōzeki Harumafuji, qu'il a quand même battu deux fois. Harumafuji, apparemment remis de ses blessures, est d'ailleurs le seul des ōzeki à avoir fait bonne figure. Kotoōshū, Kotomitsuki et Kaiō ont été peu convaincants. L'ex-ōzeki Chiyotaikai et Kotoshōgiku, qui a lui aussi rétrogradé, étaient absents.

Asashōryū : "J'y vais doucement. Je ne me déplace pas mal mais je manque d'équilibre. Je n'utilise presque pas ma droite. Mes réactions ne sont pas bonnes. J'ai perdu, et alors ?"
Hakuhō : "C'est pas mal, non ? Je crois que j'ai pu rester dans le rythme du basho précédent." ; "(29) Ca ne fait très achevé, on ajoute le matta et on va dire que j'ai combattu trente fois" ; "Je vais m'appliquer à pratiquer mon sumō. Je vais participer à la course au yūshō jusqu'au dernier jour et si ça porte ses fruits, tant mieux"
TSURUTA Takuhiko (président du comité et ancien président du Nihon Keizai Shimbun) : "On a eu l'impression que tout le monde faisait de son mieux. Les yokozuna et les ōzeki ont bien fait également." ; "Si on limite la course au yūshō au yokozuna, Hakuhō a fait une grande impression. Mais, dans quelle mesure Asashōryū peut-il le contrer ?"
UCHIDATE Makiko (seule femme membre du comité, qu'elle va quitter. Elle est scénariste et ses frictions avec Asashōryū sont innombrables) : "Le précédent sōken (en septembre) a été horrible. Aujourd'hui, les yokozuna ont été présents, c'était très bien. J'aimerais que tous les sōken soient comme ça. J'ai pu finir par un beau sōken." ; "Hakuhō a été magnifique mais Asashōryū manque un peu d'énergie. On espère que la course au yūshō opposera les yokozuna jusqu'au dernier moment."
Musashigawa oyakata (directeur de la NSK) : "Hakuhō n'est pas mal, non ? Asashōryū a livré peu de combats mais il ne se déplace pas si mal."

Les divisions salariées (par ordre décroissant) : makuuchi, jūryō
Les divisions non salariées : makushita, sandanme, jonidan, jonokuchi
Les grades en division makuuchi : Yokozuna, ōzeki, sekiwake, komusubi, maegashira.
Yokozuna, ōzeki, sekiwake et komusubi forment les san'yaku.
Les maegashira sont aussi appelés hiramaku. Les lutteurs de divisions salariées sont aussi appelés sekitori.
Matta (du verbe matsu, attendre) : interruption au moment de l'élan initial par un des combattants.