mercredi 2 février 2011

Yaochô : nouveau scandale dans le sumô professionnel

Alors qu'à l'aube de cette nouvelle année le sumô professionnel commençait à se remettre du scandale des paris illégaux, le voici confronter à une nouvelle affaire. Une affaire qui n'est pas une réelle surprise puisqu'elle concerne une pratique dont est régulièrement accusé le sumô professionnel et qu'il a toujours niée, celle du yaochô ou combats truqués.
Dans le cadre de son enquête sur les paris illégaux et au cours des quelques trente perquisitions effectuées en juillet dernier, la police avait saisi des téléphones portables de rikishi et autres. Elle a retrouvé sur ces téléphones des traces de mails mettant au point des combats truqués et ce de façon récurrente. Les résultats de l'enquête, dont le contenu des mail et le noms des rikishi impliqués, ont été remis au Monbushô, ministère de tutelle de la NSK, cette dernière se retouvant dans l'obligation de mener à son tour une enquête très sérieuse et de prendre des mesures punitives adéquates.
Les mails incriminants ont été trouvés dans des portables de rikishi de division jûryô. Jusqu'à présent, rien ne semble indiquer que ces "arrangements entre amis" soient liés au crime organisé ni à une forme ou une autre de paris sur les combats. Une suite judiciaire est donc peu problable. La plupart de ces mails avaient été effacés après les informations publiées en mai dernier par un hebdomadaire concernnat le yaochô mais la police a réussi à les reconstituer grâce à la collaboration des fabriquants des téléphones. On y trouve le déroulement souhaité des combats truqués décrit de façon très détaillée et des numéros de compte bancaires pour le versement des sommes convenues.

Tôt ce matin du 2 février, la presse se massait devant la Hanaregoma beya, celle du rijichô, d'où provenaient les voix des rikishi qui ont repris l'entraînement. Vers 9 heures, le rijichô est apparu, visiblement en colère. "Je ne sais pas encore ce qu'il en est exactement. Je n'ai rien appris, ni de la police ni du Monbushô. Dans un premier temps, je veux me renseigner et réfléchir à la situation." a-t-il rapidement déclaré avant de monter dans un taxi.

Les riji se sont réunis en session extraordinaire à 13h. Ils se sont interrompus une demi-heure plus tard avant de se retrouvés dans la salle de conférence où ils ont reçu les rikishi de division makuuchi Shôtenrô, Kôryû et Toyozakura, les rikishi de jûryô Kyokunankai, Wakatenrô et Kiyoseumi, Takenawa oyakata, ancien Kasuganishiki retiré à la fin du dernier Hatsu basho, Yamamotoyama, ancien rikishi de division makuuchi descendu en makushita, Shirononami, ancien rikishi de division jûryô descendu en makushita, et le rikishi de division sandanme Enatsukasa jusqu'à environ 16h. Au total, 13 rikishi seraient impliqués.

A leur sortie, les rikishi ont été encerclés par les journalistes :
Kôryû : "C'est une affaire enuyeuse. Je n'ai rien à dire là-dessus."
Shôtenrô : "On m'a convoqué mais mon nom n'est pas dans les mails. Je leur ai dit que je ne pratiquais pas ce genre de choses."
Yamamotoyama : "Je n'ai rien fait."

Enatsukasa
Kôryû
Kyokunankai
Yamamotoyama
Shôtenrô
ex-Kasuganishiki
Kiyoseumi
Shirononami
Toyozakura
Wakatenrô
Sankei, Sanspo, Mainichi