mercredi 2 mars 2011

Les rikishi sont de braves garçons – Hômashô/Shikoroyama

Hômashô
Dans la série des activités destinées à redorer le blason du sumô professionnel, la B.A. du jour revient à la Shikoroyama beya qui s'est rendue à la maison de retraite de Yamatotakada dans la préfecture de Nara (奈良県大和高田市). Shikoroyama oyakata était accompagné de quatre de ses rikishi, dont le populaire Hômashô. Yamatotakada est la ville où séjourne habituellement la heya lors du Haru basho.
Pendant une heure trente, les 80 pensionnaires ont eu droit à des poignées de mains et autres photos souvenirs. En retour, les rikishi ont reçu des encouragements sans réserve : "Nous attendons le Haru basho de l'an prochain.".

Mme MAEDA Kinu, la doyenne de 99 ans, qui a reçu un autographe de l'oyakata et de Hômashô : "Avec l'annulation du Haru basho, nous pensions qu'ils ne viendraient pas. Ca a fait plaisir à tout le monde, je suis contente."
Hômashô : Je suis très reconnaissant. Je me suis dit que c'était vraiment mal de notre part d'avoir causé ce problème.
Shikoroyama oyakata : Finalement, ce sont eux qui nous ont donné du courage.


Les membres de la heya vont continuer à visiter les institutions locales le 3 et le 4 et distribueront du chanko dans la rue commerçante de Yamatotakada l'après-midi du 5.

Sankei, Asahi

Yaochô : Kasuganishiki et les 40 tricheurs

Des déclarations de Takenawa oyakata-ancien Kasuganishiki selon lesquelles plus de 40 rikishi seraient concernés par le yaochô ont été révélées hier par le Mainichi Shimbun. Il aurait notamment nommé un rikishi classé parmi les san'yaku et de qui il aurait reçu sa première sollicitation au yaochô il y a cinq ans. Il semble qu'il ait donné des noms au comité spécial, élargissant ainsi le champ d'enquête de ce dernier.
Takenawa oyakata n'apprécie pas que seuls quelques rikishi, dont il fait partie, soient livrés à la vindicte publique : « Je ne suis pas le seul à avoir pratiqué le yaochô. Il y en a une quarantaine d'autres. Pourquoi serions-nous les seuls à être condamnés ? »
Au Hatsu basho 2006, Kasuganishiki était classé O-M5 (son rang maximal est E-Ms5) et le tsukebito d'un rikishi classé san'yaku lui aurait proposé la veille du combat : "Tu n'accepterais pas de te laisser tomber ?". "Cette fois-là, je me suis dit que ça ne se faisait pas et j'ai refusé.". Mais, par la suite, avec les blessures à répétition ont commencé les allers-retours entre les divisions makuuchi et jûryô et il est entré dans la spirale. Le rikishi tentateur aurait tout nié auprès du comité.
Parmi les 46 mails examinés dans le cadre de l'enquête, Takenawa oyakata en a envoyé 22 et reçu 14. S'il soutient que le yaochô a largement contaminé le sumô professionnel, Takenawa oyakata n'a rien de tangible à présenter pour prouver ses dires.

Takenawa oyakata, silencieux
Hanaregoma rijichô
laisse la pomme de terre
chaude au comité spécial
Aujourd'hui, Takenawa oyakata s'est rendu à la Kasugano beya, sa heya d'appartenance. Il est ressorti par la porte de service. Entouré d'une trentaine de journalistes, il a fait à pied le chemin jusqu'à son domicile tout proche mais est resté silencieux.
Hanaregoma rijichô a également été très sollicité par les journalistes et s'en remet au comité spécial pour traiter les déclarations de Takenawa oyakata : "Je n'ai reçu aucune information du comité spécial et je ne suis pas au courant. S'il doit être interrogé, ce sera par le comité.". Dans l'après-midi, le rijichô s'est entretenu avec Kasugano oyakata : "Il est venu de lui-même car il a été surpris par ces informations. D'après lui, Takenawa oyakata dément avoir tenu les propos qu'on lui prête.".
Un des membres du comité spécial a lui précisé : "Il n'est pour l'instant pas prévu que nous rendions public le détail de ce qui nous est dit.".

Mainichi

Haru basho 2011 : shindeshi à la Takanohana

En raison de l'annulation du Haru basho, le shindeshi kensa n°1 de mars aura lieu cette année à Tôkyô, le 5 mars. Les résultats des deux shindeshi kensa seront rendus publics le 14 mars.

WATANABE Futoshi,
KUMAMOTO Daijirô et
MATSUKI Shûto
La Takanohana beya va accueillir trois shindeshi. WATANABE Futoshi (渡辺 太志), issu de la prestigieuse université privée Meiji (明治大学/Meiji daigaku ou 明大/Meidai), est le premier rikishi universitaire à intégrer la heya. Le collégien KUMAMOTO Daijirô (隈本 大二郎) est âgé de 15 ans et est originaire de la préfecture de Nagasaki (長崎県). Il n'a aucune expérience du sumô mais peut compter sur son physique (1,80m/120kg) : "J'adore le sumô et je veux devenir fort.".
Takanohana oyakata se réjouit aussi : "Quand des nouveaux arrivent, c'est un regain de vitalité pour toute la heya. C'est aussi une bonne stimulation pour les aînés.".

MATSUKI Shûto
MATSUKI Shûto (松木 柊斗), également 15 ans, arrive précédé d'une tradition familiale. Le cousin de sa mère est MATSUKI Yasutarô/松木安太郎, ancien footballeur membre de l'équipe nationale et commentateur populaire. Son arrière-grand-père, MATSUKI Kiichirô/松木喜一郎 fut rikishi pendant l'ère Taishô (大正時代, 1912-1926). Sous le shikona d'Aoiryû/葵龍, il a atteint la division jûryô et y a disputé six tournois.
Un cousin sélectionné en équipe nationale de football et un prénom comme le sien (Shûto/shoot) crée un environnement prédisposé au football mais le jeune garçon a choisi le sumô depuis l'école primaire. En quatrième année, il a participé à une compétition municipale et l'a remportée. S'il a essuyé des défaites par la suite, son amour pour le sumô ne s'est jamais démenti. Même les scandales qui se sont succédé ces dernières années ne l'ont pas fait fléchir. Le 19 février, il a intégré officiellement la Takanohana beya, Avec le soutien de sa mère Miyo/美代 : "Je lui fais confiance et je n'avais pas d'objections particulières.".
"Mon grand-père a été rikishi. C'est la famille et je suis ravi qu'après trois générations un autre rikishi soit né. Le sumô traverse des moments difficiles et j'espère que les jeunes vont construire un nouveau monde du sumô. J'espère qu'il en fera partie." déclare le cousin Yasutarô. "Je lui suis très reconnaissant d'entrer dans le sumô en ce moment. Il est parent avec Yasutarô alors il sera probablement sous pression mais je veux le faire progresser en tant qu'être humain et en faire un esprit volontaire." ajoute Takanohana oyakata.
Le jeune Shûto a commencé à s'entraîner avec ses aînés de la heya et avoue : "C'est clair, l'entraînement chez les pros c'est complètement différent.". Lui non plus ne sait pas quand il fera ses débuts mais "J'espère monter très vite sur un dohyô. Je veux devenir sekitori.".

Sponichi