dimanche 20 février 2011

Yaochô : publication suspendue

Tout comme lors du Nagoya basho de juillet dernier, la parution du magazine de la NHK (大相撲中継) qui accompagne depuis 1975 chaque tournoi est annulée. La possibilité de reprendre la publication sera examinée quand les tournois reprendront mais pour l'instant cette reprise n'est pas planifiée. Le magazine "相撲"/Sumô est désormais le seul magazine spécialisé sur le sumô.

Sanspo

Yaochô : Hakuhô touché

La Miyagino beya au centre de
l'attention
Kôbô rentre après l'entretien
avec le comité spécial
Dans son numéro mis en vente le 17 février, le magazine Shûkan shinchô (週刊新潮) publie des propos d'un proche de la NSK mettant en cause le yokozuna Hakuhô dans l'affaire du yaochô : « Des soupçons sont apparus selon lesquels dans chacun des tournois (les six tournois gagnés consécutivement par Hakuhô) un des combats était truqué. ». Hakuhô aime partir d'une position de "migiyotsu" (右四つ) pour finir en projection "hidariuwatenage" (左上手投げ) et les vidéos des six combats, tous gagnés à partir d'un migiyotsu, montreraient d'une part que les adversaires de Hakuhô lui ont facilité la tâche en le laissant prendre sa position favorite et d'autre part qu'ils ont combattu de façon peu naturelle. Un des tsukebito de Hakuhô ainsi qu'un ancien rikishi qui lui a servi un temps de chauffeur seraient également soupçonnés de jouer les intermédiaires.
Ce même jour, Kôbô (光法, 29 ans, O-Sd1, Miyagino), un des tsukebito de Hakuhô, a été entendu par le comité spécial. Même si, selon Hanaregoma rijichô lui-même, rien de particulier ne serait sorti de cet entretien, il est tentant d'établir un lien avec l'article du Shûkan shinchô. L'onde de choc provoquée par le yaochô se rapproche donc du yokozuna et la tension monte dans son entourage.

Entrée...
et sortie muettes et encadrées
Le 18 février, Hakuhô s'est entraîné à huis clos à sa heya et, chose inhabituelle, y est resté pendant plus de huit heures. Il est finalement sorti fermement entouré des jeunes rikishi de la heya et sans mot dire. Depuis les débuts de l'affaire le 2 février, le yokozuna s'entraîne à huis clos mais  rejoint en général son domicile peu après.
Miyagino oyakata, habituel porte-parole de l'état psychologique de son élève, est resté laconique, se contentant de répondre « Je ne sais pas. » quand les journalistes lui ont demandé si Kôbô avait été entendu en raison des divulgations du Shûkan shinchô.
La seule fois où Hakuhô s'est exprimé publiquement à propos de l'affaire (ici), il avait répondu de façon ambigüe à la question sur sa participation ou sa connaissance de faits de yaochô. Cette ambiguïté là où d'aucuns auraient préféré une négation catégorique reste dans les esprits.

Sanspo (18/02/2010)

samedi 19 février 2011

Yaochô : téléphones portables

Le comité spécial a fait savoir que dix des quatorze personnes impliquées dans le yaochô ont remis leur téléphone portable. Sur ces dix, trois ont remis un appareil cassé. Parmi ceux qui ne l'ont pas remis, un a déclaré qu'il l'avait perdu. Pour l'instant, ces appareils sont toujours entre les mains du comité et n'ont pas encore été transmis aux techniciens chargés de leur analyse.
Le comité a par ailleurs terminé l'audition des six personnes qui avaient répondu sur leur formulaire d'enquête qu'ils avaient eu vent d'affaires de yaochô. Rien de concret n'est sorti de ces entretiens. De même, rien de nouveau n'est sorti des données extraites des téléphones portables saisis en juillet et tous les mails suspects qu'elles contenaient ont été découverts.
La prochaine réunion du comité spécial aura lieu le lundi 21 juillet.

Sanspo

vendredi 18 février 2011

Yaochô : gel des intai

D'après un membre de la NSK, l'ensemble des demandes d'intai faites depuis que l'affaire du yaochô a été rendue publique ont été gelées jusqu'à la reprise des tournois. La motivation de cette décision est d'une part de garder tout le monde à la disposition du comité spécial et de la suite de son enquête et d'autre part d'éviter qu'un lien ne soit systématiquement établi entre ces intai et le yaochô, même pour des rikishi hors de cause.
On savait déjà que la demande faite par Chiyohakuhô (千代白鵬, 27 ans, E-J13, Kokonoe), un de ceux qui sont passé aux aveux, le 3 février avait été refusée par la NSK. Kôbô (光法, 29 ans, O-Sd1, Miyagino), un des tsukebito de Hakuhô, interrogé le 17 février par le comité, a lui déposé sa demande le 10. Natif d'Ôsaka où a lieu le Haru basho, il avait décidé depuis six mois d'arrêter après ce tournoi. Après son annulation, il avait décidé d'avancer la date de son départ.
A propos de cet entretien de Kôbô avec le comité, qui n'est pas passé inaperçu en raison du rôle du rikishi auprès du yokozuna, Hanaregoma a déclaré qu'il s'agissait d'une simple conversation et qu'il n'y avait rien de particulier à en dire.

Sanspo

jeudi 17 février 2011

Conclusions du comité de gouvernance

Conférence de presse
M. Okushima et Hanaregoma rijichô
Le comité de gouvernance (constitué après l'affaire des paris illégaux), en la personne d'OKUSHIMA Takayasu (奥島孝康, président de la fédération de baseball lycéen et directeur dudit comité, constitué au moment de l'affaire des paris illégaux) a présenté son rapport final aux riji réunis en réunion extraordinaire. En raison de l'affaire du yaochô, certains membres du comité désiraient que la remise du rapport soit ajournée mais M. Okushima a déclaré que c'était justement en raison de cette affaire qu'il devait être remis maintenant.
Parmi les propositions faites :
  • que la moitié des riji soit extérieure au sumô
  • que les maîtres de heya (師匠) ne puissent être riji afin d'assurer l'indépendance de ceux-ci
  • que le rijichô soit un ancien rikishi
  • interdiction de négociations financières lors de la transmission des noms d'ancien
  • diminution du nombre de heya de 50 à 30
  • que l'administration des heya soit la responsabilité des oyakata mais que certaines dépenses essentielles soient prises en charge par la NSK
  • paiement de subventions aux heya pour les tournois hors de Tôkyô
  • nécessité de se référer à d'autres sports pour l'établissement de contrats avec les rikishi de divisions jûryô ou plus
  • fixer une limite à la durée de la formation des rikishi de divisions makushita ou inférieures
Le rapport pointe comme problème essentiel du fonctionnement actuel du sumô professionnel et cause de ses débordements les sommes énormes engagées pour l'achat des noms d'ancien. Ceux-ci permettent aux anciens rikishi qui les obtiennent de rester salarié de la NSK jusqu'à leur soixante-cinquième anniversaire. L'importance des sommes impliquerait une dépendance envers les sponsors.

Mainichi, Sanspo

mercredi 16 février 2011

Le caractère fétiche de Hakuhô

En repartant de la Miyagino beya après un entraînement de deux heures, le yokozuna Hakuhô a annoncé qu'un prénom avait été choisi pour son troisième enfant. La petite fille, née le 22 janvier au dernier jour du Hatsu basho, s'appelle Miusha (美羽紗). Les deux premiers caractères sont repris du caractère avec lequel s'écrit Shô, le prénom japonais de Hakuhô « 翔 » (美/羊 et 羽). Le dernier caractère « 紗 » est repris du prénom de l'épouse de Hakuhô, Sayoko (紗代子). La fille aînée de Hakuhô s'appelle Amiu (愛美羽) et son fils Mahato (真羽人), et le moins que l'on puisse dire est que les parents ont de la suite dans les idées.

Nikkan, Hochi

mardi 15 février 2011

Haru basho 2011 : shindeshi kensa n°2 - 15/02/2011

Takanohana oyakata a loué le
courage des candidats qui osent
braver la tempête.
Huit des neuf jeunes garçons, âgés de 15 à 18 ans, qui se sont présentés au shindeshi kensa n°2 ce matin l'ont passé avec succès. Ils subiront les examens internes le 5 mars avec les candidats au shindeshi kensa n°1. Deux d'entre eux ont satisfait aux minima du shindeshi kensa n°1 et ont donc été dispensés des tests physiques.
SATÔ Yûya n'a pas sauté
assez haut...
Hélas pour lui, SATÔ Yûya, recrue de la Tamanoi beya annoncée dès le mois de décembre, a échoué. « Il a eu le courage de vouloir débuter à cette période alors j'aurais aimé lui permettre de réussir. » a regretté Tamanoi oyakata.
Si les temps sont très difficiles pour le sumô professionnel, les nouvelles recrues n'affichent aucun doute.
TAMAKI Ryô
TAMAKI Ryô (玉木 良, 15 ans, Isenoumi) a l'expérience des compétitions régionales et nationales et a été sollicité par trois heya : Mes parents voulaient que je continue mes études mais je voulais faire du sumô. Je ne sais pas quand je pourrai commencer mais je ne suis absolument pas inquiet. Je vais juste faire de mon mieux.
YANO Yûji (Azumazeki) : Je ne veux absolument pas de yaochô. Je vais prendre le temps de bien m'entraîner. Je veux être un rikishi que tout le monde aime.
HASEYAMA Masanori (長谷山 正典, 18 ans, Kasugano) a lui été reconduit à la heya aussitôt après les tests sans avoir rien dit. Takenawa oyakata (ancien Kasuganishiki) est oyakata rattaché à la heya. Celle-ci a par ailleurs fermé son site internet le 13 février. A la Kasugano beya, Haseyama, deux fois yokozuna écolier, rejoint Hashimoto, son camarade du lycée Adachishinden, recrue du Haru basho 2010. Les deux jeunes gens ont également un gabarit similaire.

Sanspo, Sankei, Hochi, Asahi

YANO Yûji, HASEYAMA Masanori,
TAMAKI Naoshi et ISHIKAWA Takahiro


HASEYAMA Masanori
HASEYAMA Masanori-TAMAKI Ryô
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YANO Yûji-ISHIKAWA Takahiro
  

  

    
-------------
ISHIKAWA Takahiro
SHINOHARA Ken'ichi
TAMAKI Ryô
SETO Masashi-SATÔ Yûya
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Shiranui (不知火), Takanohana et
Mihogaseki oyakata

Haru basho 2011 : shindeshi à l'Oitekaze - SETO Masashi

SETO Masashi (瀬戸将士, 15 ans) est originaire de Shin'onsenchô dans la préfecture de Hyôgo (兵庫県新温泉町) et rejoint l'Oitekaze beya : "J'ai été un ijimerarekko* et c'est le sumô qui m'a changé. J'ai envie de me consacrer à ce sumô-là.".
Au gré des affectations de son père, Hirotada (宏忠, 47 ans, policier), Masashi a en effet fréquenté de nombreux établissements scolaires. Éternel nouveau, il a vécu l'isolement, voire pire, même dans son dernier collège qu'il a intégré en cours de première année : "Autour de moi, personne ne me voyait, j'étais toujours tout seul. J'ai commencé à sécher l'école.".
sous la toise
au saut vertical
sur 50 m
au lancer de balle
Le changement est survenu au printemps de sa deuxième année. Décidé à s'endurcir psychologiquement, il a frappé à la porte du club de sumô. Les débuts furent difficiles, même ses shiko étaient ratés. Il s'est acharné et grâce à la puissance de ses bras a peaufiné son tsukizumô. Il s'est aussi fait des camarades parmi ceux qui s'entraînaient avec lui et le harcèlement a cessé. En troisième année, il est devenu un membre régulier de l'équipe, remportant un titre départemental et une troisième place aux championnats du Kinki (近畿). C'est à l'automne dernier qu'il a été sollicité par l'Oitekaze beya.
Ses parents souhaitaient qu'il entre au lycée mais, même s'il s'est posé des questions pendant quelques semaines, lui avait décidé de suivre la voie du sumô qu'il aime tant. "Je n'irai pas au lycée, je vais entrer dans le sumô professionnel." déclarait-il en novembre dernier lors d'un concours d'éloquence. "Si j'allais au lycée, j'aurais l'impression de régresser." et depuis le 10 février il se préparait au shindeshi kensa au sein de la heya. Il a déjà pris 15kg et en pèse désormais 86. Il a aussi commencé à apprendre à cuisiner le chanko.
"Ne t'inquiète pas et fais de ton mieux." l'a encouragé son oyakata. Et il a passé sans problème les tests physiques : « J'étais nerveux mais j'ai pu utiliser toute ma puissance. ». Impossible d'ignorer l'orage du yaochô qui gronde mais pas de quoi le décourager pour autant : "Ça ne m'a pas fait abandonner mon idée de faire mon chemin dans ce monde. Je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça. Plutôt que de gagner en payant ils auraient mieux fait de gagner grâce à leurs efforts.". Ne pas savoir quand il fera ses débuts n'est pas non plus idéal mais il reste focalisé sur ses objectifs : "C'est dommage que le Haru basho n'ait pas lieu mais je vais devenir encore plus fort. Je veux rendre au sumô ce qu'il m'a donné. Je veux être un rikishi ouvert et aimable avec les gens.".

Sankei, Mainichi, Asahi, Hochi

*Ijimerarekko (いじめられっ子) : souffre-douleur, enfant victime de mauvais traitements de la part de ses camarades d'école. Phénomène universel mais identifié et nommé depuis longtemps au Japon, même si non encore résolu, souvent mis en relation avec les suicides d'enfants.

lundi 14 février 2011

Yaochô : conclusions toujours provisoires

Le comité spécial d'enquête
Le comité spécial s'est réuni ce matin afin de faire sur le point sur ses investigations et transmettre un rapport intermédiaire aux riji, qui se sont eux réunis dans la soirée.
L'enquête n'est pas encore terminée, l'analyse des téléphones portables notamment nécessitant du temps. « Pour les téléphones de fabrication étrangère, l'analyse prendra 4 ou 5 mois. On ne sait pas quand le comité spécial disposera de tous les éléments. » a précisé ITÔ Shigeru.
Conférence de presse pour
Hanaregoma rijichô (à droite
ITÔ Shigeru)
De nouvelles implications semblaient avoir été mises à jour par le comité spécial mais Hanaregoma oyakata a déclaré qu'il n'avait pas reçu de notification à ce sujet. Maître Murakami, du comité spécial, a précisé : "Nous n'avons rien de concret actuellement mais il n'y a aucune raison de se limiter aux 14. Nous allons naturellement enquêter au-delà.". Par ailleurs, six personnes ont déclaré, en réponse à l'enquête entreprise auprès des membres de la NSK (rikishi, oyakata, …), qu'elles avaient par le passé eu connaissance de pratiques de yaochô et elles seront entendues.
La création de la commission de prévention contre le yaochô évoquée par Hanaregoma rijichô a été décidée et sa constitution va être discutée à partir de maintenant. Une hotline, gérée par le cabinet des trois avocats membres du comité spécial, sera également mise à disposition des membres de la NSK (rikishi, oyakata, …). Elle ne sera pas anonyme mais ITÔ Shigeru a précisé que les identités ne seraient pas communiquées par le comité même aux riji.
Par contre, aucune décision n'a été prise quant aux sanctions à l'encontre des quatre rikishi considérés comme coupable ni concernant la suspension de leur salaire.
Enfin, les tournois votifs annuels de l'Ise jingû (伊勢神宮, 3 avril) et du Yasukuni jinja (靖国神社, 8 avril) ont été respectivement annulé et reporté.

Mainichi, Sanspo

Haru basho 2011 : shindeshi kensa n°2

2008 : Haseyama (gauche)
et Hashimoto (droite).
Même lycée puis même heya.
YANO Yûji, recrue de
l'Azumazeki beya
Neuf candidats, chacun pour une heya différente, se présenteront au shindeshi kensa n°2 (1,67m/67kg) demain. Malgré l'affaire du yaochô, c'est  un de plus que l'an dernier. Cela fait néanmoins trois ans de suite que le nombre ne dépasse pas la dizaine, il y a deux ans, seuls quatre garçons avaient tenté leur chance. Rappelons que mars est la période où les recrutements sont les plus nombreux car elle marque la fin de l'année scolaire au Japon et donc la fin de la scolarité pour certains.
En plus des minima de taille et poids, les postulants aux shindeshi kensa n°2, instauré en 2001 et qui est organisé avant les Haru, Natsu et Aki basho, doivent se soumettre à des tests physiques (course sur 50m, lancer de balle, ...).
Le shindeshi kensa n°1 (1,73m/75kg) aura lieu comme prévu le 5 mars mais, après l'annulation du Haru basho, a été transféré d'Ôsaka à Tôkyô.

Mainichi, Sanspo

Haru basho 2011: shindeshi kensa
Shikona
Nom
Heya
Taille/poids
Né le
A
NSK
Shindeshi kensa n°2 (15/02/2011)


YANO Yûji 矢野 祐児 Azumazeki 1,70/120 (15) Shizuoka


TAMAKI Naoshi 玉木 良 Isenoumi
(15) Saga


HASEYAMA Masanori 長谷山 正典 Kasugano
(18) Tôkyô


SETO Masashi 瀬戸 将士 Oitekaze
(15) Hyôgo






































SATÔ Yûya 佐藤 佑哉
Tamanoi
1,71/90
(16) Iwate

samedi 12 février 2011

Haru basho 2011 : shindeshi à la Takadagawa - KIMURA Toshifumi

KIMURA Toshifumi participe déjà
à la vie de la heya.
Depuis le 2 février, la Takadagawa beya accueille KIMURA Toshifumi/木村 俊文, 15 ans, originaire d'Ônojô dans la préfecture de Fukuoka (福岡県大野城市). Il ne sait pas quand la situation lui permettra de faire ses débuts mais passera le shindeshi kensa du 5 mars prochain. Si lui non plus ne s'est pas laissé décourager pas les scandales successifs, il reconnaît tout de même : « Franchement, c'est dommage que le tournoi d'Ôsaka ait été annulé. » mais ajoute tout sourire : « Je veux continuer à travailler dur sans trop penser à ça. ».
Toshifumi a commencé le sumô en quatrième année d'école primaire dans une salle locale et a été approché par la Takadagawa beya en sixième année. Il s'y est rendu pour des entraînements et a décidé de l'intégrer au moment du dernier Kyûshû basho. Et c'est le jour où le scandale du yaochô a éclaté, le 2 février, qu'il a rejoint Tôkyô accompagné par Takadagawa oyakata. Il a commencé les entraînements dès le lendemain et s'y consacre depuis en espérant que le Natsu basho aura lieu : « Je veux pratiquer un sumô qui va vers l'avant, comme mon oyakata (ancien sekiwake Akinoshima/安芸乃島). ». Il mesure 1,75m pour 115kg et pratique le sumô de poussée.
A la fin du mois de janvier, il a eu droit à une cérémonie de remise des diplômes juste pour lui et il avait décidé de débuter avec comme shikona le nom de sa ville. C'était avant le scandale. Lui reste sa décision de devenir professionnel et de monter très haut dans un monde du sumô régénéré.

Takadagawa oyakata va aussi accueillir le jeune SAITÔ Ryôsuke (ici) : « Je suis ravi qu'ils débutent dans ce genre de moment. J'espère qu'ils iront loin tous les deux. ».

Hochi

Haru basho 2011 : shindeshi à la Sakaigawa - AMANO Mitsuki/天野 光稀

AMANO Mitsuki et
Sakaigawa oyakata
Le 8 février, Sakaigawa oyakata était au lycée Hibiki/響高校 de Shimonoseki préfecture de Yamaguchi (山口県下関市) pour la cérémonie donnée en l'honneur d'AMANO Mitsuki/天野 光稀, élève de troisième année, qui rejoint sa heya. «Je vous prie tous de bien vouloir accepter mes excuses. J'ai les larmes au yeux en pensant à la force de caractère de Mitsuki, qui s'en est tenu à sa décision d'entrer dans le sumô professionnel malgré la situation difficile. Je vous promets d'assumer mes responsabilités et de le former avec rigueur.» a-t-il évoqué le scandale du yaochô.
Aux discours du directeur du lycée M. HARADA Hirohisa/原田博久 et de NAKATANI Kenta/中谷賢太, représentant des élèves, le jeune homme de 17 ans a répondu : «J'espère vous remercier à travers mon sumô du soutien que vous m'apporterez et de ce que vous avez fait pour moi. Je veux partir de mon tachiai pour attaquer de front sans hésiter comme Toyohibiki (lui aussi ancien du lycée Hibiki). Je vais faire confiance à mon oyakata et faire de mon mieux.».
AMANO Mitsuki sait déjà s'entourer.
AMANO Mitsuki a commencé le sumô à l'école primaire. Après avoir intégré le club de sumô du lycée Hibiki, il a été hospitalisé à plusieurs reprises en raison de problèmes thyroïdiens et de fractures. Malgré cela et grâce à son physique (1,78m/140kg), l'an dernier il a remporté un titre préfectoral et les qualifications pour les championnats lycéens nationaux. Avec son équipe, il a fini ces mêmes championnats dans les seize meilleurs.
AMANO Mitsuki a intégré la heya le jour même et commencé les entraînements le lendemain. Il est le quatrième élève du lycée Hibiki à rejoindre le sumô professionnel et la Sakaigawa beya où il va retrouver Toyohibiki (豊響, 26 ans, O-M15) et Satsumahibiki (薩摩響, 26 ans, E-Ms28).


Haru basho 2011 : shindeshi à la Takadagawa - SAITÔ Ryôsuke

La Takadagawa beya va accueillir le recordman collégien du lancer du poids SAITÔ Ryôsuke (斎藤亨将). A 15 ans, le jeune garçon mesure 1,84m pour 140kg. « Avec un physique comme ça, on dirait qu'il est né pour devenir sumôtori. » est confiant Takadagawa oyakata.
En juillet dernier, SAITÔ Ryôsuke, qui appartient aussi au club de basket de son collège, a participé aux Championnats préfectoraux dans l'équipe d'athlétisme et a lancé le poids à 13m38, établissant un nouveau record. Aux Championnats nationaux, il n'a pas réussi à tirer son épingle du jeu parmi les meilleurs. « Il y a des moyens pour améliorer mon lancer mais je veux débuter rapidement et me battre avec mon corps. » a-t-il opté pour le sumô.
C'est en deuxième année de collège que son père, Hideto 42 ans entrepreneur, a commencé à l'y encourager : « Il faisait déjà plus de 100kg et ses membres étaient très grands. ». Lui-même, lorsqu'il était collégien, a participé en tant que lanceur de poids à des championnats préfectoraux. Il y a affronté l'actuel Sadogatake oyakata et pris la première place.
Sa mère, Taeko 41 ans, a elle collecté des informations et rempli les formulaires électroniques d'inscription des Takadagawa et Sadogatake beya. En décembre, le garçon s'est rendu dans les deux heya : « C'était dur, surtout à la Takadagawa beya. Mais je me suis dit que jusqu'ici j'avais vécu dans le confort et que je voulais essayer un univers rude. ». Ainsi fut choisie la Takadagawa beya. « Il a une musculature bien proportionnée et souple. Il m'a dit qu'il voulait à tout prix entrer dans le sumô professionnel. J'espère qu'il va travailler dur et aller loin parmi tous les étrangers qui dominent le sumô. » déclare le maître des lieux.
SAITÔ Ryôsuke annoncera officiellement sa décision le 25 février lors d'une réunion publique à son collège. Il rejoindra ensuite Tôkyô avec ses parents et passera le shindeshi kensa. Le choix de son shikona est en cours et s'inspirera du nom de l'entreprise de son père « Maruhane/丸羽 ». Quant aux ambitions du jeune garçon : « Je ne devrais peut-être pas en parler maintenant. Mais si possible, yokozuna. ».

Yamagata shimbun

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Après l'annonce de l'annulation du Haru basho, et donc le report de ses premiers pas sur le dohyô, SAITÔ Ryôsuke a répondu par téléphone aux questions de Mino Monta (célèbre présentateur TV) lors d'une émission où il était question du scandale actuel.

Mino : Comment avez-vous appris l'annulation du Haru basho ?
Saitô : Par mes parents.

Mino : Et le shindeshi kensa ?
Saitô : J'ai entendu dire qu'il aura lieu. [confirmé depuis]

Mino : Vous avez confiance en vous ?
Saitô : Oui, plutôt.

Mino : Qui est votre modèle ?
Saitô : Kawashido (yokozuna originaire de la même préfecture, en activité de septembre 1954 à juillet 1969). On en parle toujours aujourd'hui. Je veux devenir un rikishi aimé par sa région. Le sumô est un sport où votre seul accessoire c'est votre corps et je veux voir jusqu'où je peux aller. Après ce que j'ai vu aux entraînements à la Takadagawa beya, même le yaochô ne m'a pas fait changer d'avis.

Hidenokuni (日出ノ国, ancien jûryô) : Je crois que des jeunes qui ont ce genre de rêves seront une aide (pour le rétablissement du sumô). J'ai vu vos shiko en vidéo, vos hanches semblent raides.
Saitô (en riant) : Oui, elles sont encore un peu raides.
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Concours de mains pour SAITÔ
Ryôsuke et Takadagawa oyakata
Le 12 février, Takadagawa oyakata a présenté officiellement SAITÔ Ryôsuke lors d'une conférence de presse à Shiratakamachi, préfecture de Yamagata (山形県白鷹町), ville d'origine du jeune garçon.
Ryôsuke : « Je ne pensais pas qu'il y avait du yaochô, j'ai été surpris. »
Hideto, son père : « Si le sumô règle ses problèmes comme il le faut, je lui vois un bel avenir. »
Takadagawa oyakata : « J'en pleurerais de bonheur qu'il ait choisi le sumô dans une telle période. Je vais tout mettre en jeu pour le former. ».

Yomiuri

Danpatsushiki de Yanagawa

et l'ôzeki Baruto
Mihogaseki oyakata
aux ciseaux
La danpatsushiki de Yanagawa (柳川, 37 ans, Mihogaseki), retiré à la fin du Hatsu basho (ici), a eu lieu au Ryôgoku kokugikan. Une centaine de personnes, dont l'ôzeki Baruto, était présente et une soixantaine a participé à la coupe du mage. « J'ai pleuré pendant la cérémonie, mais j'ai fait ce que j'avais à faire dans le sumô. Je vais continuer à faire de mon mieux. » a déclaré l'ancien yokozuna universitaire diplômé de la Nichidai. Dès le 1er mars, il va ouvrir un nouveau chapitre de sa vie en tant qu'employé.
Sanspo, Nikkan

Yaochô : fin des auditions par le comité spécial

Le comité spécial d'enquête sur le yaochô a terminé l'audition de 78 personnes ayant été au moins en division jûryô depuis le Kyûshû basho 2009 et dont 73 sont encore en activité. Il n'a pas reçu d'aveux supplémentaires. Au programme du jour, figuraient notamment Takamisakari, Sanoyama oyakata (ancien ôzeki Chiyotaikai) et Sekinoto oyakata (ancien komusubi Iwakiyama). Hakuhô a été entendu le 9 et hier 21 personnes, dont l'ôzeki Kaiô et le sekiwake Kotoshôgiku, l'ont également été.
Au total, 92 personnes ont été entendues par le comité, 87 rikishi et 5 oyakata. A ce jour, 3 personnes (Chiyohakuhô, Takenawa oyakata, Enatsukasa) ont passé des aveux et 11 autres ont été citées dans les mails. Kiyoseumi n'a pas avoué mais est considéré comme coupable par le comité.
Leurs téléphones portables sont en cours d'analyse et, à cette occasion, des arguments divers ont été fourni par les rikishi pour justifier la non remise des appareils : "J'ai changé de modèle et je n'ai plus l'ancien." ou, version technnologie numérique du devoir mangé par le chien, "Ma femme a marché dessus et l'a cassé.".

Kitanoumi oyakata
Kokonoe oyakata
Hanaregoma rijichô a déclaré son intention de créer une commission de prévention contre le yaochô : « Régler le problème actuel, prendre des sanctions et prévenir une récidive sont trois points liés. ». La création de cette commission, qui inclura des membres extérieurs, devrait précéder la prise de sanctions. Les riji vont tenir leur troisième réunion extraordinaire le  lundi 14. Lors de la deuxième, le 9 février, ils ont notamment décidé de maintenir les salaires des rikishi impliqués. Cette décision pourrait être reconsidérée lundi.
Parmi ces riji, qui devraient décider ce même jour des sanctions contre les quatre coupables reconnus, deux sont aussi les maîtres, l'un de Chiyohakuhô (Kokonoe oyakata), et l'autre de Kiyoseumi (Kitanoumi oyakata). Si l'on inclut les rikishi dont les noms apparaissent dans les mails, on peut ajouter Michinoku oyakata.

Sanspo, Mainichi, Nikkan, Sankei

vendredi 11 février 2011

Yaochô : conférence de presse du yokozuna Hakuhô - 09/02/2011 (v1)

Depuis l'annonce de l'annulation du Haru basho le 6 février, le yokozuna Hakuhô ne s'était ni exprimé ni montré en public. Dans la matinée du 9, il a répondu aux journalistes dans les locaux de la Miyagino beya. L'entretien a duré une dizaine de minutes et le yokozuna est apparu tendu. Voici l'essentiel de ses propos.

Q : Qu'avez-vous à dire à propos de l'affaire du yaochô ?
Hakuhô : Tout d'abord, en tant que représentant des rikishi, je présente une fois encore mes plus sincères excuses à tous ceux qui aiment le sumô et à tout le peuple japonais.

Q : Le Haru basho a été annulé.
Hakuhô : Le Haru basho est un tournoi qui me réussit bien alors en un mot je dirais simplement que c'est dommage.

Q : On ne sait pas quand les tournois vont reprendre.
Hakuhô : Je fais juste ce que je peux faire en ce moment. Je peux juste faire de mon mieux pour être prêt à me montrer à tous en bonne condition et faire du bon sumô.

Q : Quelle est votre condition physique actuelle ?
Hakuhô : J'ai été absent un tournoi quand j'étais ôzeki alors je peux vous dire que c'est terrible. Il y a eu un grand vide dans mon cœur et dans ces conditions, il est naturel que la condition physique s'en ressente. Mais j'étais revenu en forme. Aujourd'hui (9 février), j'ai bien transpiré. En faisant des shiko, j'ai réfléchi et bien transpiré.

Q : Avez-vous été interrogé (par la NSK) ?
Hakuhô : Non, pas encore.

Q : Comment comptez-vous répondre ?
Hakuhô : Que je vais continuer à donner le meilleur de moi-même, c'est tout.

Q : En tant que président de l'assemblée des rikishi, comptez-vous organiser une réunion ?
Hakuhô : Je ne peux rien dire pour changer les choses. Il faut voir ce que la NSK va décider.

Q : Les jungyô de l'année ont aussi été annulés.
Hakuhô : J'aime vraiment beaucoup les jungyô. Ils sont importants. On peut y rencontrer beaucoup de rikishi, créer des liens avec les régions et conquérir de nouveaux fans. Je suis triste.

Q : Vous étiez en route vers un septième yûshô consécutif.
Hakuhô : L'année dernière, c'était le record de Futabayama. Les résultats viennent quand on fait du mieux qu'on peut. C'est difficile d'en parler. Je veux d'abord y réfléchir tranquillement et mettre de l'ordre dans mes pensées.

Q : Vous n'êtes pas concerné le yaochô et vous ne savez rien à ce sujet ?
Hakuhô : Je ne peux rien répondre d'autre que 'non', n'est-ce pas ? [ないということしか言えないじゃないですか – La réponse la plus commentée par la presse.]

Q : C'est difficile de s'entraîner quand il n'y pas de tournois ?
Hakuhô : Oui, c'est difficile mais il faut surmonter.

Q : Pardonnez-vous aux rikishi qui ont participé au yaochô ?
Hakuhô : Vous êtes de quelle chaîne ? [Autrement dit, pas de réponse]

Sanspo

lundi 7 février 2011

Tout doit disparaître

A Tôkyô, on fait disparaître les signes du tournoi de mars qui n'aura pas lieu (banzuke et bannières) et du tournoi d'ôzumô qui n'a pas eu lieu (figurines).

A Fujizawa préfecture de Kanagawa (神奈川県藤沢市), le jungyô non plus n'aura pas lieu.