mardi 31 août 2010

Reprise de l'entraînement

Entre les rétrogradations disciplinaires de Gôeidô et Toyohibiki, l’état de santé d’Iwakiyama, qui n’a plus combattu depuis mars mais se maintient en division jûryô et la promotion de Shironoryû, la Sakaigawa beya compte maintenant sept sekitori, tous en division jûryô. Ils ont repris l’entraînement aujourd’hui. Sans Gôeidô, dont la cuisse droite et le dos ne sont pas totalement rétablis. Et sans Iwakiyama, dont l’état de santé reste préoccupant. Une participation à l’Aki basho est-elle possible : "C’est comme pour les autres tournois, nous attendons le dernier moment pour décider.". L’ancien komusubi est en dernière position de la division jûryô et un nouveau forfait le ferait redescendre en makushita : "Je ne suis pas le seul concerné, j’ai une famille. Je dois suivre l’avis des médecins.".

A la Tomozuna beya, l'ôzeki Kaiô, qui à 38 ans fait face à son treizième kadoban, a lui aussi retrouvé la salle d'entraînement, sans trop forcer néanmoins. L'état de son épaule, blessée lors du Nagoya basho, a fait envisager une opération aux médecins. "Je ne peux pas du tout faire de sumô. Quand je bouge l'épaule, la douleur ressurgit et je n'ai pas de puissance." déclare-t-il en restant tout de même calme : "J'ai jusqu'au début du tournoi, je vais faire tout ce qui est possible.". En point de mire, il y a aussi le Kyûshû basho, chez lui, comme le rappelle Tomozuna oyakata : "Arrivé là où il est, je crois que ce serait bien qu'il fasse tout son possible pour être au Kyûshû bashô.".

La Miyagino beya du yokozuna Hakuhô est restée porte close. D'après un proche, Hakuhô s'est montré mais n'a pas participé à l'entraînement. D'ordinaire, le lendemain de la parution du banzuke, un léger décrassage marque la reprise des entraînements. Pas ce matin pour le yokozuna qui a plus tard présidé la rijikai de l'après-midi. "Beaucoup d'avis se sont exprimés. La question est de savoir comment la NSK va les recevoir." a-t-il déclaré, nullement préoccupé par sa condition physique.

Sanspo

Kotomitsuki, chronique d’une fin annoncée

M. OKUDA, très ému
La réunion de dissolution de l’association des supporters de Kotomitsuki de la ville natale de l’ancien ôzeki a eu lieu dans la soirée, comme l’annonce en avait été faite (ici). Comme on s’y attendait également, le héros déchu n’y a pas participé. Il a par contre fait transmettre une lettre d’excuses à ses fans : "Cette dissolution est entièrement ma faute.".
Images du bon vieux temps
A la lecture de cette lettre, par laquelle le désormais TAMIYA Keiji (田宮 啓司) exprime sa volonté de prendre la pleine mesure de son inconséquence et de se réformer afin de remercier tout le monde en montrant à l'avenir le visage d'un homme accompli, les 400 fans présents ont chaleureusement applaudi.
M. OKUDA Tsuneo (岡田 庸男, 78 ans), président de l’association, est revenu sur ses onze années d’activité : "Ca peut paraître long mais je n’ai pas vu le temps passer. Aujourd’hui nous n’avons plus de contacts mais si je le revoyais, je lui rendrais hommage pour tout ce qu’il a fait.".
Des images des heures de gloire de Kotomitsuki ont été diffusées sur écran géant, rappel nostalgique pour l’assemblée d’un temps désormais révolu.

Sanspo

Réunion des rikishi : Asashôryû revient au Kokugikan

Asashôryû, tout sourire
mais aussi nostalgique
Hakuhô salué par Takarafuji,
nouveau promu en jûryô et
pour qui c'était donc
la première rikishikai.
Les rikishi ont tenu réunion au Ryôgoku Kokugikan aujourd’hui et l’ancien yokozuna Asashôryû, vêtu des traditionnels haori et hakama, est passé dire bonjour aux anciens collègues. C’était la première fois depuis son intai officialisée le 4 février qu’Asashôryû revenait dans le temple de l’ôzumô. "Ca faisait longtemps que je n’étais pas venu au Kokugikan. On sent que le tournoi de septembre approche." a-t-il laissé percevoir une pointe de nostalgie. Le but de la visite était surtout de parler de sa cérémonie d’intai qui aura lieu le 3 octobre. D’après un proche, 70% des billets seraient vendus. Il est de coutume pour un rikishi retiré de demander la participation de ses collègues pour une telle occasion. Il avait été question que l’ancien yokozuna serait assisté pour son dernier dohyô-iri du yokozuna Hakuhô en tachimochi et de l'ôzeki Harumafuji en tsuyuharai (ici). Finalement, il semble que ce sera plutôt Harumafuji en tachimochi et Asasekiryû en tsuyuharai.
Asashôryû et Harumafuji sont très liés sur le plan personnel, le premier considérant le second comme un jeune frère. Quant à Asasekiryû, c’est le compagnon de toujours, le collègue de heya et celui avec lequel Asashôryû est arrivé au Japon encore adolescent pour intégrer le lycée puis le sumô professionnel. "Le 3 octobre, ce sera mes adieux au dohyô. Les préparatifs avancent normalement. Je n’arrive pas à imaginer à quoi je ressemblerai sans le mage." a résumé l’ancien yokozuna.

Par ailleurs, Hanaregoma rijichô a fait savoir que lors de la réunion des voix s’étaient élevées parmi les rikishi en faveur d’une cérémonie d’intai pour l’ôzeki Kotomitsuki. La NSK a précisé qu’il n’y avait aucun précédent de cérémonie d’intai our un rikishi licencié. "La décision ne m’appartient pas." s'est contenté d'ajouter Hanaregoma rijichô.
Hier au Kokugikan
Le rijichô a également exposé aux rikishi la teneur du "Manifeste pour la lutte contre le crime organisé" (暴力団等排除宣言) rendu public la veille par la NSK lors d’une cérémonie organisée au Ryôgoku Kokugikan. Y étaient présents les officiels de la NSK, le yokozuna et les ôzeki, les arbitres et des représentants des yobidashi (photo).
Enfin, le rijichô a confirmé que le yokozuna, les ôzeki et les san’yaku assisteraient au dohyô-matsuri de l’Aki basho. En juillet dernier, exceptés ceux qui étaient sous kinshin, tous les sekitori avaient assisté au dohyô-matsuri du Nagoya basho afin de présenter leurs excuses. Des membres de la NSK souhaitaient qu’il en soit de même pour l’Aki basho mais lors de la rikishikai de ce jour, les rikishi ont émis le désir qu’on s’en tienne aux plus haut gradés. Hanaregoma rijichô semble les avoir entendus.

Sanspo, Jijicom, Mainichi, Hochi