TAKAHARA Keito/高原 契斗 du
lycée Asahigaoka/新名学園旭丘高等学校 fera ses débuts au sein de la Futagoyama-beya en mai prochain. À cette occasion, le maître de la heya s'est rendu au lycée.
Kishida Mitsuhiro, Mizuno Hiroshi, Takahara Keito, Futagoyama oyakata
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2024 |
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2021, avec son cadet Kōku |
D'abord pratiquant de karaté, TAKAHARA Keito, 18 ans, a commencé le sumō en cinquième année d'école primaire et a participé à des compétitions nationnales au collège. Au lycée, il a notamment terminé dans les 32 premiers aux Championnats inter-lycées (高校総体, インターハイ). Remarqué par Futagoyama oyakata, il a donc décidé de sauter le pas ce printemps. La date précise de ses débuts reste néanmoins incertaine en raison d'une blessure. Quand on l'interroge sur ses objectifs, il répond : "
Je veux devenir un rikishi qui pourra se dire qu'il a bien fait d'entrer à la heya. Mon objectif est d'être sekitori à 20 ans.".
Futagoyama oyakata/二子山 親方 : "
Il a une excellente motricité et j'ai eu envie de l'avoir à la heya. Je veux qu'il travaille dur pour viser le rang de sekitori."
KISHIDA Mitsuhiro/岸田 光弘, directeur de la fédération de sumō d'Odawara et entraîneur de TAKAHARA Keito depuis l'école primaire : "
Il est rapide et agile. Je veux qu'il continue à donner le meilleur de lui-même dans son nouvel univers."
MIZUNO Hiroshi/水野浩, directeur du lycée : "
J'espère qu'il montrera sa gratitude d'avoir été choisi en faisant quelque chose de bien."
TAKAHARA Keito et son cadet de quatre ans Kōku/浩久 sont connus localement pour leurs résultats en karaté et sumō. À l'occasion, leur père Jun'ichi/純一 sait aussi les associer à son entreprise de construction (株式会社TAKAHARA).
2024 et 2025

Entretien realisé après le tournoi de mai et
mis en ligne en juin 2025 par la Futagoyama-beya.
(Ndlr : le vouvoiement est un parti pris de traduction)
Q : Quel sport pratiquiez-vous à l'époque de l'école primaire et du collège ?
Takahara/高原 : Depuis le début, j'ai fait du karaté. J'ai gagné des compétitions nationales.
Q : Vraiment ? Des compétitions nationales ?
Takahara/高原 : Quelques-unes. Deux ou trois.
Q : À quel âge ?
Takahara/高原 : En troisième année d'école primaire, en sixième année et en deuxième année de collège.
Q : C'est formidable.
Takahara/高原 : Merci.
Q : Jusqu'à quel âge avez-vous pratiqué le karaté ?
Takahara/高原 : Jusqu'à la troisième année de collège.
Q : Et après, au lycée ?
Takahara/高原 : J'ai fait du sumō à partir de la cinquième année, à l'école primaire.
Q : Vous faisiez les deux. Comment avez-vous commencé le sumō ?
Takahara/高原 : Il y a eu une fête régionale. Ma mère voulait que j'essaie. J'ai participé à la fête et l'entraîneur du lycée Asahigaoka/旭丘高高校 m'a recruté. Au début, je voulais arrêter mais au collège j'ai commencé à gagner et j'ai commencé à aimer. J'ai continué et maintenant je vais devenir professionnel.
Q : Vous avez fait en même temps du karate et du sumō.
Takahara/高原 : Oui
Q : Et à partir du lycée seulement du sumō ?
Takahara/高原 : Oui. À partir du lycée je me suis consacré au sumō.
Q : Pourquoi ?
Takahara/高原 : J'ai été recruté. Jusqu'à l'école primaire, le collège. J'étais à la fédération d'Odawara/小田原相撲連盟. On m'a permis de m'entraîner au lycée. Ça c'est fait comme ça.
Q : Comme un engrenage, vraiment. En karate aussi vous avez eu de bons résultats. Malgré ça, vous avez privilégié le sumō. Pourquoi ?
Takahara/高原 : J'aime beaucoup le karate aussi. Mais le sumō, c'est amusant à voir et à pratiquer. Le karate aussi c'est amusant mais... Dans le futur, quand j'arrêterai ma carrière de rikishi, je referai peut-être du karaté.
Q : Ah bon ?
Takahara/高原 : Oui.
Q : C'est vrai, c'est difficile de garder le sumō pour plus tard. C'est maintenant ou jamais.
Takahara/高原 : Je reprendrai l'entraînement et ce serait bien que je puisse être professionnel aussi. J'y pense.
Q : Finalement, quels étaient vos résultats au lycée ?
Takahara/高原 : En première année, mauvais. Je devais être huitième du Kantō. À partir de la deuxième année, j'ai participé aux interhigh/インターハイ. J'étais deuxième de la péfecture, et j'ai pu y aller. J'étais aussi troisième du Kantō. Par équipe, nous étions quart de finalistes. En deuxième année, une fois, j'ai été premier du Kantō.
Q : C'est très bien. Votre oyakata vous suivait de près. Que vous disait-il ?
Takahara/高原 : Lors de mon dernier Kokutai/国体, je me suis luxé l'épaule. Je lui avais déjà dit que ça avait tendance à m'arriver. Après la compétition, il est venu au lycée. Ce jour-là il m'a dit que je devais me faire opérer, qu'il connaissait un spécialiste de l'épaule et qu'il me le présenterait. Il avait l'air de vouloir que je rejoigne la heya après l'opération. Il m'appelait toutes les semaines pour savoir comment allait mon épaule.
Q : Après vous avoir rencontré ?
Takahara/高原 : Quand j'étais à l'hôpital, avant l'opération, il m'a dit qu'il savait comment je devais me sentir et de tenir bon. Il est toujours resté en contact.
Q : Toutes les semaines ?
Takahara/高原 : Il me téléphonait très souvent.
Q : Il a été très consciencieux.
Takahara/高原 : Oui. Il a tout organisé très rapidement. "Voici les coordonnées du professeur, vas le voir.". Il a tout fait rapidement. Il m'a communiqué sa passion. Grâce à lui, j'ai pu me faire opérer, il m'a présenté un grand spécialiste. L'opération est une réussite.
Q : Ça vous a donné envie de rejoindre la heya ?
Takahara/高原 : Oui.
Q : Cela vous a-t-il demandé beaucoup de détermination ?
Takahara/高原 : Le monde professionnel est diférent de l'universitaire ou de l'amateur, je le sais. Je veux rapidement montrer ma gratitude. Envers mes parents, les gens de ma région, j'ai été très soutenu. J'aurais aussi été content d'aller à l'université mais pendant les quatre années du cursus, j'aurais pensé à ce que j'aurais été capable de faire en tant que professionnel. C'est ce qui m'a décidé.
Q : Y a-t-il quelqu'un qui serait un modèle ?
Takahara/高原 : Mita/三田 est formidable. Je le suis depuis l'époque où il était amateur. Il a un sumō que j'aime vraiment beaucoup.
Q : À ce point ?
Takahara/高原 : J'essaie d'imiter ses positions.
Q : À ce point ?
Takahara/高原 : Oui.
Q : Mita est très bon. Malin, rapide. Vous essayez d'avoir le même sumō ?
Takahara/高原 : Bizarrement, quand je l'imite, je perds. J'en fais trop et je perds. Le style Mita, c'est lui. Je ne plaisante pas, je suis sérieux, Quand je l'imite, il m'arrive de tout louper. J'aime bien imiter les gens.
Q : Ça vous influence ?
Takahara/高原 : Oui. Je me dis que j'aime bien quelque chose chez quelqu'un et j'essaie de l'imiter.
Q : Qu'aimeriez-vous qu'on remarque dans votre sumō ?
Takahara/高原 : Les plus jeunes et ceux de mon âge me disent qu'on ne sait jamais ce que je vais faire. Je suis probablement du genre à essayer plein de choses.
Q : Là aussi, il y a l'influence de Mita ?
Takahara/高原 : J'essaie un peu de copier son tachiai. Et ses positions. Je l'ai imité, c'est arrivé. Quand il était étudiant et moi en deuxième, troisième année de lycée.
Q : Fan ?
Takahara/高原 : Sa musculature est super. Surtout sa poitrine. Vraiment, ses pectoraux sont énormes. Énormes. Il m'arrive d'imiter certaines choses que j'aime bien chez lui mais j'essaie aussi de les mélanger avec mon style. Je regarde différents rikishi et je me dis que tel ou tel mouvement est bien et je l'adopte. J'en ai ammassés pas mal maintenant.
Q : Nous sommes impatients de voir comment votre sumō va évoluer.
Takahara/高原 : Merci.
Q : Continuez comme ça, bonne chance et merci.
Takahara/高原 : C'est ce que je vais faire, merci.