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Bon vent au héros |
Alors qu'il faisait partie de ceux qui rejoignent le sumô professionnel sans a priori susciter un intérêt particulier, le hasard a porté SUGIMOTO Naomitsu sur le devant de la scène quelques jours avant que ce grand changement n'intervienne dans sa vie.

Dans l'univers du sumô lycéen où les lutteurs de plus de 130 kg ne sont pas rares, avec ses 94 kg, SUGIMOTO Naomitsu n'a guère eu d'occasions de participer à des compétitions nationales. Mais, comme le dit son professeur M. TANAKA, "aux entraînements, le dernier à partir c'est toujours Sugimoto.". Il a donc fait franchir le pas à son élève à l'automne dernier en le faisant participer au Niigata Kokutai. Première compétition nationale, invaincu jusqu'en demi-finale et une quatrième place par équipe avec son lycée. Et puis le rêve de devenir professionnel qui se réalise.
TANIMURA Ryôta, le manager de la Kasuganobeya, a rebondi sur l'acte de bravoure du jeune homme : "En sumô, c'est comme dans un sauvetage, il faut prendre des décisions en un instant. J'espère qu'il fera de son mieux, pour être soutenu par autant de gens qu'aujourd'hui. Nous sommes ravis de voir arriver un shindeshi qui fait parler positivement du sumô.". M. TANIKAWA, responsable de la fédération de sumô de la préfecture de Kyôtô (Kyôtôfu sumô renmei), a placé la barre bien haut : "Il est extrêmement rapide. J'aimerais qu'il ait pour objectif un sumô comme celui d'Asashôryû, où on fait parler sa puissance avant que l'autre n'en ait le temps.". M. TANAKA va dans le sens de cette comparaison : "Au lycée, Asashôryû faisait dans les 80 kg. Après avoir intégré sa heya, il s'est forgé un physique par les entraînements et est devenu daiyokozuna. Sugimoto est encore un petit gabarit, il a une marge de développement.".
Quand les journalistes lui demandent quel genre de rikishi il veut devenir, le jeune homme qui a été honoré par la police, les pompiers et les institutions éducatives départementales répond : "Un rikishi aimable et fort.".
Yomiuri, Kyôto Shimbun