mardi 14 février 2012

Haru basho 2012 : shindeshi à l'Ôtake - CHINO Takahiro/茅野 峰大

CHINO Takahiro/茅野 峰大 a été l'attraction du shindeshi kensa n°2 de ce Haru basho. Sa trajectoire jusqu'au sumô professionnel, que l'on devine sinueuse à son physique, en est probablement la raison. Il est en effet le premier à venir du patinage de vitesse. Originaire de Suwa dans la préfecture de Nagano/長野県諏訪市, il a commencé ce sport en première année d'école primaire et en première année de collège il a participé à des compétitions nationales sur 1500 et 3000 mètres. Et puis, en deuxième année, il a tout arrêté et est sorti du circuit scolaire : "J'avais plusieurs raisons... Je n'aimais plus l'école.". Pendant cinq ans, il est resté chez lui, avec un regret : "Je n'ai pas arrêté le patinage correctement, je voulais essayer quelque chose.". A 15 ans, en regardant les retransmissions de sumô à la télévision, il devient fan d'Asashôryû et commence à rêver de sumô. Au dernier Kyûshû basho, il entend l'appel d'Ôtake oyakata (大嶽親方, ancien jûryô Dairyû/大竜) et prend contact en janvier : "J'aimais déjà le sumô. Alors j'ai téléphoné à la heya. C'est une heya où il s'est pas mal de choses mais elle est agréable et j'ai eu envie d'y entrer.". La championne de short track SAKAI Yui/酒井裕唯, 24 ans, qui a fréquenté la même école primaire et le même collège que lui, a aussi été une source de motivation. Elle vient de remporter la coupe du monde sur 1000m, la première Japonaise à accomplir cette performance : "La maison de ses parents n'est pas loin de chez moi, je suis content pour elle.".
Avec 1,75m et 68 kg, il n'a pas a priori le physique de l'emploi, même ses cuisses ont perdu le volume jadis acquis en patinant. Mais Taihô, la légende, ancien yokozuna et ancien Ôtake oyakata, lui-même l'encourage : "Moi aussi, j'étais petit et mince quand j'ai débuté et je suis devenu yokozuna. Tu dois t'accrocher de toutes tes forces.".
Aujourd'hui, CHINO Takahiro a passé sans problème les tests physiques et franchi la première étape de son parcours particulier vers le sumô.