mercredi 30 décembre 2009

Hakuhô au pilon

Contrairement à Asashôryû, Hakuhô passe les fêtes de fin d'année au Japon.
Aujourd'hui, après le dernier entraînement de sa heya (la Miyaginobeya), il a lui aussi sacrifié au traditionnel mochitsuki. Lui-même ne s'est pas réellement entraîné mais s'est prêté à une simulation avec des journalistes et a supervisé un cours de dohyô-iri. Pour finir, ses tsukebito lui ont recouvert le visage de fécule de pomme de terre. En japonais dans le texte, la presse s'amuse du lien entre le visage ainsi totalement blanc de Hakuhô et la façon dont son shikona s'écrit "白鵬", le caractère "白" signifiant "blanc". D'ailleurs, face au sombre Asashôryû, Hakuhô fait souvent figure de chevalier blanc.
Avec 3 yûshô, dont deux zenshô yûshô, un record de 86 victoires sur 90 combats et une domination solidement établie, Hakuhô n'a pas de difficulté à qualifier son année : "Tout s'est bien engrené et j'ai pu établir ces records. Ca a été une année exceptionnelle et je veux réussir aussi l'an prochain.".
Demain, le yokozuna sera sur les plateaux de la NHK pour participer à l'annuel concours de chansons "Rouge et blanc". Il reprendra l'entraînement le 3 janvier.

Dohyô-iri (entrée sur le dohyô) : séquence codifiée de mouvements que pratique les lutteurs et en particulier les yokozuna. Le dohyô-iri s'exécute avant les combats mais aussi lors de cérémonies particulières, notamment liées au shintô.
Tsukebito : lutteur de division non salariée affecté au service d'un lutteur gradé.
Shikona : nom de lutteur. Bien que constitué aussi d'un prénom (par exemple pour notre jeune yokozuna Hakuhô Shô), il est en général omis.
Yûshô : victoire. Un zenshô yûshô est une victoire sans défaites (en l'occurrence 15 combats remportés sur 15).