On s'y attendait, on spéculait depuis plusieurs jours. Après s'être présenté devant les riji, le yokozuna Asashôryû a annoncé ce qui est de toute façon un évènement considérable pour le sumô professionnel : il se retire des dohyô.
Voici les propos que lui et Takasago oyakata ont tenu devant la presse.
Q : Quelles sont les circonstances qui ont conduit à une intai aujourd'hui?
Takasago : Après que l'incident se soit produit, une chose en a entraîné une autre, on se demandait comment ça allait évoluer et on est arrivé à aujourd'hui. J'ai parlé avec Asashôryû et finalement, il m'a permis de dire aux riji qu'il était disposé à se retirer et ils ont accepté.
Q : Vous aviez l'intai en tête ?
Takasago : Oui, quelque part.
Q : Vos conversations avec le yokozuna?
Takasago : J'ai dit à Asashôryû qu'à bien des égards il ne pouvait plus se présenter devant la NSK ou le public. Il était tiraillé, mais je suis content que ce soit lui qui ai dit "Je me retire".
Q : Quel est l'état d'esprit du yokozuna ?
Asashôryû : Et bien, je ne pense à rien pour l'instant. J'ai reçu le soutien de nombreuses personnes et mes sentiments pour le sumô sont profonds. Alors je suis assis sur cette chaise et je sens le poids de ma responsabilité.
Q : Quand avez-vous décidez de vous retirer ?
Asashôryû : J'ai parlé avec mon maître et j'ai commencé à penser à l'intai.
Q : Quel genre de conversations ?
Asashôryû : Si ça c'était passé ou pas, si j'avais frappé ou pas. Sur la responsabilité que je ressens en tant que yokozuna, sur l'embarras dans lequel j'ai mis tout le monde.
Q : Quelles explications avez-vous données aux riji ?
Takasago : On a parlé de l'incident, on nous a posé des questions. Les riji voulaient connaitre tous les faits mais comme Asashôryû ne se souvient pas de tout, il n'a pas pu répondre à toutes les questions. Les médias avaient déjà parlé de tout et nous, nous sommes passés derrière. Nous pouvions juste apporter quelques informations. Bien sûr, ça compte de dire comment les choses se sont passées, mais Asashôryû n'a pas vu les choses comme ça. La responsabilité en tant que yokozuna, les ennuis causés, c'est ce qui a été le déclencheur pour lui. Et pour moi aussi. Pris dans cette spirale, on a senti que l'intai s'imposait.
Q: Avant de venir aujourd'hui, vous pensiez à la possibilité de l'intai ?
Asashôryû : Pour être honnête, je me suis demandé comment tout ça allait tourner. Mais il y a une grande différence entre ce qui s'est réellement passé et ce qui a circulé dans les médias. Donc jusqu'à la fin, j'attendais de voir un peu comment la situation allait évoluer. Mais oui, finalement j'ai pensé à la possibilité de l'intai aujourd'hui.
Q : Pourriez-vous expliquer ce qui était faux dans ce qui a été dit ?
Asashôryû : C'est terminé, je ne tiens pas à parler de ça.
Q : Dans quel état d'esprit étiez-vous quand vous avez décidé de vous retirer ?
Asashôryû : Je savais que ce jour-là arriverait tôt ou tard. Mais je voulais que ce soit ma décision. Je n'avais pas imaginé qu'il y aurait cet incident. Je n'ai rien à ajouter.
Q : Vous vous sentez soulagé ?
Asashôryû : Oui. Je veux prendre un peu de repos.
Q : Vous avez remporté 25 yûshô, vous aviez encore confiance en vous, physiquement et psychologiquement. Comment vous sentez-vous de quiter le sumô dans cet état de forme ?
Asashôryû : Je me dis que c'est peut-être mon destin.
Q : A propos de la dignité du yokozuna, au sujet de laquelle on vous a toujours mis en cause ?
Asashôryû : Tout le monde me parle de dignité. Mais quand je montais sur le dohyô, c'était avec loyauté et intégrité, je devenais un vrai démon, je mettais toute mon énergie.
Q : Vous êtes-vous toujours efforcé de devenir un yokozuna sans problème ?
Asashôryû : J'ai remporté 25 yûshô et sur le plan du sumô je n'ai rien à me reprocher. Je n'ai pas encore fait le ménage dans ma tête.
Q : En regardant en arrière, que pensez-vous du monde de l'ôzumô ?
Asashôryû : Dans un tournoi de sumô lycéen j'ai été classé troisième et, suite à un coup de fil de l'oyakata, j'ai commencé le sumô professionnel. Je lui suis reconnaissant de tout ce qu'il a fait pour moi. J'ai pu devenir un grand lutteur [Asashôryû utilise le terme osumôsan], ... Si je repense à tout ça, ce sont des souvenirs extraordinaires. Ma vie est encore longue, j'ai 29 ans. Je suis curieux de savoir jusqu'où je peux aller. Je veux regarder dans cette direction et y consacrer tous mes efforts.
Q : Votre souvenir le plus fort ?
Asashôryû (qui pleure) : Certainement quand j'ai battu le yokozuna Musashimaru devant mes parents [Natsu basho 2001]. J'étais san'yaku pour la première fois, j'avais invité mes parents pour la première fois, ils étaient assis à côté du dohyô et j'ai battu Musashimaru, ce formidable yokozuna. J'y pense avec fierté. Je ne vois rien d'autre.
Q : Qu'est-ce qu'un yokozuna ?
Asashôryû : Ce n'est pas ça ?
Q : Que rêvez-vous de faire maintenant ?
Asashôryû : Franchement, je veux me reposer. Je veux me reposer jusqu'à ce que les choses soient éclaircies dans ma tête. J'ai subi un gros dommage moral, j'ai été souvent soumis à beaucoup de pression. Alors là, je veux mettre de l'ordre dans mes pensées et me reposer.
Q : Parmi vos nombreux élèves, de quel genre est Asashôryû ?
Takasago : Lui c'est lui.
Q : C'est un élève que vous n'oublierez pas ?
Takasago : C'est certain, je ne l'oublierai pas. Je ne peux pas l'oublier.
Q : Quel genre de personne est votre maître Takasago oyakata ?
Asashôryû : Il a vraiment été un second père pour moi, et je lui suis très reconnaissant. Nous avons Kochi en commun [région d'origine de Takasago oayakata et Asashôryû est allé au lycée là-bas en arrivant au Japon]. J'ai toujours su que quand il y a une rencontre, il y a une séparation à un moment ou un autre. En tant que personne, il est vraiment très bien, l'okamisan aussi. Et je remercie également beaucoup tous les jeunes qui m'ont aidé à mettre ma tsuna.
Q : Vos souvenir le plus marquant en tant que yokozuna ?
Asashôryû : J'ai perdu, j'ai gagné. Mais je ne vois rien en particulier à cet instant.
Sources : Asahi, Yomiuri
Q : Quelles sont les circonstances qui ont conduit à une intai aujourd'hui?
Takasago : Après que l'incident se soit produit, une chose en a entraîné une autre, on se demandait comment ça allait évoluer et on est arrivé à aujourd'hui. J'ai parlé avec Asashôryû et finalement, il m'a permis de dire aux riji qu'il était disposé à se retirer et ils ont accepté.
Q : Vous aviez l'intai en tête ?
Takasago : Oui, quelque part.
Q : Vos conversations avec le yokozuna?
Takasago : J'ai dit à Asashôryû qu'à bien des égards il ne pouvait plus se présenter devant la NSK ou le public. Il était tiraillé, mais je suis content que ce soit lui qui ai dit "Je me retire".
Q : Quel est l'état d'esprit du yokozuna ?
Asashôryû : Et bien, je ne pense à rien pour l'instant. J'ai reçu le soutien de nombreuses personnes et mes sentiments pour le sumô sont profonds. Alors je suis assis sur cette chaise et je sens le poids de ma responsabilité.
Q : Quand avez-vous décidez de vous retirer ?
Asashôryû : J'ai parlé avec mon maître et j'ai commencé à penser à l'intai.
Q : Quel genre de conversations ?
Asashôryû : Si ça c'était passé ou pas, si j'avais frappé ou pas. Sur la responsabilité que je ressens en tant que yokozuna, sur l'embarras dans lequel j'ai mis tout le monde.
Q : Quelles explications avez-vous données aux riji ?
Takasago : On a parlé de l'incident, on nous a posé des questions. Les riji voulaient connaitre tous les faits mais comme Asashôryû ne se souvient pas de tout, il n'a pas pu répondre à toutes les questions. Les médias avaient déjà parlé de tout et nous, nous sommes passés derrière. Nous pouvions juste apporter quelques informations. Bien sûr, ça compte de dire comment les choses se sont passées, mais Asashôryû n'a pas vu les choses comme ça. La responsabilité en tant que yokozuna, les ennuis causés, c'est ce qui a été le déclencheur pour lui. Et pour moi aussi. Pris dans cette spirale, on a senti que l'intai s'imposait.
Q: Avant de venir aujourd'hui, vous pensiez à la possibilité de l'intai ?
Asashôryû : Pour être honnête, je me suis demandé comment tout ça allait tourner. Mais il y a une grande différence entre ce qui s'est réellement passé et ce qui a circulé dans les médias. Donc jusqu'à la fin, j'attendais de voir un peu comment la situation allait évoluer. Mais oui, finalement j'ai pensé à la possibilité de l'intai aujourd'hui.
Q : Pourriez-vous expliquer ce qui était faux dans ce qui a été dit ?
Asashôryû : C'est terminé, je ne tiens pas à parler de ça.
Q : Dans quel état d'esprit étiez-vous quand vous avez décidé de vous retirer ?
Asashôryû : Je savais que ce jour-là arriverait tôt ou tard. Mais je voulais que ce soit ma décision. Je n'avais pas imaginé qu'il y aurait cet incident. Je n'ai rien à ajouter.
Q : Vous vous sentez soulagé ?
Asashôryû : Oui. Je veux prendre un peu de repos.
Q : Vous avez remporté 25 yûshô, vous aviez encore confiance en vous, physiquement et psychologiquement. Comment vous sentez-vous de quiter le sumô dans cet état de forme ?
Asashôryû : Je me dis que c'est peut-être mon destin.
Q : A propos de la dignité du yokozuna, au sujet de laquelle on vous a toujours mis en cause ?
Asashôryû : Tout le monde me parle de dignité. Mais quand je montais sur le dohyô, c'était avec loyauté et intégrité, je devenais un vrai démon, je mettais toute mon énergie.
Q : Vous êtes-vous toujours efforcé de devenir un yokozuna sans problème ?
Asashôryû : J'ai remporté 25 yûshô et sur le plan du sumô je n'ai rien à me reprocher. Je n'ai pas encore fait le ménage dans ma tête.
Q : En regardant en arrière, que pensez-vous du monde de l'ôzumô ?
Asashôryû : Dans un tournoi de sumô lycéen j'ai été classé troisième et, suite à un coup de fil de l'oyakata, j'ai commencé le sumô professionnel. Je lui suis reconnaissant de tout ce qu'il a fait pour moi. J'ai pu devenir un grand lutteur [Asashôryû utilise le terme osumôsan], ... Si je repense à tout ça, ce sont des souvenirs extraordinaires. Ma vie est encore longue, j'ai 29 ans. Je suis curieux de savoir jusqu'où je peux aller. Je veux regarder dans cette direction et y consacrer tous mes efforts.
Q : Votre souvenir le plus fort ?
Asashôryû (qui pleure) : Certainement quand j'ai battu le yokozuna Musashimaru devant mes parents [Natsu basho 2001]. J'étais san'yaku pour la première fois, j'avais invité mes parents pour la première fois, ils étaient assis à côté du dohyô et j'ai battu Musashimaru, ce formidable yokozuna. J'y pense avec fierté. Je ne vois rien d'autre.
Q : Qu'est-ce qu'un yokozuna ?
Asashôryû : Ce n'est pas ça ?
Q : Que rêvez-vous de faire maintenant ?
Asashôryû : Franchement, je veux me reposer. Je veux me reposer jusqu'à ce que les choses soient éclaircies dans ma tête. J'ai subi un gros dommage moral, j'ai été souvent soumis à beaucoup de pression. Alors là, je veux mettre de l'ordre dans mes pensées et me reposer.
Q : Parmi vos nombreux élèves, de quel genre est Asashôryû ?
Takasago : Lui c'est lui.
Q : C'est un élève que vous n'oublierez pas ?
Takasago : C'est certain, je ne l'oublierai pas. Je ne peux pas l'oublier.
Q : Quel genre de personne est votre maître Takasago oyakata ?
Asashôryû : Il a vraiment été un second père pour moi, et je lui suis très reconnaissant. Nous avons Kochi en commun [région d'origine de Takasago oayakata et Asashôryû est allé au lycée là-bas en arrivant au Japon]. J'ai toujours su que quand il y a une rencontre, il y a une séparation à un moment ou un autre. En tant que personne, il est vraiment très bien, l'okamisan aussi. Et je remercie également beaucoup tous les jeunes qui m'ont aidé à mettre ma tsuna.
Q : Vos souvenir le plus marquant en tant que yokozuna ?
Asashôryû : J'ai perdu, j'ai gagné. Mais je ne vois rien en particulier à cet instant.
Sources : Asahi, Yomiuri