Programme du Natsu jungyô 2010 | ||
Vendredi 6 août | Minamiuonuma 南魚沼市 | Niigata 新潟県 |
Samedi 7 août | Niigata 新潟市 | Niigata 新潟県 |
Dimanche 8 août | Fukushima 福島市 | Fukushima 福島県 |
Mardi 10 août | Akita 秋田市 | Akita 秋田県 |
Mercredi 11 août | Kitaakita 北秋田市 | Akita 秋田県 |
Jeudi 12 août | Aomori 青森市 | Aomori 青森県 |
- Jour 1 : Minamiuonuma, préfecture de Niigata, 6 août 2010
Les excuses |
Le sermon |
Miyabiyama et Toyonoshima |
Les bannis de retour : Kasuganishiki, Chiyohakuhô, Daidô Miyabiyama, Gôeidô, Okinoumi Toyonoshima, Toyohibiki, Wakakôyû |
Le kinshin a donc pris fin mais pas la route vers la rédemption et ce jungyô s’en annonce comme une des étapes. Dans une ambiance où la tension nerveuse était palpable, Hakuhô a fait de Toyohibiki, un des disgraciés, son partenaire de kawaigari et l’a embarqué dans une séance des plus intenses, donnant dès le premier jour un ton plutôt musclé aux entraînements. Au septième combat, Toyohibiki s’est écroulé en arrière. Choqué, il a été momentanément incapable de continuer, avant néanmoins de revenir sur le dohyô, échevelé et hors d’haleine. Hanaregoma oyakata, qui observait tout ça du bas du dohyô, a approuvé : "Il s’est donné à fond.".
Hakuhô : (A propos de la séance imposée à Toyihibiki, avec une pointe d’humour.) Il a participé aux paris illégaux sans prendre conscience que c’était répréhensible. Il a enduré le kinshin et participe au jungyô. C’est un honneur pour lui que d’avoir été choisi. (Il n’a apparemment pas fini d’aider les âmes égarées à retrouver le droit chemin.) Demain, ce sera peut-être Wakakôyû. Ce sera une bonne expérience pour eux. Je vais recommencer demain et après-demain.
Toyohibiki : (Emu.) Je suis reconnaissant que le yokozuna se soit entraîné avec moi. Ca a été terrible mais je me sens bien après ça. (On a pu entendre Hakuhô l’encourager à tenir bon.) J’ai senti qu’il y avait de l’affection. (Au passage, un petit message au public.) Pour faire comprendre aux fans à quel point je me remets en question, il n’y a que les entraînements. (Il va très probablement se retrouver en division jûryô au prochain tournoi.) Je veux rapidement retrouver une position qui me permette d’affronter le yokozuna.
En ce premier jour du jungyô, 60% des billets ont été vendus et on pouvait remarquer les sièges vides. Tout comme on pouvait remarquer la présence d’une vingtaine de policiers. Présence inhabituelle pour un jungyô mais sur celui-ci plane l’ombre de la présence du crime organisé comme le rappelle aussi la pancarte de l’entrée précisant que les lieux sont interdits à toute personne y étant liée.
En ce premier jour du jungyô, 60% des billets ont été vendus et on pouvait remarquer les sièges vides. Tout comme on pouvait remarquer la présence d’une vingtaine de policiers. Présence inhabituelle pour un jungyô mais sur celui-ci plane l’ombre de la présence du crime organisé comme le rappelle aussi la pancarte de l’entrée précisant que les lieux sont interdits à toute personne y étant liée.
- Jour 2 : Niigata, préfecture de Niigata, 7 août 2010
Hakuhô : Wakakôyû a l’air déprimé. Je le serais aussi si j’avais été à sa place. C’est bien qu’il puisse se concentrer sur le sumô maintenant qu’il n’est plus sous kinshin.
Wakakôyû : Je remercie le yokozuna de son intérêt. Ce n’est pas un partenaire avec lequel je m’entraîne d’habitude, je suis ravi qu’il m’ait choisi. J’ai l’occasion de pouvoir revenir et je vais faire de mon mieux.
Hanaregoma oyakata : (A propos de l’attitude positive de Hakuhô.) Si les entraînements sont poussés jusqu’à l’épuisement, l’opinion du public sur les rikishi va changer.
Toyonoshima : Si le yokozuna me choisit, je me donnerai aussi à fond.
Un autre visage des jungyô : Shimotori et Takamisakari consolent un mini-partenaire d'un jour. |
Hanaregoma oyakata a aussi montré l’exemple en signant des autographes avant le début des combats de makuuchi. Le voyant répondre immédiatement aux sollicitations, les spectateurs se sont rapidement rassemblés en une longue file d’attente. "Ce serait bien si les sekitori faisaient la même chose." a déclaré le responsable des jungyô.
Mais Hanaregoma oyakata n’en ferait-il pas trop ? Une de ses chevaux de bataille est de combattre l’absentéisme des rikishi pendant les jungyô. Il a donc "recommandé" à tous de rester autour du dohyô pendant la durée des entraînements. Jusqu’à présent, les rikishi allaient et venaient, sortant faire des shiko ou autres. Le résultat des nouvelles pratiques est une foule de rikishi qui s’entassent autour du dohyô. "Il y a trop de rikishi maintenant et on se demande si les spectateurs arrivent à voir quelque chose." a résumé la situation le vétéran Tosanoumi. Et de fait, certaines plaintes de fans se sont déjà faites entendre : "Je me suis approché vraiment près mais je n’ai rien pu voir.".
Cette étape à Niigata a aussi été pour Shôhô (祥鳳, 29 ans, sandanme, Kasugayama), un des tsukebito du yokozuna Hakuhô, l’occasion de faire ses débuts de yumitori rikishi (弓取り力士). Très agité depuis le matin, il a néanmoins rempli sa mission sans faillir. Il a appris la veille qu’il débuterait ce jour : "J’étais très nerveux, mes jambes tremblaient. Je pensais qu’il ne fallait absolument pas que je fasse tomber l’arc.". L’actuel yumitori depuis l’intai d’Asashôryû en février est Chiyonohana (千代の花, 34 ans, sandanme, Kokonoe). Traditionnellement, cette fonction revient à un rikishi de la heya du yokozuna. Ce n’est pas le cas de Shôhô mais il appartient à la même ichimon et c’est donc lui que le sort a choisi. "Je ne sais pas encore quand je commencerai en tournoi officiel." a-t-il précisé. Ironie du sort justement, il a fait ses débuts le jour où Hakuhô, qui reste sur 47 victoires en tournois officiels, a perdu face à Baruto.
Niigata, c’est aussi la ville natale de SAITÔ Takeshi (Tokitaizan), le jeune deshi mort en juin 2007 sous les sévices de certains de ses condisciples et de son maître, MASTUMOTO Jun’ichi, le Tokitsukaze oyakata d’alors. "Je veux oublier le monde du sumô autant que possible. Quand je pense à mon fils, je sens ma responsabilité de père. Le temps s’est arrêté il y a trois ans. Je revois mon fils revenu dans un cercueil et je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi. Le regard de la société est différent mais le monde du sumô ne change pas du tout. Il y a des enfants qui veulent devenir professionnel. J’aimerais que les parents puissent les confier en toute tranquillité." a déclaré son père, qui avoue que les périodes de tournois sont particulièrement angoissantes. En mai dernier, MASTUMOTO Jun’ichi a été condamné à cinq ans de travaux forcés mais a fait appel. "Je veux qu’on en finisse le plus vite possible." a commenté M. Saitô.
C’est au gymnase de la ville de Fukushima que la première partie du Natsu jungyô a été clôturée devant 2800 spectateurs. Homme de parole, Hakuhô a traîné dans le sable Toyonoshima, ravi de son sort et qui lui aussi a senti l’affection du yokozuna s’exprimer à travers cette séance intense de neuf combats et trois minutes de butsugarigeiko. "Seuls ceux qui l'ont vécu comprennent." a-t-il assuré.
Hakuhô : Pendant ces trois jours, nous avons été encouragés de façon plus chaleureuse que je ne l’avais imaginé. Une nouvelle fois, j’ai senti l’importance des fans.
C’est le sekiwake Kisenosato qui s’est fait remarqué en remportant 17 combats d’affilée. Il a commencé par Kakizoe, a ensuite battu Toyonoshima quatre fois, Tochiôzan et Wakakôyû trois fois chacun, Hakuba, Kotoshôgiku, Takamisakari, Takekaze, Hômashô et Okinoumi une fois chacun. Il s’est finalement incliné devant l’ôzeki Baruto. "Je suis plutôt en forme. Je vais aussi essayer d’améliorer la qualité de mon sumô. Si l’occasion se présente, j’aimerais bien rencontrer le yokozuna et les ôzeki." a-t-il fait part de ses désirs pour les deux dernières journées.
Par ailleurs, Toyohibiki et Okinoumi étaient parmi les rikishi qui ont participé à la séance de poignée de mains quotidienne.
Comme depuis le début, la police locale était présente mais aucun problème n’a été signalé jusqu'à présent. La troupe itinérante du sumô a pris la route pour la préfecture d’Akita où le jungyô reprendra le mardi 10.
Mais Hanaregoma oyakata n’en ferait-il pas trop ? Une de ses chevaux de bataille est de combattre l’absentéisme des rikishi pendant les jungyô. Il a donc "recommandé" à tous de rester autour du dohyô pendant la durée des entraînements. Jusqu’à présent, les rikishi allaient et venaient, sortant faire des shiko ou autres. Le résultat des nouvelles pratiques est une foule de rikishi qui s’entassent autour du dohyô. "Il y a trop de rikishi maintenant et on se demande si les spectateurs arrivent à voir quelque chose." a résumé la situation le vétéran Tosanoumi. Et de fait, certaines plaintes de fans se sont déjà faites entendre : "Je me suis approché vraiment près mais je n’ai rien pu voir.".
Cette étape à Niigata a aussi été pour Shôhô (祥鳳, 29 ans, sandanme, Kasugayama), un des tsukebito du yokozuna Hakuhô, l’occasion de faire ses débuts de yumitori rikishi (弓取り力士). Très agité depuis le matin, il a néanmoins rempli sa mission sans faillir. Il a appris la veille qu’il débuterait ce jour : "J’étais très nerveux, mes jambes tremblaient. Je pensais qu’il ne fallait absolument pas que je fasse tomber l’arc.". L’actuel yumitori depuis l’intai d’Asashôryû en février est Chiyonohana (千代の花, 34 ans, sandanme, Kokonoe). Traditionnellement, cette fonction revient à un rikishi de la heya du yokozuna. Ce n’est pas le cas de Shôhô mais il appartient à la même ichimon et c’est donc lui que le sort a choisi. "Je ne sais pas encore quand je commencerai en tournoi officiel." a-t-il précisé. Ironie du sort justement, il a fait ses débuts le jour où Hakuhô, qui reste sur 47 victoires en tournois officiels, a perdu face à Baruto.
Niigata, c’est aussi la ville natale de SAITÔ Takeshi (Tokitaizan), le jeune deshi mort en juin 2007 sous les sévices de certains de ses condisciples et de son maître, MASTUMOTO Jun’ichi, le Tokitsukaze oyakata d’alors. "Je veux oublier le monde du sumô autant que possible. Quand je pense à mon fils, je sens ma responsabilité de père. Le temps s’est arrêté il y a trois ans. Je revois mon fils revenu dans un cercueil et je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi. Le regard de la société est différent mais le monde du sumô ne change pas du tout. Il y a des enfants qui veulent devenir professionnel. J’aimerais que les parents puissent les confier en toute tranquillité." a déclaré son père, qui avoue que les périodes de tournois sont particulièrement angoissantes. En mai dernier, MASTUMOTO Jun’ichi a été condamné à cinq ans de travaux forcés mais a fait appel. "Je veux qu’on en finisse le plus vite possible." a commenté M. Saitô.
- Jour 3 : Fukushima, préfecture de Fukushima, 8 août 2010
Toyonoshima, et de trois pour Hakuhô |
Kisenosato le héros |
C’est le sekiwake Kisenosato qui s’est fait remarqué en remportant 17 combats d’affilée. Il a commencé par Kakizoe, a ensuite battu Toyonoshima quatre fois, Tochiôzan et Wakakôyû trois fois chacun, Hakuba, Kotoshôgiku, Takamisakari, Takekaze, Hômashô et Okinoumi une fois chacun. Il s’est finalement incliné devant l’ôzeki Baruto. "Je suis plutôt en forme. Je vais aussi essayer d’améliorer la qualité de mon sumô. Si l’occasion se présente, j’aimerais bien rencontrer le yokozuna et les ôzeki." a-t-il fait part de ses désirs pour les deux dernières journées.
Par ailleurs, Toyohibiki et Okinoumi étaient parmi les rikishi qui ont participé à la séance de poignée de mains quotidienne.
Comme depuis le début, la police locale était présente mais aucun problème n’a été signalé jusqu'à présent. La troupe itinérante du sumô a pris la route pour la préfecture d’Akita où le jungyô reprendra le mardi 10.
Sanspo, Mainichi, Hochi, Yomiuri, Jijicom, Nikkan, Asahi