Après l'annonce hier de sa retraite, le désormais ex-ôzeki Gôeidô a livré ses dernières pensées à la presse dans les locaux du Ryôgoku Kokugikan.
Q : Comment vous sentez-vous maintenant ?
Gôeidô/豪栄道 : Je pense avoir bouclé la boucle, je suis satisfait.
Q : Quelles sont les raisons principales qui vous ont décidé à vous retirer ?
Gôeidô/豪栄道 : Il y a quelques années, je m'étais promis d'arrêter si je perdais mon rang d'ôzeki. Quand, pendant le tournoi, ma rétrogradation a été confirmée, j'ai perdu la force de continuer au prochain tournoi.
Q : Il n'y a pas eu d'hésitations, de controverses ?
Gôeidô/豪栄道 : Moi, je n'avais aucun doute, certains ont essayé de me dissuader. Mais je me permets de me retirer dans cet état d'esprit même si cela peut paraître égoïste. Je m'en excuse.
Q : Le prochain tournoi aura lieu dans votre région natale, à Ôsaka. Vous n'avez jamais envisagé d'essayer y retrouver votre rang d'ôzeki ?
Gôeidô/豪栄道 : Je prie tous les gens d'Ôsaka qui l'espéraient de m'excuser mais je ne voulais pas montrer un sumô affaibli.
Q : Comment va votre cheville gauche, blessée pendant le Kyûshû basho ?
Gôeidô/豪栄道 : Sur le dohyô, ça n'aurait pas pu être mieux. Ce n'est même pas une excuse.
Q : Le lendemain de votre makekoshi, vous avez sorti Tochinoshin avec un superbe sumô. Après que vous ayez pris la décision d'arrêter, dans quel état d'esprit montiez-vous sur le dohyô ?
Gôeidô/豪栄道 : Mon maître m'avait dit que je devais faire de mon mieux pour mon entourage. Pendant les trois jours qui restaient, je voulais combattre le mieux possible, d'abord pour mon maître, l'okamisan et puis pour tous ceux qui m'avaient soutenu jusqu'alors. C'était la touche finale à ma vie de lutteur.
Q : Il y a tout juste quinze ans que vous avez débuté, en janvier 2005. Qu'en retenez-vous ?
Gôeidô/豪栄道 : Les circonstances ont fait que je suis entré à la Sakaigawa-beya. Je suis content d'avoir pratiqué le sumô sous la direction de mon maître Sakaigawa.
Q : Les entraînements de la Sakaigawa-beya sont très durs. Qu'en avez-vous appris ?
Gôeidô/豪栄道 : Mon maître m'a appris l'importance du sens du devoir et de l'humanité. C'est ce que j'ai appris de plus important.
Q : La lutte contre les blessures ?
Gôeidô/豪栄道 : Les blessures sont inévitables. J'ai essayé de ne pas trop y penser.
Q : Votre souvenir le plus important ?
Gôeidô/豪栄道 : Le tournoi que j'ai gagné (Aki basho 2016) me laisse la plus forte impression.
Q : Vous étiez kadoban et avez gagné le tournoi sans perdre un seul combat.
Gôeidô/豪栄道 : J'étais sûr que si je me donnais totalement les résultats suivraient.
Q : Quel combat reste le plus présent ?
Gôeidô/豪栄道 : Le combat qui m'a donné la victoire. Jusque là, depuis que j'avais été promu ôzeki, j'avais eu de mauvais résultats et ça n'avait pas donné une bonne image de moi. Je suis content d'avoir procuré cette joie à tout le monde.
Q : Que voudriez-vous dire aux lutteurs de votre heya qui sont de votre génération, comme Myôgirû, Sadanoumi ou Toyohibiki par exemple ?
Gôeidô/豪栄道 : C'est parce qu'ils étaient là que je suis ce que je suis. Je leur suis très reconnaissant.
Q : Et à votre maître ?
Gôeidô/豪栄道 : Si je n'étais pas entré à la Sakaigawa-beya, je serai devenu un homme plus vaniteux. Je lui suis reconnaissant de m'avoir corrigé.
Q : Quelle conviction vous a porté ?
Gôeidô/豪栄道 : Garder sa fierté dans les épreuves. J'ai essayé de faire en sorte de ne rien montrer aux autres dans les moments difficiles.
Q : Quels sont vos objectifs en tant que formateur ?
Gôeidô/豪栄道 : Je n'ai pas pu devenir yokozuna donc je voudrais en former un.
Q : Il y a des rikishi qui continuent après avoir perdu le rang d'ôzeki. Pourquoi ne le faites-vous pas ?
Gôeidô/豪栄道 : La raison principale est que je n'en ai plus l'énergie. Je n'ai jamais eu l'intention de continuer si j'étais rétrogradé.
Q : Pourquoi ne pas avoir essayé de retrouver une forme optimale et participé au Haru basho ?
Gôeidô/豪栄道 : La raison principale est que je n'en ai plus l'énergie. J'avais pris ma décision et si j'avais continué, j'aurais pu devenir autocomplaisant, ne plus aller au bout de mes décisions.
Q : Pendant votre discours d'intronisation au rang d'ôzeki, vous avez parlé du "yamatodamashi/大和魂" ("esprit japonais"). Pensez-vous y avoir été fidèle ?
Gôeidô/豪栄道 : Oui, je le pense vraiment.
Q : Aujourd'hui, comment le définiriez-vous ?
Gôeidô/豪栄道 : Persévérance, fiabilité morale, c'est le vrai sens du yamatodamashi, je crois.
Q : Qu'aimeriez-vous dire de la position d'ôzeki ?
Gôeidô/豪栄道 : Il y a beaucoup de pression mais c'est une position qui en vaut la peine.
Q : Quand vous avez décidé de vous retirer, quels encouragements avez-vous reçus de votre maître ?
Gôeidô/豪栄道 : Il m'a dit "Puisque tu vas devenir devenir maître, soit prêt et fait de ton mieux.".
Q : Un dernier mot à lui adresser ?
Gôeidô/豪栄道 : En tant qu'homme, je veux continuer à apprendre de ses qualités d'homme.
Gôeidô/Takekuma oyakata s'apprête à s'adresser à la presse. |
Gôeidô/豪栄道 : Je pense avoir bouclé la boucle, je suis satisfait.
Q : Quelles sont les raisons principales qui vous ont décidé à vous retirer ?
Gôeidô/豪栄道 : Il y a quelques années, je m'étais promis d'arrêter si je perdais mon rang d'ôzeki. Quand, pendant le tournoi, ma rétrogradation a été confirmée, j'ai perdu la force de continuer au prochain tournoi.
Q : Il n'y a pas eu d'hésitations, de controverses ?
Gôeidô/豪栄道 : Moi, je n'avais aucun doute, certains ont essayé de me dissuader. Mais je me permets de me retirer dans cet état d'esprit même si cela peut paraître égoïste. Je m'en excuse.
Q : Le prochain tournoi aura lieu dans votre région natale, à Ôsaka. Vous n'avez jamais envisagé d'essayer y retrouver votre rang d'ôzeki ?
Gôeidô/豪栄道 : Je prie tous les gens d'Ôsaka qui l'espéraient de m'excuser mais je ne voulais pas montrer un sumô affaibli.
Q : Comment va votre cheville gauche, blessée pendant le Kyûshû basho ?
Gôeidô/豪栄道 : Sur le dohyô, ça n'aurait pas pu être mieux. Ce n'est même pas une excuse.
Q : Le lendemain de votre makekoshi, vous avez sorti Tochinoshin avec un superbe sumô. Après que vous ayez pris la décision d'arrêter, dans quel état d'esprit montiez-vous sur le dohyô ?
Gôeidô/豪栄道 : Mon maître m'avait dit que je devais faire de mon mieux pour mon entourage. Pendant les trois jours qui restaient, je voulais combattre le mieux possible, d'abord pour mon maître, l'okamisan et puis pour tous ceux qui m'avaient soutenu jusqu'alors. C'était la touche finale à ma vie de lutteur.
Q : Il y a tout juste quinze ans que vous avez débuté, en janvier 2005. Qu'en retenez-vous ?
Gôeidô/豪栄道 : Les circonstances ont fait que je suis entré à la Sakaigawa-beya. Je suis content d'avoir pratiqué le sumô sous la direction de mon maître Sakaigawa.
Q : Les entraînements de la Sakaigawa-beya sont très durs. Qu'en avez-vous appris ?
Gôeidô/豪栄道 : Mon maître m'a appris l'importance du sens du devoir et de l'humanité. C'est ce que j'ai appris de plus important.
Q : La lutte contre les blessures ?
Gôeidô/豪栄道 : Les blessures sont inévitables. J'ai essayé de ne pas trop y penser.
Q : Votre souvenir le plus important ?
Gôeidô/豪栄道 : Le tournoi que j'ai gagné (Aki basho 2016) me laisse la plus forte impression.
Q : Vous étiez kadoban et avez gagné le tournoi sans perdre un seul combat.
Gôeidô/豪栄道 : J'étais sûr que si je me donnais totalement les résultats suivraient.
Q : Quel combat reste le plus présent ?
Gôeidô/豪栄道 : Le combat qui m'a donné la victoire. Jusque là, depuis que j'avais été promu ôzeki, j'avais eu de mauvais résultats et ça n'avait pas donné une bonne image de moi. Je suis content d'avoir procuré cette joie à tout le monde.
Gôeidô/Takekuma oyakata et Sekinoto oyakata, ancien Iwakiyama/岩木山 de la Sakaigawa-beya |
Gôeidô/豪栄道 : C'est parce qu'ils étaient là que je suis ce que je suis. Je leur suis très reconnaissant.
Q : Et à votre maître ?
Gôeidô/豪栄道 : Si je n'étais pas entré à la Sakaigawa-beya, je serai devenu un homme plus vaniteux. Je lui suis reconnaissant de m'avoir corrigé.
Q : Quelle conviction vous a porté ?
Gôeidô/豪栄道 : Garder sa fierté dans les épreuves. J'ai essayé de faire en sorte de ne rien montrer aux autres dans les moments difficiles.
Q : Quels sont vos objectifs en tant que formateur ?
Gôeidô/豪栄道 : Je n'ai pas pu devenir yokozuna donc je voudrais en former un.
Q : Il y a des rikishi qui continuent après avoir perdu le rang d'ôzeki. Pourquoi ne le faites-vous pas ?
Gôeidô/豪栄道 : La raison principale est que je n'en ai plus l'énergie. Je n'ai jamais eu l'intention de continuer si j'étais rétrogradé.
Q : Pourquoi ne pas avoir essayé de retrouver une forme optimale et participé au Haru basho ?
Gôeidô/豪栄道 : La raison principale est que je n'en ai plus l'énergie. J'avais pris ma décision et si j'avais continué, j'aurais pu devenir autocomplaisant, ne plus aller au bout de mes décisions.
Q : Pendant votre discours d'intronisation au rang d'ôzeki, vous avez parlé du "yamatodamashi/大和魂" ("esprit japonais"). Pensez-vous y avoir été fidèle ?
Gôeidô/豪栄道 : Oui, je le pense vraiment.
Gôeidô/Takekuma oyakata et Sakaigawa oyakata |
Q : Aujourd'hui, comment le définiriez-vous ?
Gôeidô/豪栄道 : Persévérance, fiabilité morale, c'est le vrai sens du yamatodamashi, je crois.
Q : Qu'aimeriez-vous dire de la position d'ôzeki ?
Gôeidô/豪栄道 : Il y a beaucoup de pression mais c'est une position qui en vaut la peine.
Q : Quand vous avez décidé de vous retirer, quels encouragements avez-vous reçus de votre maître ?
Gôeidô/豪栄道 : Il m'a dit "Puisque tu vas devenir devenir maître, soit prêt et fait de ton mieux.".
Q : Un dernier mot à lui adresser ?
Gôeidô/豪栄道 : En tant qu'homme, je veux continuer à apprendre de ses qualités d'homme.