Aki basho 2015 : shindeshi kensa (04/09/2015) | |||||||||
Shikona | Nom | Heya | Taille/poids | Né le (âge) | De | NSK | |||
1 | HITOMI Genki | 人見 元基 | Musashigawa | 1,70/102 | (21) | Mie | |||
2 | HANASHI Naoki | 葉梨 直樹 | Musashigawa | 1,75/124 | (22) | Ibaraki | |||
3 | NAKANO Yôsuke | 中野 洋介 | Musashigawa | 1,72/81 | (22) | Aichi | |||
4 | Hattorizakura | 服部桜 | HATTORI Shôta | 服部 祥多 | Shikihide | 1,80/70 | (17) | Kanagawa |
HITOMI Genki/人見 元基 a pratiqué le rugby au lycée agricole de Yokkaichi (三重・四日市農芸高). Il a principalement évolué comme pilier dans un club qui a participé 16 fois aux championnats nationaux lycéens (花園/Hanazono*). De son propre aveu, l'expérience ne fut pas concluante et il s'est peu à peu éloigné de l'équipe.
Diplômé du lycée au printemps 2013, il est embauché par un entrepreneur et entre au club de rugby de Mitsubishi. Là encore, le rendez-vous avec le ballon oval est raté : "J'étais très occupé par le travail et je ne pouvais plus tellement participer aux compétitions. Lors d'une compétition préfectorale, j'étais parmi les membres sélectionnés mais j'ai dû déclarer forfait pour la demi-finale et la finale à cause d'une pneumonie. J'ai vraiment été très déçu.".
A partir du collège, Hitomi a pratiqué le rugby et le base-ball mais il avait auparavant commencé le sumô à l'école primaire, sous la houlette de son père qui dirigeait le club de la ville et connaissait Musashigawa oyakata. Son entrée dans le sumô professionnel s'est finalement décidée grâce à Ikazuchi oyakata (雷親方 ancien sekiwake Kakizoe/垣添). HITOMI Genki prêtait main forte pour une réunion de soutien à la Musashigawa beya qui se déroulait à Yokkaichi avant le Nagoya basho et l'ancien sekiwake lui a proposé de tenter sa chance. Après une initiation, le jeune homme s'est dit : "Je continuerais bien avec ce maître (Musashigawa oyakata/武蔵川親方, ancien yokozuna Musashimaru/武蔵丸). Si je dois le faire, c'est maintenant ou jamais.".
De taille modeste, il est par contre déterminé. Il a déjà commencé les entraînements à la heya et est à la fois conscient des difficultés et ambitieux : "Bien sûr, le monde du sumô professionnel est différent, c'est rude. C'est différent des poussées du rugby et je m'attends à souffrir. Mais je veux devenir rapidement sekitori et, puisque je me lance dans l'aventure, mon objectif est de devenir yokozuna.". Espoirs relayés par ceux de Musashigawa oyakata : "C'est un sport différent pour lui mais physiquement il a les capacités. J'espère qu'il apportera du nouveau à la heya.".
NAKANO Yôsuke/中野 洋介, fils de médecin, est en quatrième année à la faculté de pharmacie de l'unversité de Matsuyama (愛媛県・松山市松山大学). Malgré cela, et bien qu'il ait participé à des compétitions nationales de natation catégorie brasse depuis le collège, il n'a pas oublié l'amertume ressentie en perdant lors d'un tournoi de sumô quand il était écolier et la décision prise alors : "Je ne pense plus ni à l'université ni à devenir pharmacien, je veux vivre du sumô.". Depuis un an et demi, il a abandonné la natation et commencé sérieusement le sumô dans un club de Matsuyama. Septième aux championnats du Japon occidental chez les moins de 85 kg, il aurait pu prendre part aux championnats universitaires à venir le 20 de ce mois mais a préféré se présenter au shindeshi kensa : "Le sumô professionnel, c'est mon rêve. Mon objectif final est de devenir sekitori et je vais faire de mon mieux pour franchir toutes les étapes. D'abord, je veux prendre du poids et mon objectif immédiat est de monter en sandanme.".
HANASHI Naoki, NAKANO Yôsuke et HITOMI Genki rejoignent la Musashigawa-beya. |
On le sait, tous les moyens sont bons pour atteindre les minimas imposés aux postulants par la NSK (1,67/67). Brushing ou gomina peuvent s'avérer utiles en cas de centimètres manquants et, lorsqu'il s'agit de kilos, quelques litres d'eau font l'affaire. A sa dernière pesée à la heya au matin du shindeshi kensa, HATTORI Shôta/服部 祥多 plafonnait à 66,9 kg, soit 100 grammes de moins que nécessaire. Deux litres d'eau bus au dernier moment lui ont permis de monter à 70 kg : "J'ai été inquiet jusqu'au dernier moment.".
Le benjamin de la promotion a commencé à regarder les retransmissions de sumô avec ses grands-parents quand il était à l'école primaire et est devenu un grand fan de Baruto. Au collège, il a intégré le club d'athlétisme et décidé de devenir professionnel. Plus tard, renonçant au lycée, il s'est mis à la musculation chez lui.
Alors qu'il cherchait sur internet quelle heya il pourrait intégrer, ses grands-parents l'ont pressé de devenir plutôt gyôji ou yobidashi mais son rêve de devenir rikishi l'a emporté. Venu assisté aux combats au Kokugikan, il a rencontré Shikihide oyakata (式秀親方, ancien Kitazakura/北桜) pour une photo souvenir et a fait son choix. "Il est mince mais il est très motivé." rassure son désormais maître. Comme le veut l'habitude de la heya, le grand mais frêle adolescent aura dans son shikona le caractère 桜/zakura pris de l'ancien shikona de son maître. L'épreuve des minima physiques franchie, Hattori ne s'inquiète plus : "Je n'ai plus de doute, je veux devenir sekitori.".
* Équivalent pour le rugby du Kôshien/甲子園 en base-ball. Compétition qui a lieu depuis 1917 entre la fin décembre et le début janvier et se déroule au stade Hanazono d'Ôsaka.