L'entraînement a officiellement repris dans l'ensemble des heya le 22 décembre. Mais, depuis la publication du banzuke le 21 décembre, Hakuhô et Asashôryû ne se sont pas tués à la tâche.
Hakuhô n'a repris l'entraînement qu'aujourd'hui. Ce report est dû notamment à la confection de sa tsuna (à gauche, corde tressée dont sont ceints les yokozuna en certaines occasions) le 25 et au grand ménage du 26 qui ont occupé l'ensemble de la heya. Le plus jeune des yokozuna se sent bien : "La fin d'année est chargée mais c'est important d'entretenir son corps. Je vais m'entraîner à la heya jusqu'au 30."
Le 25, il a également participé à la remise des prix de la Fédération japonaise des sports professionnels. Il a reçu pour la 2ème année consécutive le prix du mérite (à droite, facilement reconnaissable, avec à sa droite le prodige du golf ISHIKAWA Ryû, 18 ans). "Je veux continuer à faire de mon mieux en tant que yokozuna pour le développement du sport national." a-t-il commenté.Son aîné se réserve un programme encore plus léger.
Le 23, Asashôryû avait commencé la journée par une émission télévisée pour ensuite se rendre, sur invitation de la Fédération japonaise de lutte, aux Championnats nationaux. Il a pu y féliciter YOSHIDA Saori. La jeune femme, pour laquelle il a avoué avoir un faible il y a peu, a brillamment ajouté un 8ème titre national consécutif à son palmarès déjà impressionnant. "Même blessée elle est formidable. C'est une grande leçon de courage !" s'est enthousiasmé le yokozuna.
Le 26, il est allé en degeiko (entraînement dans une autre heya) à la Kasuganobeya (à gauche, Asashôryû et Aran en arrière-plan après l'entraînement). Il a livré 15 combats (dont 13 remportés) mais a rapidement eu du mal à respirer. Après coup il s'est montré serein mais a tout de même perdu 2 fois face à Aran, chose inédite jusque-là, même en entraînement.
Aujourd'hui, 27 décembre, c'était le jour du mochi à la heya d'Asashôryû. Le mochi est une pâte de riz gluante obtenue à partir du pilonnage de riz cuit. Il est utilisé pour diverses préparations culinaires et est particulièrement lié aux traditions du Nouvel An. Voir les lutteurs pratiquer le mochitsuki (pilonnage du riz) lors de journées ouvertes au public est donc une des images traditionnelles du monde du sumô.
Asashôryû a donc pilonné du riz devant fans et enfants (photo). Activité physique certes mais pas exactement de l'entraînement non plus. Etant donné que demain la heya ferme pour les congés de fin d'année et qu'Asashôryû projette de passer la période en Mongolie, son premier entraînement post-banzuke risque fort d'être aussi le dernier de l'année.Apparemment en pleine forme, le yokozuna a fait rire l'assistance en annonçant ses objectifs de 2010 : "Mes objectifs pour l'année prochaine sont 4 yûshô et le mariage". C'est probablement l'objectif matrimonial qui a amusé : au printemps, Asashôryû, père d'une fille et d'un garçon, a divorcé de son épouse mongole. Le souvenir de ses paroles à propos de YOSHIDA Saori aurait-il aussi joué un rôle ?