vendredi 27 août 2010

Sumô et crime organisé : suite mais probablement pas fin

Au premier plan, les locaux mafieux,
à leur gauche, ceux de la NSK
Dans le grand ménage que la NSK a entrepris afin de couper tous les liens avec le crime organisé, la voici obligée de balayer devant sa porte au sens quasiment littéral.
La NSK possède un terrain et des locaux à Ôsaka qu’elle utilise pour stocker les équipements du Haru basho qui y a lieu chaque mois de mars. Elle loue une partie inutilisée de ce terrain (80 centimètres sur onze mètres, soit environ huit mètres carrés) à une compagnie qui possède des bâtiments adjacents. Il a été établi par la police que ces bâtiments sont en fait des bureaux d’un gang japonais affilié au clan Yamaguchi, le plus important du Japon. Le terrain loué par la NSK a été utilisé pour la construction d’un escalier extérieur pour les bâtiments en question, ce après quoi le gang s’y est installé.
Les faits ont été rendus publics le 26 août mais la NSK, qui officiellement l'ignorait jusqu'alors, a été mise au courant par la police au mois de juin. Des procédures légales afin de dénoncer le contrat établi en avril 1997 et de faire évacuer le terrain au plus vite ont été engagées.

Il y a quelques jours, un hebdomadaire a mis en cause l'ôzeki Harumafuji qui aurait été pris en photo avec deux membres de gang lors d'une partie de golf organisée par sa heya et à laquelle de nombreuses personnes extérieures à la heya ont participé. La NSK a demandé au journal de lui fournir l'identité et le clan d'appartenance des deux hommes. Elle s'est vu opposer une fin de non recevoir et semble avoir décidé qu'il n'y avait pas matière à inquiéter l'ôzeki ou son entourage.

Sanspo, Mainichi