lundi 5 mars 2012

Le 11 mars 2011 de Hakuhô : le cauchemar du tremblement de terre le jour de mon anniversaire

Le 11 mars 2012 marquera le premier anniversaire de la tragédie qu'a connue le Japon. Ce sera aussi le premier jour du Haru basho après une année d'interruption. Et puis, ce sera le vingt-septième anniversaire du yokozuna Hakuhô. Parmi d'autres, il se souvient de son 11 mars pour la presse.

Le Haru basho ayant été annulé, je m'apprêtais à fêter mon anniversaire à Tôkyô pour la première fois et j'avais fait des projets. J'étais rentré chez moi après l'entraînement et le tremblement de terre a eu lieu. Nous sommes au-delà du quarantième étage de la résidence et ça secouait tellement qu'on ne pouvait pas tenir debout. En une seconde ça a été la panique. J'en vois encore les images du tsunami en cauchemar.

La Mongolie est proche de la Russie et tout ce qu'on a entendu sur Tchernobyl nous a rendus particulièrement sensibles. J'ai reçu beaucoup de messages me demandant de rentrer en Mongolie. Mais, en tant que réprésentant des rikishi, il aurait été incompréhensible que je décide de rentrer. J'ai pensé au fait que le sumô n'est pas comme les autres sports.

C'était mon anniversaire alors ce que je ressens par rapport au tsunami est très fort. Pendant la tournée de soutien de juin, j'avais conscience que je m'investissais davantage dans mes dohyôiri qu'auparavant. A Yamada, dans la préfecture d'Iwate, les répliques continuelles ont cessé le jour suivant mon dohyôiri. J'ai senti la signification des shiko, le lien invisible entre la terre, la région, les hommes, le sumô.

Nous étions là pour encourager mais, finalement, c'est nous qui avons reçu une leçon de courage. Les victimes de la catastrophe sont venues à nous, nous ont parlé comme si de rien n'était. J'ai senti à quel point les Japonais sont extraordinaires. J'en suis davantage résolu à m'appliquer dans ce que je fais.

Sankei